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Le "Shoey" fait son entrée dans le monde de la course à pied : Ce qu'il faut savoir sur cette tendance virale

Le “Shoey” fait son entrée dans le monde de la course à pied : Ce qu’il faut savoir sur cette tendance virale

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En ce qui concerne les tendances en matière de course à pied, nous avons tout vu : la course pieds nus, les courses en couleur et même ce bref moment où les gens couraient en costume de dinosaure. Mais rien, je répète, rien n’aurait pu nous préparer à la montée en puissance des chaussures dans le monde de la course à pied.

C’est vrai, les coureurs ont repris à leur compte l’étrange tradition qui consiste à boire un liquide dans une chaussure. Si vous êtes là à vous demander ce que c’est qu’un “shoey” dans les semelles de transpiration, expliquons ce que c’est.

Qu’est-ce que le “Shoey”?

Le shoey est exactement ce qu’il semble être : boire une boisson (généralement de la bière, mais ne mettons pas de limites à votre créativité) dans une chaussure. Issu de la culture fêtarde de l’Australie, le shoey est traditionnellement une sorte de mouvement festif ou de célébration – et aujourd’hui, il a en quelque sorte fait son entrée dans le monde de la course à pied.

Daniel Ricciardo pilote de formule 1 sur le podium boit dans sa chausure

Une tradition qui traverse les époques : Du Moyen Âge aux podiums modernes

Des origines anciennes

Le “shoey”, cette tradition consistant à boire dans une chaussure, possède des origines historiques fascinantes qui remontent au Moyen Âge.

Les premières traces de cette pratique remontent aux traditions médiévales, où boire dans une chaussure était considéré comme un porte-bonheur. Une légende éthiopienne raconte même que la Vierge Marie aurait offert de l’eau à un chien assoiffé dans sa chaussure.

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L’influence militaire allemande

La tradition s’est particulièrement développée dans l’armée allemande au début des années 1800. Les soldats allemands :

  • Partageaient une botte remplie de bière avant les batailles.
  • Faisaient boire les nouvelles recrues dans la botte d’un général.
  • Célébraient leurs victoires en buvant dans des bottes.

L’évolution vers le luxe

Au début du XXe siècle, la pratique s’est transformée en symbole de sophistication. En 1902, dans une maison close de Chicago, la tradition de boire du champagne dans la chaussure d’une dame est devenue un symbole de décadence.

La popularisation australienne

Aujourd’hui, le shoey est devenu un véritable phénomène culturel australien, popularisé notamment par :

  • Les “Mad Hueys”, un groupe de pêcheurs et surfeurs australiens.
  • Daniel Ricciardo en Formule 1, qui a fait du shoey sa signature sur les podiums.
  • Des athlètes comme Des Linden, qui célèbrent leurs victoires avec cette tradition.

Cette pratique s’est depuis répandue dans de nombreux domaines sportifs et festifs, devenant un symbole de célébration unique, particulièrement ancré dans la culture australienne moderne.

Nous pouvons probablement blâmer (ou remercier ?) un certain nombre de grands noms de différents sports, notamment Daniel Ricciardo (pilote de formule 1) ainsi que de nombreux coureurs, tels que Des Linden, pour avoir introduit cette tendance sauvage parmi les athlètes.

Un skieur sur le podium verse une canette de bière dans sa chaussure

Quand la folie des coureurs défie le bon sens

Les athlètes sont devenus célèbres pour célébrer le podium en versant une boisson fraîche dans leur chaussure trempée de sueur et de boue et en l’avalant comme un champion. Aujourd’hui, la chaussure est devenue une marque d’honneur pour les coureurs de tous niveaux qui souhaitent ajouter un peu d’absurdité à leurs célébrations d’après-course.

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Nous devons admettre que les coureurs sont, par nature, un peu déséquilibrés. (Il faut l’être pour se réveiller volontairement à 5 heures du matin un samedi pour courir 20 km). Le shoey s’inspire donc de cette même énergie chaotique. C’est ridicule, c’est dégoûtant et c’est un moyen infaillible de faire parler de votre dernière course.

Certains coureurs affirment que c’est la meilleure façon de “récompenser” leurs chaussures qui les ont portés jusqu’à la ligne d’arrivée. D’autres aiment simplement la camaraderie et le moment digne d’Instagram que cela crée.

Maintenant, la question importante… est-ce que c’est sûr ? Réponse courte : pas vraiment.

Les avis des experts

Les experts ont rapidement fait remarquer que boire dans une chaussure, en particulier une chaussure qui a mariné dans la sueur et les salissures de la chaussée, est en fait un buffet de bactéries : “Boire de la bière dans une chaussure de running, en particulier une chaussure qui vient d’être utilisée pendant une course, n’est pas conseillé du point de vue de l’hygiène”, a déclaré Sarah Jamison, médecin urgentiste à New York.

“Les chaussures de running abritent de la sueur, des bactéries, des champignons et potentiellement même de petites particules de terre ou de débris de la route. Après une course, ces contaminants peuvent se mélanger à la bière, augmentant ainsi le risque d’exposition à des agents pathogènes nocifs”.

“Les chaussures augmentent considérablement le risque de pied d’athlète, qui, s’il n’est pas traité, peut entraîner une rupture de la peau et une infection bactérienne grave”, ajoute-t-elle.

Bien sûr, cela n’a pas arrêté les gens. Les coureurs balaient les mises en garde sanitaires d’un haussement d’épaules collectif et se disent : “C’est bon, je me laverai avec une barre protéinée”.

Boire ou ne pas boire : Les dessous d’une tradition controversée

Néanmoins, si vous envisagez de suivre cette tendance, pensez à une chaussure fraîchement nettoyée ou à un gobelet en plastique. Qu’on l’aime ou qu’on la déteste, il est indéniable que la chaussure a ajouté un nouveau monde de bizarrerie à la communauté des coureurs. C’est désordonné, c’est un peu (ou beaucoup) dégoûtant, mais ce n’est pas près de disparaître.

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Alors, que vous soyez un adepte des chaussures ou un coureur qui ne veut rien savoir, une chose est sûre : cette tendance est là pour durer. Mais ne vous attendez pas à ce que vos chaussures de running (ou votre estomac) vous en remercient.

Nicolas Dayez, Fondateur de Athlé expliqué

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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