Dans notre société moderne, où le temps passé assis ne cesse d’augmenter et où la pratique sportive est encouragée pour ses bienfaits sur la santé, une question se pose : peut-on être à la fois sédentaire et sportif ? Cette interrogation, en apparence paradoxale, mérite une analyse approfondie pour comprendre les enjeux de santé publique qui en découlent.
La sédentarité et l’activité physique : définitions et distinctions
Qu’est-ce que la sédentarité ?
La sédentarité se définit comme un état caractérisé par une faible dépense énergétique en position assise ou allongée pendant la période d’éveil. Concrètement, il s’agit du temps passé assis ou allongé durant la journée, que ce soit au travail, dans les transports, ou pendant les loisirs.
L’activité physique : de quoi parle-t-on ?
L’activité physique, quant à elle, englobe tout mouvement corporel produit par les muscles squelettiques qui entraîne une dépense énergétique supérieure à celle du repos. Elle inclut les activités de la vie quotidienne, les déplacements, les loisirs, et bien sûr, le sport.
La différence entre inactivité physique et sédentarité
Il est important de distinguer l’inactivité physique de la sédentarité. Une personne est considérée comme inactive physiquement lorsqu’elle ne respecte pas les recommandations d’activité physique de l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), soit au moins 150 minutes d’activité d’intensité modérée ou 75 minutes d’activité d’intensité soutenue par semaine pour les adultes.
Le paradoxe du sportif sédentaire
Un phénomène de plus en plus courant
Le concept de « sportif sédentaire » peut sembler contradictoire, mais il reflète une réalité de plus en plus fréquente dans nos sociétés modernes. Il s’agit de personnes qui pratiquent régulièrement une activité sportive, parfois même à un niveau élevé, mais qui passent la majeure partie de leur journée dans des comportements sédentaires.
Exemples concrets
Prenons l’exemple d’un employé de bureau qui passe 8 heures par jour assis devant son ordinateur, mais qui court 1 heure chaque soir après le travail. Ou encore, un étudiant qui reste assis pendant ses cours et ses révisions, mais qui pratique intensivement un sport le week-end. Ces personnes peuvent être considérées comme actives physiquement selon les recommandations de l’OMS, tout en ayant un comportement largement sédentaire le reste du temps.
Les effets de la sédentarité sur la santé
Risques cardiovasculaires
La sédentarité est associée à une augmentation significative des risques cardiovasculaires. Des études ont montré qu’un temps de sédentarité élevé est lié à un risque accru de maladies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et d’hypertension artérielle.
Troubles métaboliques
Le comportement sédentaire favorise également l’apparition de troubles métaboliques. On observe notamment une augmentation du risque de diabète de type 2 et d’obésité chez les personnes passant beaucoup de temps assises.
Impact sur la santé musculo-squelettique
La sédentarité prolongée peut entraîner une détérioration de la santé musculo-squelettique. Elle est associée à une diminution de la masse musculaire, à une perte de densité osseuse et à un risque accru de lombalgies.
Les effets de la sédentarité sur la santé
Risques cardiovasculaires
La sédentarité est associée à une augmentation significative des risques cardiovasculaires. Des études ont montré qu’un temps de sédentarité élevé est lié à un risque accru de maladies coronariennes, d’accidents vasculaires cérébraux et d’hypertension artérielle.
Troubles métaboliques
Le comportement sédentaire favorise également l’apparition de troubles métaboliques. On observe notamment une augmentation du risque de diabète de type 2 et d’obésité chez les personnes passant beaucoup de temps assises.
Impact sur la santé musculo-squelettique
La sédentarité prolongée peut entraîner une détérioration de la santé musculo-squelettique. Elle est associée à une diminution de la masse musculaire, à une perte de densité osseuse et à un risque accru de lombalgies.
Effets sur la santé mentale
Des recherches ont également mis en évidence un lien entre sédentarité et troubles de la santé mentale. Un temps de sédentarité élevé est associé à un risque accru de dépression et d’anxiété.
L’activité physique peut-elle compenser la sédentarité ?
Les limites de la compensation
Pendant longtemps, on a pensé que la pratique régulière d’une activité physique pouvait compenser les effets néfastes de la sédentarité. Cependant, des études récentes remettent en question cette idée :
- Selon une déclaration de l’American Heart Association (AHA) publiée en 2016, le comportement sédentaire prolongé peut avoir un impact négatif sur la santé cardiovasculaire, indépendamment du niveau d’activité physique d’une personne. L’AHA a conclu que même les personnes physiquement actives semblent avoir un risque accru de maladie si elles mènent par ailleurs un mode de vie sédentaire.
- Une revue des preuves actuelles, publiée dans la revue scientifique Circulation, a révélé que passer trop de temps assis peut augmenter le risque de sensibilité à l’insuline altérée, de diabète, de maladies cardiovasculaires et de mortalité toutes causes confondues. Fait important, ces risques n’étaient pas réduits par une activité physique modérée à vigoureuse.
- Une étude citée dans l’article CNRS News a montré que même chez des individus minces et en bonne santé, des perturbations métaboliques identiques à celles observées chez les personnes obèses ou diabétiques se produisent après seulement quelques jours de sédentarité excessive.
- Les recherches d’Audrey Bergouignan, physiologiste à l’IPHC, ont montré que ni les exercices de résistance ni les exercices aérobiques n’étaient suffisants pour compenser tous les effets métaboliques négatifs de la sédentarité, en particulier l’utilisation incorrecte des graisses.
- Une méta-analyse publiée dans The Lancet en 2016 (mentionnée dans l’article ) a conclu qu’une heure d’activité physique modérée par jour était nécessaire pour compenser les effets néfastes de 8 heures de sédentarité, ce qui est bien au-delà des recommandations actuelles en matière d’activité physique.
L’importance de l’activité physique quotidienne
Les recherches actuelles soulignent l’importance de répartir l’activité physique tout au long de la journée, plutôt que de la concentrer sur une seule session intense. Cette approche permettrait de mieux contrecarrer les effets néfastes de la sédentarité.
Le concept de « breaks actifs »
Les experts recommandent désormais d’intégrer des « breaks actifs » dans les périodes de sédentarité prolongée. Il s’agit de courtes pauses actives, comme se lever et marcher quelques minutes toutes les heures, qui permettraient de réduire les effets négatifs de la position assise prolongée.
Stratégies pour réduire la sédentarité chez les sportifs
Aménagement du poste de travail
Pour les sportifs qui ont un emploi de bureau, l’aménagement du poste de travail peut jouer un rôle majeur pour lutter contre la sédentarité. L’utilisation de bureaux assis-debout, par exemple, permet d’alterner les positions et de réduire le temps passé assis.
Intégration de l’activité physique dans la routine quotidienne
Il est recommandé d’intégrer davantage d’activité physique dans la routine quotidienne. Cela peut inclure des actions simples comme prendre les escaliers plutôt que l’ascenseur, ou se déplacer à pied ou à vélo pour les courts trajets.
Utilisation de technologies de rappel
Les technologies de rappel, comme les montres connectées ou les applications smartphone, peuvent être utiles pour inciter à bouger régulièrement. Elles peuvent rappeler à l’utilisateur de se lever et de bouger toutes les heures, par exemple.
L’importance d’une approche globale de la santé
Au-delà du simple équilibre entre sport et sédentarité
Il est essentiel de comprendre que la santé ne se résume pas à un simple équilibre entre pratique sportive et temps de sédentarité. Une approche globale prenant en compte l’alimentation, le sommeil, la gestion du stress et d’autres facteurs de mode de vie est nécessaire.
Le rôle de l’éducation et de la sensibilisation
L’éducation et la sensibilisation jouent un rôle clé dans la lutte contre la sédentarité excessive. Il est important d’informer le public, y compris les sportifs, sur les risques liés à la sédentarité prolongée et sur les moyens de les réduire.
Perspectives de recherche et innovations
Nouvelles technologies pour lutter contre la sédentarité
La recherche se penche actuellement sur le développement de nouvelles technologies pour aider à lutter contre la sédentarité. Des innovations comme les bureaux « actifs » ou les applications de coaching personnalisé pourraient jouer un rôle important à l’avenir.
Études longitudinales sur les effets à long terme
Des études longitudinales sont nécessaires pour mieux comprendre les effets à long terme de la combinaison entre pratique sportive régulière et comportements sédentaires prolongés. Ces recherches permettront d’affiner les recommandations de santé publique.
Vers un équilibre dynamique : repenser notre rapport à l’activité et à la sédentarité
En conclusion, il est effectivement possible d’être à la fois sédentaire et sportif, mais cette combinaison n’est pas sans risque pour la santé. Bien que la pratique régulière d’une activité sportive apporte de nombreux bénéfices, elle ne compense pas entièrement les effets néfastes d’une sédentarité prolongée.La clé réside dans une approche équilibrée, visant à réduire le temps de sédentarité tout au long de la journée, tout en maintenant une activité physique régulière.
Il faudra veiller à prendre conscience de l’importance de bouger fréquemment, même par de petits gestes, en plus de la pratique sportive. Les sportifs, comme tout un chacun, doivent donc être vigilants quant à leur comportement sédentaire et chercher activement des moyens de l’interrompre régulièrement. C’est en adoptant cette approche globale que l’on peut véritablement optimiser les bénéfices de l’activité physique pour la santé.La recherche continue d’explorer ce domaine, et il est probable que nos connaissances et recommandations évoluent encore dans les années à venir. En attendant, la prudence est de mise : bougez régulièrement, limitez votre temps assis, et maintenez une activité physique variée pour préserver votre santé sur le long terme.
Qui est Nicolas ?
Lillois. 30 ans et 10 ans de pratique de la course à pied. Après avoir conseillé mes amis débutants, j’ai eu l’idée de créer un blog. En 2022, Athlé Expliqué a vu le jour pour vous apporter des réponses en vous donnant des conseils basés sur mes propres expériences.
