Imaginez-vous au cœur des Alpes juliennes, entouré par la beauté époustouflante du lac de Bled et l’excitation palpable d’une foule de coureurs partageant la même passion. C’est exactement ce que j’ai ressenti en participant au JAT Lake Bled en Slovénie. Cette course n’était pas seulement un défi physique, mais une véritable aventure humaine, où chaque foulée m’a rapproché de paysages à couper le souffle et d’une communauté de passionnés.
Dans cet article, je vous invite à me suivre dans ce récit captivant, depuis les préparatifs jusqu’à l’arrivée sur les rives du lac. Préparez-vous à découvrir les défis que j’ai rencontrés, les moments de doute et de dépassement, ainsi que la magie de cette expérience inoubliable. Que vous soyez un coureur aguerri ou un amateur de nature, le JAT Lake Bled a quelque chose à offrir à chacun d’entre nous.
Préparation et anticipation
L’inscription : une décision réfléchie
Lorsque j’ai découvert l’existence du JAT Lake Bled, j’ai immédiatement été séduit par le défi qu’il représentait. Un trail de 80 km avec 3500 m de dénivelé positif dans les magnifiques Alpes juliennes, ça ne se refuse pas ! J’ai donc pris la décision de m’inscrire six mois avant la course, me laissant ainsi le temps de me préparer adéquatement.
Un entraînement rigoureux
Les mois précédant l’événement ont été consacrés à un entraînement intensif. J’ai augmenté progressivement mon kilométrage hebdomadaire, passant de 50 à 100 km par semaine. Les week-ends étaient dédiés aux longues sorties en montagne pour travailler le dénivelé. J’ai également intégré des séances de renforcement musculaire et de yoga pour prévenir les blessures.
La logistique : un défi en soi
Organiser un voyage en Slovénie depuis la France n’a pas été de tout repos. J’ai opté pour un vol jusqu’à Ljubljana, suivi d’une location de voiture pour rejoindre le lac de Bled. J’ai réservé une chambre à l’hôtel Kompas à Kranjska Gora.
Le jour J : l’excitation monte
Le retrait des dossards
La veille de la course, je me suis rendu au village de départ pour retirer mon dossard. L’ambiance était déjà électrique, avec des coureurs venus du monde entier. J’ai profité de l’occasion pour assister au briefing d’avant-course, où les organisateurs nous ont rappelé les points importants du parcours et les consignes de sécurité.
Une nuit agitée
Malgré ma préparation minutieuse, je n’ai pas pu m’empêcher de ressentir une certaine anxiété la veille du départ. J’ai passé une bonne partie de la nuit à vérifier et revérifier mon équipement : chaussures de trail, bâtons, sac à dos avec réserve d’eau et de nourriture, lampe frontale, vêtements de rechange… Tout devait être parfait pour affronter les 80 km qui m’attendaient.
Le départ : l’aventure commence
Les premiers rayons du soleil
Le 21 septembre 2024, à 5h du matin, mon réveil a sonné. Après un petit-déjeuner copieux composé de porridge, de bananes et de miel, je me suis dirigé vers un parking proche de l’hôtel à Kranjska Gora où un bus m’attendait pour m’emmener au départ à Bled. L’air frais du matin et la vue sur le lac de Bled enveloppé dans la brume m’ont donné des frissons d’excitation.
Le coup de pistolet
À 7h précises, le coup de pistolet a retenti et la course a débuté. Les premiers kilomètres longeant le lac étaient relativement plats, permettant à chacun de trouver son rythme. J’ai dû faire un effort conscient pour ne pas partir trop vite, sachant que la route serait encore longue et difficile.
Les défis du parcours
La montée vers Stol : un test de volonté
Après une quinzaine de kilomètres, nous avons attaqué la première grande difficulté du parcours : la montée vers le mont Stol. Avec ses 1700 mètres de dénivelé positif, cette ascension a mis à rude épreuve mes jambes et mon mental. J’ai adopté une stratégie de marche rapide, alternant avec de courtes phases de course lorsque le terrain le permettait.
Les paysages à couper le souffle
Malgré la difficulté, la beauté des paysages m’a aidé à garder le moral. Les vues panoramiques sur les Alpes juliennes étaient tout simplement spectaculaires. J’ai pris le temps de m’arrêter quelques secondes au sommet pour admirer le paysage et reprendre mon souffle avant d’entamer la descente.
La traversée des gorges de Vintgar
Vers le 40ème kilomètre, le parcours nous a fait traverser les magnifiques gorges de Vintgar. Ce passage technique sur des passerelles en bois au-dessus de l’eau turquoise a été un véritable défi pour mes jambes fatiguées. La fraîcheur de l’eau et la beauté du lieu m’ont cependant donné un regain d’énergie.
Les moments de doute et de dépassement
Le mur du 60ème kilomètre
Comme dans toute course d’ultra-trail, j’ai connu des moments de doute. Vers le 60ème kilomètre, alors que la fatigue commençait sérieusement à se faire sentir, j’ai traversé une période difficile. Mes jambes étaient lourdes, mon estomac capricieux, et le mental commençait à flancher.
La solidarité entre coureurs
C’est dans ces moments-là que la solidarité entre coureurs prend tout son sens. Un autre participant, voyant que je ralentissais, s’est arrêté pour m’encourager et partager une barre énergétique. Ce simple geste m’a redonné le moral et la force de continuer.
Les ravitaillements : des oasis de réconfort
Les postes de ravitaillement, espacés tous les 10 à 15 kilomètres, ont été de véritables oasis. L’organisation impeccable du JAT Lake Bled a permis d’avoir des ravitaillements bien fournis : eau, boissons énergétiques, fruits secs, soupe chaude… Chaque arrêt était l’occasion de reprendre des forces et d’échanger quelques mots avec les bénévoles toujours souriants.
La dernière ligne droite
L’approche de Kranjska Gora
Les derniers kilomètres ont été parcourus dans un état second, entre fatigue extrême et excitation grandissante. La vue de Kranjska Gora qui se rapprochait a agi comme un aimant, me donnant la force nécessaire pour accélérer dans le final.

L’arrivée : un moment d’émotion intense
Franchir la ligne d’arrivée après 10 heures et 21 minutes et 3 secondes d’effort a été un moment d’émotion intense. Les larmes aux yeux, j’ai reçu ma médaille de finisher, symbole de cet accomplissement extraordinaire. Mon chrono n’était peut-être pas exceptionnel, mais l’expérience valait bien plus que quelques minutes gagnées ou perdues.




L’après-course : récupération et réflexion
La récupération immédiate
Après l’arrivée, l’organisation avait tout prévu pour notre récupération. Massage, repas chaud, zone de repos… J’ai pris le temps de soigner mes pieds meurtris et d’échanger avec les autres coureurs sur nos expériences respectives.
Le retour à la réalité
Le lendemain de la course, malgré les courbatures, j’ai pris le temps de visiter Kranjska Gora et ses environs. Cette journée de récupération active m’a permis de réfléchir à l’aventure que je venais de vivre et de commencer à envisager de nouveaux défis.
Conclusion : une expérience inoubliable
Le JAT Lake Bled restera gravé dans ma mémoire comme l’une de mes plus belles expériences de trail. Au-delà de la performance sportive, c’est l’aventure humaine et la découverte d’une région magnifique qui m’ont marqué.
La Slovénie, avec ses paysages à couper le souffle et son organisation impeccable, s’est imposée comme une destination de choix pour les amateurs de trail running.Cette course m’a également permis de repousser mes limites et de découvrir des ressources insoupçonnées.
Elle m’a rappelé pourquoi j’aime tant le trail : le dépassement de soi, la communion avec la nature et le partage avec une communauté de passionnés.Je ne peux que recommander le JAT Lake Bled à tous les traileurs en quête de nouveaux défis.
Que vous visiez la performance ou simplement l’aventure, vous trouverez dans les Alpes juliennes un terrain de jeu exceptionnel et une organisation à la hauteur de vos attentes.En attendant ma prochaine aventure, je vais continuer à courir avec en tête les images de ces paysages slovènes qui m’inspireront à chaque foulée.
Le JAT Lake Bled n’est pas qu’une course, c’est une expérience de vie qui vous transforme et vous donne envie de repousser toujours plus loin vos limites.