Parce qu’on utilise ses jambes, on a l’impression que courir est en soi un geste pour la planète. Or la course à pied peut, elle aussi, avoir un impact environnemental selon la façon dont elle est pratiquée.
Voici quelques conseils pour t’ accompagner vers un running plus éco-responsable :
Le choix du matériel et son entretien
Récemment, des études ont chiffré la pollution causée par le marché des équipements sportifs, notamment par l’industrie de la chaussure de sport. Entre la transformation de la matière première, la fabrication, l’usage et la fin de vie, ces études ont établi que chaque paire produite émet en moyenne 14 kg de CO2.
Avec 34 millions de paires produites quotidiennement, dont la majorité en Asie, l’industrie de la chaussure de sport émet donc chaque jour l’équivalent en CO2 d’environ 1 500 allers-retours en avion entre Paris et New York.
Il existe néanmoins des moyens pour ralentir cette pollution et agir à son échelle.
Le plus efficace est de faire preuve de sobriété en consommant moins de chaussures, vêtements et équipements sportifs divers. Pour cela, entretiens tes tenues et tes paires de chaussures du mieux possible pour qu’elles conservent une durée de vie plus longue.
Une fois usées, penses à les insérer dans des circuits de reventes, de dons ou de tri. Personnellement je revends la plupart de mes paires de running sur la plateforme Vinted, mais il existe d’autre plateforme comme Campsider (spécialisée dans la revente d’articles de sport).
Ces conseils peuvent peut être paraitre bateau, mais c’est toujours pareil : si tout le monde fait un petit geste, le résultat à la fin est énorme.
Le choix des événements auxquels tu participes
Sur le plan du respect de l’environnement, toutes les courses ne se valent pas.
Celles qui l’impactent le plus négativement sont bien sûr celles qui brassent le plus de gens. Leur empreinte sur l’environnement est évidente, que ce soit au niveau des déchets générés et parfois jonchés le long du parcours (84 tonnes de déchets et 69 tonnes de textiles sur le marathon de New York 2017, 500 000 bouteilles en plastique distribuées sur le marathon de Paris 2018), ou au niveau des transports utilisés pour s’y rendre.
Néanmoins, les associations et pouvoirs publics ont commencé à s’emparer de ces problèmes pour faire évoluer les choses. Notamment via la charte de « Sport au Service de l’Action Climatique » des Nations Unies, ou encore la charte écoresponsable du ministère chargé des Sports, conçue avec le WWF France.
Ces chartes visant à améliorer l’écoresponsabilité des événements sportifs ont déjà été ratifiées par des centaines d’organisations internationales. En disant non au plastique, en repensant les goodies, en favorisant les ravitaillements bio et les toilettes sèches, il est possible de faire du sport en œuvrant à la préservation des sites naturels.
Quelques courses qui s’engagent pout l’environnement
- Le Marathon de Londres a mis en place récemment les gobelets compostables et les capsules d’eau biodégradables, et celui de Paris s’est engagé à réduire les emballages.
- La Grande course du grand Paris Express, reverse deux euros par dossard pour planter des arbres et créer des jardins solidaires.
- Le Marathon vert de Rennes a pour but de sensibiliser les gens au développement durable grâce à plusieurs actions mises en place, dont la plantation d’arbres au Portugal et en Inde.
- La Run for Planet (Bordeaux, Lyon, Paris) sensibilise le grand public aux défis écologiques, sociaux et éthiques, en plus de lever des fonds au profit d’associations engagées.
- L’Ecorun de Paris, dont une partie des bénéfices va à l’Office national des forêts.
S’ouvrir aux nouvelles pratiques
Rien de mieux, pour devenir un coureur plus écolo, que de rester ouvert et attentif aux évolutions du running et à ses nouvelles pratiques.
Le plogging, venu de Suède, consiste à courir tout en ramassant les déchets que l’on trouve sur sa route. Il est pratiqué par de plus en plus de sportifs soucieux d’apporter leur touche à la bonne santé de leur coin de terre.
Un Nordiste, Nicolas Vandenelsken, a même organisé un tour de France de course à pied en consacrant les derniers kilomètres de chaque étape quotidienne au plogging, en invitant les volontaires à le rejoindre pour ramasser les déchets.
Sur Twitter, les hashtag tels que #CleanWalk, #ramassagedechets, #plogging ou #monkm2propre rencontrent aussi un certain succès et encouragent les runners à collecter les déchets croisés sur le parcours.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16