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Comment estimer ses temps de passage sur marathon ?

Comment estimer ses temps de passage sur marathon ?

19 minutes de lecture

Vous rêvez de courir votre premier marathon ou d’améliorer votre performance sur cette distance mythique ? L’une des clés du succès réside dans une estimation précise de vos temps de passage. Que vous visiez les 3 heures ou simplement l’objectif de franchir la ligne d’arrivée, connaître votre allure cible et vos temps intermédiaires vous permettra de gérer votre effort et d’atteindre votre objectif. Dans cet article, nous allons explorer en détail les différentes méthodes pour estimer vos temps de passage sur marathon, en nous appuyant sur des données scientifiques et l’expertise de coachs renommés. Préparez-vous à plonger dans le monde fascinant de la planification de course !

Sommaire

Pourquoi estimer ses temps de passage est crucial pour réussir son marathon

Avant de nous plonger dans les méthodes d’estimation, il est important de comprendre pourquoi cette étape est si cruciale dans la préparation d’un marathon. En tant que coureur passionné et coach certifié, j’ai pu constater à maintes reprises l’impact d’une bonne estimation des temps de passage sur la performance finale.

L’importance d’une stratégie de course bien définie

Courir un marathon n’est pas seulement une question de condition physique. C’est aussi une épreuve mentale qui nécessite une gestion intelligente de l’effort sur 42,195 km. Avoir des temps de passage précis vous permet de :

  1. Éviter le piège du départ trop rapide : Combien de fois ai-je vu des coureurs partir sur les chapeaux de roues, emportés par l’adrénaline du départ, pour finalement s’effondrer dans les derniers kilomètres ? Une estimation réaliste de vos temps de passage vous aide à contrôler votre allure dès le début.
  2. Gérer votre énergie : Le marathon est une course d’endurance où la gestion des ressources énergétiques est primordiale. Connaître vos temps de passage vous permet de doser votre effort et d’éviter le fameux “mur” du 30ème kilomètre.
  3. Rester motivé : Atteindre vos objectifs intermédiaires tout au long du parcours est un boost mental incroyable. Cela vous donne confiance et vous motive à maintenir l’effort jusqu’à la ligne d’arrivée.

Les risques d’une mauvaise estimation

À l’inverse, une estimation erronée de vos temps de passage peut avoir des conséquences désastreuses :

  • Un départ trop rapide épuisera vos réserves trop tôt.
  • Un rythme trop lent vous fera passer à côté de votre potentiel.
  • Des objectifs irréalistes peuvent mener à la déception et au découragement.

J’ai personnellement fait l’expérience d’une mauvaise estimation lors de mon premier marathon. Trop ambitieux, j’avais visé un temps final bien en-dessous de mes capacités réelles. Résultat : j’ai “explosé” au 32ème kilomètre et terminé la course en marchant, complètement vidé. Une leçon que je n’ai jamais oubliée !

Les différentes méthodes pour estimer ses temps de passage

Maintenant que nous avons compris l’importance d’une bonne estimation, voyons les différentes méthodes à notre disposition pour calculer nos temps de passage.

Méthode 1 : Basée sur la VMA (Vitesse Maximale Aérobie)

La VMA est un indicateur clé de la performance en endurance. Elle représente la vitesse à laquelle un coureur atteint sa consommation maximale d’oxygène (VO2max). Pour estimer vos temps de passage avec cette méthode :

  1. Déterminez votre VMA (par un test sur piste ou en laboratoire).
  2. Calculez votre allure marathon : elle se situe généralement entre 75% et 85% de votre VMA, selon votre niveau.

Par exemple, pour une VMA de 16 km/h :

  • Allure marathon à 80% de la VMA = 16 x 0,80 = 12,8 km/h
  • Temps au kilomètre = 60 / 12,8 = 4 min 41 s/km

Cette méthode est particulièrement fiable pour les coureurs expérimentés.

Une étude publiée en 2019 dans le Journal of Strength and Conditioning Research apporte des preuves solides de la forte corrélation entre la VMA (Vitesse Maximale Aérobie) et la performance sur marathon chez les coureurs de haut niveau.

Cette recherche, menée par trois chercheurs espagnols, a analysé les données de 85 coureurs masculins de niveau national à international sur une période de 7 ans. Les participants étaient des spécialistes de distances allant du 5000m au marathon, avec des performances allant de 2:03:23 à 2:36:15 pour le marathon et de 58:54 à 1:08:48 pour le semi-marathon.

L’étude a examiné plusieurs variables pour déterminer les meilleurs prédicteurs de performance, notamment :

  • Le volume total de course à pied (sur toute la carrière).
  • Les courses faciles (easy runs).
  • Les courses à allure soutenue (tempo runs).
  • Les intervalles longs (1000m-2000m).
  • Les intervalles courts (200m à 1000m).
  • Les compétitions.
  • L’âge de début en course à pied.
A lire aussi :  Gagner en souplesse = Meilleure performance en course à pied ?

Les résultats ont montré que le volume total de course était le meilleur prédicteur de performance, expliquant à lui seul jusqu’à 59% de la variabilité de la performance entre les athlètes. Cela suggère une forte corrélation entre le volume d’entraînement, qui est étroitement lié à la VMA, et la performance sur marathon.

De plus, l’étude a révélé que les courses à allure soutenue (tempo runs), définies comme des courses continues de 45 à 70 minutes ou des intervalles de 1000m à 5000m à un effort de 82 à 92% de la fréquence cardiaque maximale, étaient parmi les meilleurs prédicteurs de performance après le volume total. Ces courses à allure soutenue sont généralement effectuées à une intensité proche de la VMA, renforçant ainsi la corrélation entre la VMA et la performance sur marathon.

Méthode 2 : La formule de Riegel

Pete Riegel, un statisticien passionné de course à pied, a développé une formule qui permet d’estimer le temps sur une distance à partir d’une performance sur une autre distance. La formule est la suivante :

T2 = T1 * (D2 / D1)^1.06

Où :

  • T1 est le temps réalisé sur la distance D1.
  • T2 est le temps estimé sur la distance D2.
  • D1 et D2 sont les distances en kilomètres.

Par exemple, si vous avez couru un semi-marathon en 1h45 (105 minutes), votre temps estimé sur marathon serait :

T2 = 105 * (42.195 / 21.0975)^1.06 = 220,7 minutes, soit environ 3h41

Cette méthode est particulièrement utile pour les coureurs qui ont déjà des performances sur des distances plus courtes.

Méthode 3 : Les tables de correspondance

De nombreux coachs et organismes proposent des tables de correspondance qui mettent en relation les performances sur différentes distances. Ces tables sont souvent basées sur des données statistiques recueillies auprès de milliers de coureurs.

Par exemple, la table de Jack Daniels, un coach renommé et physiologiste du sport, suggère qu’un temps de 20 minutes sur 5 km correspond à un potentiel de 3h11 sur marathon.

Ces tables sont pratiques pour avoir une estimation rapide, mais elles ne tiennent pas compte des spécificités individuelles comme la capacité à maintenir l’effort sur la longue durée.

Facteurs influençant l’estimation des temps de passage

Il est important de noter que ces méthodes fournissent des estimations théoriques. Dans la réalité, de nombreux facteurs peuvent influencer votre performance le jour J :

Le profil du parcours

Un marathon plat n’est pas comparable à un marathon vallonné. Le dénivelé peut avoir un impact significatif sur votre allure. Par exemple, le marathon de Boston, réputé pour ses côtes, est généralement couru 2 à 3 minutes plus lentement qu’un parcours plat pour un même niveau de coureur.

Les conditions météorologiques

La température, l’humidité et le vent peuvent grandement affecter votre performance. Une étude publiée dans le Medicine & Science in Sports & Exercise a montré qu’une température optimale pour un marathon se situe entre 10°C et 12°C. Au-delà, les performances se dégradent significativement.

Votre expérience en marathon

Les coureurs expérimentés ont généralement une meilleure capacité à maintenir leur allure sur la distance. Pour un premier marathon, il est souvent recommandé d’être plus conservateur dans l’estimation des temps de passage.

Votre préparation spécifique

La qualité et la spécificité de votre entraînement jouent un rôle crucial. Une étude menée par Fokkema et al. (2020) a montré que le volume d’entraînement était le meilleur prédicteur de la performance en marathon, expliquant jusqu’à 59% de la variabilité entre les athlètes.

Comment utiliser ces estimations pour planifier sa course

Une fois que vous avez estimé vos temps de passage, comment les utiliser concrètement pour planifier votre course ? Voici quelques conseils basés sur mon expérience de coach et de marathonien :

Définir des points de contrôle

Je recommande généralement de définir des points de contrôle tous les 5 km. Cela vous permet de vérifier régulièrement si vous êtes dans les temps sans pour autant devenir obsédé par votre montre.

Adopter une stratégie de course intelligente

La plupart des experts recommandent une stratégie de course négative, c’est-à-dire courir la seconde moitié légèrement plus vite que la première. Cela permet de conserver de l’énergie pour la fin de course.

Par exemple, pour un objectif de 3h30 :

  • Premier semi-marathon : 1h45’30”
  • Second semi-marathon : 1h44’30”

Prévoir une marge de sécurité

Il est toujours préférable d’être légèrement conservateur dans vos estimations. Prévoyez une marge de 2 à 3 minutes sur votre temps final visé. Cela vous donnera une certaine flexibilité en cas d’imprévus.

Adapter en cours de route

N’oubliez pas que ces temps de passage sont des guides, pas des règles absolues. Écoutez votre corps et n’hésitez pas à ajuster votre allure si vous vous sentez particulièrement en forme ou, au contraire, si vous sentez que le rythme est trop élevé.

Outils et technologies pour suivre ses temps de passage

Aujourd’hui, les coureurs disposent de nombreux outils pour suivre leurs temps de passage en temps réel :

Montres GPS

Les montres GPS sont devenues incontournables. Elles permettent non seulement de suivre votre allure en temps réel, mais aussi de programmer des alertes si vous déviez de votre allure cible.

Applications smartphone

De nombreuses applications comme Strava, Runkeeper ou Nike Run Club offrent des fonctionnalités similaires aux montres GPS, avec l’avantage d’être souvent gratuites.

Bracelets de rythme

Ces bracelets, comme le Stryd, mesurent votre puissance de course en watts. Certains coureurs trouvent cette métrique plus stable que la vitesse, surtout sur les parcours vallonnés.

Témoignages et exemples concrets

Pour illustrer l’importance d’une bonne estimation des temps de passage, voici quelques témoignages de coureurs et de coachs :

A lire aussi :  5 séances express à faire en 30 minutes chrono

Marie, 35 ans, marathonienne amateur :
“Lors de mon premier marathon, j’ai suivi scrupuleusement mes temps de passage estimés à partir de ma performance sur semi. J’ai réussi à terminer en 3h45, exactement le temps que je visais. C’était une sensation incroyable de franchir la ligne d’arrivée en ayant parfaitement géré ma course !”

Thomas, coach d’athlétisme :
“Je conseille toujours à mes athlètes de se fixer des temps de passage réalistes. J’ai vu trop de coureurs talentueux échouer parce qu’ils avaient surestimé leurs capacités. Une bonne estimation permet de courir sereinement et de profiter pleinement de l’expérience du marathon.”

Conclusion : L’importance d’une préparation sur mesure

Estimer ses temps de passage sur marathon est un exercice délicat qui nécessite de prendre en compte de nombreux facteurs. Il n’existe pas de méthode unique qui convienne à tous les coureurs. L’idéal est de combiner plusieurs approches et de les affiner au fil de vos expériences.

N’oubliez pas que le marathon reste une aventure humaine, pleine d’imprévus et d’émotions. Vos temps de passage sont des guides précieux, mais ils ne doivent pas devenir une obsession. L’essentiel est de courir à l’écoute de votre corps et de profiter de chaque kilomètre parcouru.

Que vous visiez un record personnel ou simplement l’accomplissement de franchir la ligne d’arrivée, une estimation réaliste de vos temps de passage vous aidera à vivre pleinement cette expérience unique qu’est le marathon. Alors, à vos chronomètres, et bon courage pour votre prochaine course !

Comment estimer ses temps de passage sur marathon ?

Vous rêvez de courir votre premier marathon ou d’améliorer votre performance sur cette distance mythique ? L’une des clés du succès réside dans une estimation précise de vos temps de passage. Que vous visiez les 3 heures ou simplement l’objectif de franchir la ligne d’arrivée, connaître votre allure cible et vos temps intermédiaires vous permettra de gérer votre effort et d’atteindre votre objectif. Dans cet article, nous allons explorer en détail les différentes méthodes pour estimer vos temps de passage sur marathon, en nous appuyant sur des données scientifiques et l’expertise de coachs renommés. Préparez-vous à plonger dans le monde fascinant de la planification de course !

Pourquoi estimer ses temps de passage est crucial pour réussir son marathon

Avant de nous plonger dans les méthodes d’estimation, il est important de comprendre pourquoi cette étape est si cruciale dans la préparation d’un marathon. En tant que coureur passionné et coach certifié, j’ai pu constater à maintes reprises l’impact d’une bonne estimation des temps de passage sur la performance finale.

L’importance d’une stratégie de course bien définie

Courir un marathon n’est pas seulement une question de condition physique. C’est aussi une épreuve mentale qui nécessite une gestion intelligente de l’effort sur 42,195 km. Avoir des temps de passage précis vous permet de :

  1. Éviter le piège du départ trop rapide : Combien de fois ai-je vu des coureurs partir sur les chapeaux de roues, emportés par l’adrénaline du départ, pour finalement s’effondrer dans les derniers kilomètres ? Une estimation réaliste de vos temps de passage vous aide à contrôler votre allure dès le début.
  2. Gérer votre énergie : Le marathon est une course d’endurance où la gestion des ressources énergétiques est primordiale. Connaître vos temps de passage vous permet de doser votre effort et d’éviter le fameux “mur” du 30ème kilomètre.
  3. Rester motivé : Atteindre vos objectifs intermédiaires tout au long du parcours est un boost mental incroyable. Cela vous donne confiance et vous motive à maintenir l’effort jusqu’à la ligne d’arrivée.

Les risques d’une mauvaise estimation

À l’inverse, une estimation erronée de vos temps de passage peut avoir des conséquences désastreuses :

  • Un départ trop rapide épuisera vos réserves trop tôt.
  • Un rythme trop lent vous fera passer à côté de votre potentiel.
  • Des objectifs irréalistes peuvent mener à la déception et au découragement.

J’ai personnellement fait l’expérience d’une mauvaise estimation lors de mon premier marathon. Trop ambitieux, j’avais visé un temps final bien en-dessous de mes capacités réelles. Résultat : j’ai “explosé” au 32ème kilomètre et terminé la course en marchant, complètement vidé. Une leçon que je n’ai jamais oubliée !

Les différentes méthodes pour estimer ses temps de passage

Maintenant que nous avons compris l’importance d’une bonne estimation, voyons les différentes méthodes à notre disposition pour calculer nos temps de passage.

Méthode 1 : Basée sur la VMA (Vitesse Maximale Aérobie)

La VMA est un indicateur clé de la performance en endurance. Elle représente la vitesse à laquelle un coureur atteint sa consommation maximale d’oxygène (VO2max). Pour estimer vos temps de passage avec cette méthode :

  1. Déterminez votre VMA (par un test sur piste ou en laboratoire).
  2. Calculez votre allure marathon : elle se situe généralement entre 75% et 85% de votre VMA, selon votre niveau.

Par exemple, pour une VMA de 16 km/h :

  • Allure marathon à 80% de la VMA = 16 x 0,80 = 12,8 km/h
  • Temps au kilomètre = 60 / 12,8 = 4 min 41 s/km

Cette méthode est particulièrement fiable pour les coureurs expérimentés. Une étude publiée dans le Journal of Strength and Conditioning Research a montré une forte corrélation entre la VMA et la performance sur marathon chez les coureurs de haut niveau.

Méthode 2 : La formule de Riegel

Pete Riegel, un statisticien passionné de course à pied, a développé une formule qui permet d’estimer le temps sur une distance à partir d’une performance sur une autre distance. La formule est la suivante :

T2 = T1 * (D2 / D1)^1.06

Où :

  • T1 est le temps réalisé sur la distance D1
  • T2 est le temps estimé sur la distance D2
  • D1 et D2 sont les distances en kilomètres

Par exemple, si vous avez couru un semi-marathon en 1h45 (105 minutes), votre temps estimé sur marathon serait :

A lire aussi :  Quel type de chaussures pour quel type de coureur ?

T2 = 105 * (42.195 / 21.0975)^1.06 = 220,7 minutes, soit environ 3h41

Cette méthode est particulièrement utile pour les coureurs qui ont déjà des performances sur des distances plus courtes.

Méthode 3 : Les tables de correspondance

De nombreux coachs et organismes proposent des tables de correspondance qui mettent en relation les performances sur différentes distances. Ces tables sont souvent basées sur des données statistiques recueillies auprès de milliers de coureurs.

Par exemple, la table de Jack Daniels, un coach renommé et physiologiste du sport, suggère qu’un temps de 20 minutes sur 5 km correspond à un potentiel de 3h11 sur marathon.

Ces tables sont pratiques pour avoir une estimation rapide, mais elles ne tiennent pas compte des spécificités individuelles comme la capacité à maintenir l’effort sur la longue durée.

Facteurs influençant l’estimation des temps de passage

Il est important de noter que ces méthodes fournissent des estimations théoriques. Dans la réalité, de nombreux facteurs peuvent influencer votre performance le jour J :

Le profil du parcours

Un marathon plat n’est pas comparable à un marathon vallonné. Le dénivelé peut avoir un impact significatif sur votre allure. Par exemple, le marathon de Boston, réputé pour ses côtes, est généralement couru 2 à 3 minutes plus lentement qu’un parcours plat pour un même niveau de coureur.

Les conditions météorologiques

La température, l’humidité et le vent peuvent grandement affecter votre performance. Une étude publiée dans le Medicine & Science in Sports & Exercise a montré qu’une température optimale pour un marathon se situe entre 10°C et 12°C. Au-delà, les performances se dégradent significativement.

Votre expérience en marathon

Les coureurs expérimentés ont généralement une meilleure capacité à maintenir leur allure sur la distance. Pour un premier marathon, il est souvent recommandé d’être plus conservateur dans l’estimation des temps de passage.

Votre préparation spécifique

La qualité et la spécificité de votre entraînement jouent un rôle crucial. Une étude menée par Fokkema et al. (2020) a montré que le volume d’entraînement était le meilleur prédicteur de la performance en marathon, expliquant jusqu’à 59% de la variabilité entre les athlètes.

Comment utiliser ces estimations pour planifier sa course

Une fois que vous avez estimé vos temps de passage, comment les utiliser concrètement pour planifier votre course ? Voici quelques conseils basés sur mon expérience de coach et de marathonien :

Définir des points de contrôle

Je recommande généralement de définir des points de contrôle tous les 5 km. Cela vous permet de vérifier régulièrement si vous êtes dans les temps sans pour autant devenir obsédé par votre montre.

Adopter une stratégie de course intelligente

La plupart des experts recommandent une stratégie de course négative, c’est-à-dire courir la seconde moitié légèrement plus vite que la première. Cela permet de conserver de l’énergie pour la fin de course.

Par exemple, pour un objectif de 3h30 :

  • Premier semi-marathon : 1h45’30”
  • Second semi-marathon : 1h44’30”

Prévoir une marge de sécurité

Il est toujours préférable d’être légèrement conservateur dans vos estimations. Prévoyez une marge de 2 à 3 minutes sur votre temps final visé. Cela vous donnera une certaine flexibilité en cas d’imprévus.

Adapter en cours de route

N’oubliez pas que ces temps de passage sont des guides, pas des règles absolues. Écoutez votre corps et n’hésitez pas à ajuster votre allure si vous vous sentez particulièrement en forme ou, au contraire, si vous sentez que le rythme est trop élevé.

Outils et technologies pour suivre ses temps de passage

Aujourd’hui, les coureurs disposent de nombreux outils pour suivre leurs temps de passage en temps réel :

Montres GPS

Les montres GPS sont devenues incontournables. Elles permettent non seulement de suivre votre allure en temps réel, mais aussi de programmer des alertes si vous déviez de votre allure cible.

Applications smartphone

De nombreuses applications comme Strava, Runkeeper ou Nike Run Club offrent des fonctionnalités similaires aux montres GPS, avec l’avantage d’être souvent gratuites.

Bracelets de rythme

Ces bracelets, comme le Stryd, mesurent votre puissance de course en watts. Certains coureurs trouvent cette métrique plus stable que la vitesse, surtout sur les parcours vallonnés.

Témoignages et exemples concrets

Pour illustrer l’importance d’une bonne estimation des temps de passage, voici quelques témoignages de coureurs et de coachs :

Marie, 35 ans, marathonienne amateur :
“Lors de mon premier marathon, j’ai suivi scrupuleusement mes temps de passage estimés à partir de ma performance sur semi. J’ai réussi à terminer en 3h45, exactement le temps que je visais. C’était une sensation incroyable de franchir la ligne d’arrivée en ayant parfaitement géré ma course !”

Thomas, coach d’athlétisme :
“Je conseille toujours à mes athlètes de se fixer des temps de passage réalistes. J’ai vu trop de coureurs talentueux échouer parce qu’ils avaient surestimé leurs capacités. Une bonne estimation permet de courir sereinement et de profiter pleinement de l’expérience du marathon.”

Conclusion : L’importance d’une préparation sur mesure

Estimer ses temps de passage sur marathon est un exercice délicat qui nécessite de prendre en compte de nombreux facteurs. Il n’existe pas de méthode unique qui convienne à tous les coureurs. L’idéal est de combiner plusieurs approches et de les affiner au fil de vos expériences.

N’oubliez pas que le marathon reste une aventure humaine, pleine d’imprévus et d’émotions. Vos temps de passage sont des guides précieux, mais ils ne doivent pas devenir une obsession. L’essentiel est de courir à l’écoute de votre corps et de profiter de chaque kilomètre parcouru.

Que vous visiez un record personnel ou simplement l’accomplissement de franchir la ligne d’arrivée, une estimation réaliste de vos temps de passage vous aidera à vivre pleinement cette expérience unique qu’est le marathon. Alors, à vos chronomètres, et bon courage pour votre prochaine course !

Sources :

[1] https://www.brooksrunning.com/fr_fr/blog/advice-tips/average-marathon-time.html
[2] https://www.campus.coach/blog/estimation-temps-marathon
[3] https://www.campus.coach/blog/temps-de-passage-marathon
[4] https://shs.cairn.info/revue-staps-2001-1-page-23?lang=fr
[5] https://www.sportifeo.com/blog/guide/preparer-un-marathon-entrainements-allure-nutrition/
[6] https://jogging-international.net/actualites/comment-bien-estimer-son-chrono-sur-une-course/
[7] https://www.courirquebec.com/une-etude-scientifique-devoile-les-facteurs-de-la-performance-du-5k-au-marathon/
[8] https://www.nicolas-aubineau.com/alimentation-marathon/

Nicolas Fondateur de Athlé expliqué

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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