
Imaginez-vous, au petit matin, entouré par l’effervescence d’une foule de coureurs, tous animés par la même passion : celle de dépasser leurs limites. C’est exactement ce que j’ai ressenti le 27 octobre 2024, lors de la première édition du Grand Marathon de Saint-Denis.
Ce n’était pas simplement une course ; c’était une véritable célébration du sport, un hommage à l’héritage olympique et une occasion unique de découvrir la beauté cachée de la Seine-Saint-Denis.
J’ai eu la chance de vivre cette aventure extraordinaire, où chaque foulée m’a rapproché non seulement de la ligne d’arrivée, mais aussi d’une communauté vibrante et solidaire.
ans cet article, je vous invite à me suivre dans ce récit palpitant, des préparatifs jusqu’à l’ultime sprint dans le mythique Stade de France. Préparez-vous à ressentir l’excitation, le défi et la joie qui ont marqué cette journée inoubliable.
Préparation et anticipation
Un défi relevé : ma qualification pour le marathon
Avant même que le coup d’envoi du marathon ne soit donné, mon aventure avait déjà commencé par un défi excitant. Du 21 au 29 septembre 2024, les organisateurs du Grand Marathon de Saint-Denis ont lancé un challenge unique : courir 20 km en autant de fois que souhaité pour tenter de gagner l’un des 25 dossards mis en jeu.
Déterminé à saisir cette opportunité exceptionnelle, je me suis lancé corps et âme dans ce défi.

Chaque jour, je chaussais mes baskets et parcourais les rues de ma ville, accumulant les kilomètres avec une motivation sans faille. Le chronomètre de mon application de course tournait, enregistrant chaque foulée qui me rapprochait de mon objectif.Le dernier jour du challenge, j’ai franchi la barre des 20 km avec un mélange d’excitation et d’appréhension. L’attente des résultats a été à la fois interminable et palpitante.
Et puis, la nouvelle est tombée : j’étais l’un des 25 chanceux à avoir gagné un dossard pour le Grand Marathon de Saint-Denis !Cette victoire représentait bien plus qu’un simple ticket d’entrée. C’était la promesse de vivre une expérience unique, de courir sur les traces des athlètes olympiques et de franchir la ligne d’arrivée sur la nouvelle piste du Stade de France.
J’allais être l’un des premiers coureurs amateurs à fouler ce sol légendaire !Ce challenge m’a non seulement permis de me qualifier pour le marathon, mais il m’a aussi offert une préparation mentale et physique idéale. Chaque kilomètre parcouru durant cette semaine de défi a renforcé ma détermination et affiné ma condition physique. J’étais désormais prêt à intensifier mon entraînement pour être à la hauteur de l’événement qui m’attendait.
Avec ce dossard durement gagné en poche, j’ai abordé les semaines de préparation avec une motivation décuplée. Chaque séance d’entraînement prenait un sens nouveau, chaque effort me rapprochait de ce jour où je allais vivre mon rêve : participer au Grand Marathon de Saint-Denis, l’héritage vivant des Jeux Olympiques de Paris 2024.
Mon excitation était à son comble à l’idée de fouler le parcours olympique et de vivre une arrivée unique dans l’enceinte mythique du Stade de France.
De la Slovénie à Saint-Denis : Une préparation éclair
Une transition rapide
Après avoir terminé le JAT Lake Bled en Slovénie, où j’ai déjà accumulé une bonne dose de kilomètres, j’ai dû adapter rapidement mon entraînement. Mon corps avait besoin de récupérer des efforts fournis en Slovénie, mais je voulais aussi être prêt pour la nouvelle aventure qui m’attendait à Saint-Denis.
Un entraînement ciblé
Ainsi, j’ai concentré mes efforts sur des séances plus courtes mais intenses. J’ai alterné entre des sorties longues et des entraînements de fractionné pour maintenir ma forme tout en évitant le surentrainement. Ce plan, bien que plus court que d’habitude, m’a permis de rester en condition sans risquer de blessures.
L’importance de l’expérience
L’expérience acquise lors du JAT Lake Bled a également joué un rôle crucial dans ma préparation. Les défis rencontrés là-bas m’ont appris à gérer la fatigue et à écouter mon corps, ce qui s’est avéré essentiel pour aborder le Grand Marathon avec confiance.
En fin de compte, même si le temps d’entraînement a été limité, la combinaison de mes récentes courses et de mon expérience m’a permis d’aborder le marathon avec une mentalité positive et déterminée.
Le retrait du dossard : première immersion
Le vendredi 25 octobre, je me suis rendu au village marathon installé au Stade de France pour retirer mon dossard. L’ambiance était déjà électrique, avec des coureurs venus du monde entier pour participer à cette première édition. J’ai profité de l’occasion pour visiter les stands des exposants et assister à des conférences sur la nutrition et la récupération.
Le jour J : une journée mémorable
Un réveil aux aurores
Le grand jour est enfin arrivé ! Réveillé à 6h30 du matin, j’ai pris un petit-déjeuner léger composé d’une barre énergétique et de 2 oeufs au plat. J’ai vérifié une dernière fois mon équipement : chaussures Vaporfly Next% 3 aux pieds, short et maillot Caprin Sport, gels énergétiques Baouw et barres énergétiques Meltonic stockés dans le sac Deuter Traick 9, montre GPS Coros Apex 2 au poignet et capteur de fréquence cardiaque Coros autour du bras. Le stress et l’excitation se mêlaient dans mon esprit alors que je me dirigeais vers le Stade de France.
L’échauffement et le sas de départ
Arrivé sur place à 7h30, j’ai eu le temps de m’échauffer tranquillement et de faire quelques gammes. L’organisation était impeccable, avec des bénévoles souriants et efficaces. Je me suis ensuite dirigé vers mon sas de départ, correspondant à mon objectif de temps. L’ambiance était à la fois tendue et joyeuse, les coureurs échangeant leurs derniers conseils et encouragements.
Le coup d’envoi : c’est parti pour 42,195 km !
À 8h précises, le coup de pistolet a retenti et la course a débuté. Les premiers kilomètres ont été parcourus dans une atmosphère survoltée, portés par les encouragements du public massé le long du parcours. J’ai dû faire un effort conscient pour ne pas partir trop vite, sachant que la route serait encore longue.

Un parcours à la découverte des sites olympiques
La Basilique de Saint-Denis : un départ majestueux
Les premiers kilomètres nous ont menés devant la magnifique Basilique de Saint-Denis. Ce monument historique, nécropole des rois de France, offrait un contraste saisissant avec notre peloton de coureurs en tenue moderne. J’ai pris le temps d’admirer sa façade gothique tout en maintenant mon rythme.
Le Centre Aquatique Olympique : une bouffée de fraîcheur
Vers le 10ème kilomètre, nous sommes passés devant le Centre Aquatique Olympique. Ce bâtiment flambant neuf, héritage des Jeux de 2024, était impressionnant. Des jets d’eau avaient été installés pour rafraîchir les coureurs, une attention très appréciée alors que la température commençait à grimper.
Le Village Olympique : sur les traces des athlètes
La traversée du Village Olympique a été un moment fort de la course. Imaginer les athlètes du monde entier qui avaient vécu ici quelques mois plus tôt m’a donné un regain d’énergie. Les appartements, désormais reconvertis en logements, étaient ornés de banderoles encourageant les coureurs.
Le Parc Georges Valbon : une parenthèse verte
À mi-parcours, le Parc Georges Valbon nous a offert une agréable pause verdoyante. Ce poumon vert de la Seine-Saint-Denis a été un véritable havre de paix. Les allées ombragées et les plans d’eau ont apporté un peu de fraîcheur bienvenue. J’ai profité de ce moment pour ajuster mon allure et prendre un gel énergétique.
Les défis et les moments de doute
Le mur du 30ème kilomètre : un passage délicat
Comme dans tout marathon, le fameux “mur” m’a rattrapé aux alentours du 30ème kilomètre. Les jambes se sont faites plus lourdes et le doute s’est installé. Heureusement, les encouragements des spectateurs et la présence des meneurs d’allure m’ont aidé à surmonter cette phase difficile.
La solidarité entre coureurs
Dans ces moments de difficulté, j’ai été témoin de nombreux gestes de solidarité entre coureurs. Un mot d’encouragement par-ci, une tape dans le dos par-là… Ces petites attentions m’ont rappelé pourquoi j’aime tant le marathon : c’est un défi personnel, mais aussi une aventure collective.
Les ravitaillements : des oasis de réconfort
Les postes de ravitaillement, espacés tous les 5 kilomètres, ont été de véritables oasis. Eau, boissons énergétiques, fruits secs, bananes… tout était prévu pour nous maintenir en forme. Les bénévoles, toujours souriants malgré les heures qui passaient, méritent une mention spéciale pour leur dévouement.
La dernière ligne droite : l’apothéose au Stade de France
L’approche du stade : l’excitation monte
Les derniers kilomètres ont été parcourus dans un état second, entre fatigue extrême et excitation grandissante. La vue du Stade de France qui se rapprochait a agi comme un aimant, me donnant la force nécessaire pour accélérer dans le final.
L’entrée dans le stade : un moment magique
L’entrée dans le Stade de France restera gravée à jamais dans ma mémoire. Le bruit de la foule, l’immensité de l’enceinte, la nouvelle piste d’athlétisme… Tout concourait à créer un moment magique. J’ai puisé dans mes dernières ressources pour sprinter sur les 100 derniers mètres, porté par l’adrénaline et les encouragements du public.

Le franchissement de la ligne d’arrivée : l’accomplissement
Franchir la ligne d’arrivée a été un mélange indescriptible d’émotions : joie, fierté, soulagement… Les larmes aux yeux, j’ai reçu ma médaille en bois, symbole écologique de cette course engagée Mon chrono de 2:56:02 n’est vraiment pas mon meilleur chrono, mais l’expérience valait bien plus que quelques minutes gagnées ou perdues.


L’après-course : récupération et partage
La récupération immédiate
Après l’arrivée, l’organisation avait tout prévu pour notre récupération. Couverture de survie, fruits, boissons… J’ai pris le temps de m’étirer et de reprendre mes esprits avant de récupérer mon sac à la consigne.
Le village d’arrivée : partage d’expériences
Le village d’arrivée était en effervescence. Partout, des coureurs échangeaient leurs impressions, comparaient leurs temps, se félicitaient mutuellement. J’ai partagé un moment avec mes compagnons de course, revivant les moments forts de ces 42,195 km.
Le retour à la maison : des souvenirs plein la tête
Le trajet du retour vers Lille a été l’occasion de méditer sur cette expérience unique. Le Grand Marathon de Saint-Denis avait tenu toutes ses promesses : un parcours exceptionnel, une organisation sans faille, une ambiance extraordinaire. Je savais déjà que je reviendrai l’année suivante pour revivre ces émotions intenses.
Conclusion : une première édition réussie
Le Grand Marathon de Saint-Denis s’est imposé d’emblée comme un événement majeur du calendrier des courses sur route. Alliant l’héritage olympique à un parcours urbain et nature, il offre une expérience unique aux coureurs de tous niveaux.Pour ma part, cette course restera comme l’un de mes meilleurs souvenirs de marathonien.
Au-delà de la performance sportive, c’est l’aventure humaine et la découverte d’un territoire qui m’ont marqué. Je ne peux que recommander cette épreuve à tous les passionnés de course à pied, qu’ils soient débutants ou confirmés.
Le Grand Marathon de Saint-Denis a su capitaliser sur l’héritage des Jeux Olympiques pour créer un événement sportif populaire et fédérateur. Il contribue ainsi à faire vivre les infrastructures olympiques et à promouvoir la pratique sportive dans un cadre exceptionnel.
Rendez-vous est déjà pris pour l’édition 2025. D’ici là, je vais continuer à m’entraîner, avec en tête les images de cette journée mémorable qui m’inspireront à chaque foulée.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16