Après des semaines de tensions entre Strava et Garmin, la plateforme sportive a dû modifier ses conditions API pour intégrer les exigences de branding imposées par Garmin. Désormais, toute application utilisant des données issues d’un appareil Garmin devra afficher une mention ou un logo Garmin selon les recommandations officielles.
Ce changement marque un revirement stratégique et souligne la pression exercée par le constructeur américain sur tout l’écosystème fitness.
Menace sur la synchronisation des montres connectées
La guerre juridique entre les deux géants du sport connecté met en péril la synchronisation automatique des activités entre les appareils Garmin et Strava. Si la menace de Garmin d’une coupure API se concrétise au 1er novembre 2025, des millions d’utilisateurs risquent de perdre ce confort, devant alors exporter manuellement leurs fichiers d’activité. C’est un vrai recul pour la communauté des coureurs, cyclistes et traileurs à l’ère du tout connecté.
Bataille de brevets et enjeux financiers
Au cœur du conflit, Strava accuse Garmin de violation de brevets sur les fonctions segments et cartes thermiques, deux innovations majeures pour le suivi et la comparaison des performances sportives. Strava reproche aussi à Garmin d’avoir rompu un accord de coopération signé en 2015. Ce bras de fer survient alors que Strava prépare son entrée en bourse, rendant l’enjeu encore plus critique pour sa valorisation et sa propriété intellectuelle.
Un écosystème de sport connecté fragilisé
Ce litige expose la fragilité de tout l’écosystème fitness : les APIs font office de ponts vitaux entre les plateformes et les applications tierces (Wandrer, Veloviewer, TrainingPeaks). L’obligation d’attribution demandée par Garmin pourrait faire école dans l’industrie, contraignant les développeurs à transformer leurs interfaces en espaces publicitaires pour les constructeurs de montres.
Nouvelles technologies et usages dans le fitness connecté
La crise actuelle met en évidence le poids croissant des objets connectés dans le sport moderne. Le marché des wearables explose avec 70% des sportifs français équipés pour suivre leurs performances. Les innovations incluent désormais des capteurs biométriques, algorithmes prédictifs pour l’entraînement, et des fonctions médicales (ECG, SpO2, détection de chutes). Les utilisateurs voient apparaître des appareils d’entraînement intelligents autonomes qui leur offrent de nouvelles possibilités sans passer par les traditionnelles synchronisations inter-plateformes.
Adaptations pour les utilisateurs sportifs
Face à l’incertitude, les sportifs connectés optent pour des alternatives comme TrainingPeaks pour l’analyse avancée, Komoot pour la planification, ou des tapis de course et vélos d’appartement connectés pour s’exercer tout en profitant de contenus divertissants. Cette diversification marque une petite révolution dans la pratique sportive à domicile.
Vers une consolidation du marché du sport connecté ?
La rivalité entre Strava et Garmin pourrait accélérer la consolidation du secteur, quelques entreprises cherchant à contrôler la chaîne de valeur du sport connecté. Garmin renforce son arsenal de services sociaux, Strava protège sa position dominante. Le sort de cette bataille donnera le ton de l’industrie pour les années à venir, avec les millions d’utilisateurs comme grandes victimes collatérales de ce bras de fer commercial.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16
