Nike a officiellement lancé la très attendue Alphafly 3, qui marque la dernière évolution de la célèbre série de super chaussures de la marque.
Cette sortie fait suite à la performance de Kelvin Kiptum, qui a battu le record du monde au marathon de Chicago à la fin de l’année dernière, en portant un prototype de l’Alphafly 3. La chaussure a également été aperçue sur Sifan Hassan, qui a remporté le marathon de Chicago le plus rapide de l’histoire, ainsi qu’au Japon sur certains de ses meilleurs coureurs tout au long de l’automne.
Nike a mis en vente 3 800 paires dans le monde entier à 7 heures du matin aujourd’hui (4 janvier).
Fiche technique de la Nike Alphafly 3
- Stabilité : Neutre
- Surface : Route
- Poids du coureur : Moins de 65kg pour les femmes et moins de 75 kg pour les hommes
- Poids de la chaussure : 220 g pour les hommes et 176 g pour les femmes
- Drop : 8 mm
- Prix : 310€
L’Alphafly 3 est la plus légère des Alphafly de Nike, avec une taille 43 pour les hommes pesant 220 g et une taille 40 pour les femmes pesant 176 g.
La hauteur de la semelle, conforme aux règles de l’athlétisme mondial, est d’un peu moins de 40 millimètres. Par conséquent, si vous réalisez un record du monde avec cette chaussure, il sera pris en compte. Cela signifie également que vous pouvez parier sur le fait que vous verrez de nombreuses paires de l’Alphafly 3 sur les marathoniens lors des World Marathon Majors et des Jeux Olympiques de Paris en août 2024.
La chaussure présente un drop de 8 mm du talon à l’avant-pied, offrant un bon équilibre entre stabilité et performance, et ne devrait pas être trop agressive tout en offrant un positionnement d’attaque de l’avant-pied qui est essentiel pour maximiser l’économie de course.
La Nike Alphafly 3 est au tarif de 310€, ce qui correspond à une hausse de 3% par rapport au modèle précédent (l’Alphafly 2). Cela semble beaucoup, et c’est vrai. Mais ce que vous payez, c’est le fait d’être un bêta-testeur de la technologie de pointe en matière de chaussures de running, ce qui compense les coûts exceptionnels de recherche et de développement que Nike doit supporter à chaque fois qu’elle se recharge pour développer une nouvelle super chaussure.
Une chaussure qui a déjà marqué l’histoire
Nike n’a pas fait grand-chose pour garder cette chaussure secrète, et c’était peut-être à dessein, car le lancement de cette chaussure auprès du public s’accompagne désormais d’un énorme battage médiatique.
L’Alphafly 3 est présentée comme la chaussure de running Nike la plus avancée technologiquement à ce jour, avec une combinaison d’unités Air Zoom, de mousse ZoomX et d’une Flyplate en fibre de carbone. Nous la voyons plutôt comme une distillation de tout ce que les deux dernières versions de l’Alphafly ont fait de bien, avec des améliorations mineures mais essentielles là où ces chaussures ont été critiquées, y compris sa sensation d’encombrement et son manque de stabilité comme une chaussure de plate-forme.
Bret Schoolmeester, designer produit senior chez Nike Running et l’un des principaux responsables de l’ère des super chaussures, décrit l’Alphafly 3 comme un moment où l’on peut » avoir le beurre et l’argent du beurre « . L’Alphafly 3 est certainement décadente, mais elle est aussi étonnamment polyvalente et pourrait être moins qu’une pantoufle de verre, en ce sens qu’elle conviendra probablement à beaucoup plus de coureurs que les deux premières versions.
Caractéristiques principales de la Nike Alphafly 3
La longévité d’une super chaussure
La principale préoccupation concernant les super chaussures a toujours été : combien de marathons puis-je en tirer avant de prendre un risque en les portant ?
Nike semble en avoir pris note, en affirmant que l’Alphafly 3 est la super chaussure la plus durable à ce jour. Dans son communiqué de presse, Nike met l’accent sur la durabilité de l’Alphafly 3. Contrairement à certains concurrents dont les recommandations d’utilisation sont limitées, l’Alphafly 3 est apparemment conçue pour le long terme, capable de tenir 400 km et plus. Il devrait être amusant de voir les gens sur Reddit et divers groupes Facebook de super chaussures confirmer cette longévité.
Notre rédacteur en chef ne manquera pas de mettre l’Alphafly 3 à l’épreuve dans les semaines à venir, alors gardez l’œil ouvert pour un compte-rendu après, disons, 400 km d’utilisation.
Bien qu’il reste à voir si l’Alphafy 3 est aussi réactive et fraîche après l’équivalent de huit ou neuf marathons, c’est certainement un contraste marqué avec la Pro Evo 1 d’Adidas, qui est conçue pour un grand total d’un marathon. Il est amusant de voir les deux grands titans prendre des directions très différentes sur ce front.
Bien que nous n’aimions pas l’horrible empreinte carbone que le marché des super chaussures a créée (sans jeu de mots), nous aimons qu’il y ait de la variété, du choix et des approches technologiques différentes. En fin de compte, ces philosophies concurrentes pourraient déboucher sur une chaussure encore plus rapide.
Un poids réduit pour une chaussure déjà légère
Au cours des six derniers mois, nous sommes soudainement revenus au point de départ avec les chaussures de running minimalistes : tout est une question de poids.
L’Alphafly 3 est 15 % plus légère que la version précédente, l’Alphafly 2, que je ne trouvais pas trop lourde au départ et que je considère comme une excellente option pour les jours de course. Cette réduction de poids est attribuée à un nouveau composé de semelle extérieure et à une tige FlyKnit ultra-légère, qui améliore le profil aérodynamique de la chaussure. Le fait que la conception de l’Alphafly comporte des découpes profondes au milieu de la semelle intermédiaire n’est pas négligeable non plus.
Des coloris orignaux
L’Alphafly 3 fait ses débuts dans ce que Nike appelle son coloris « Prototype ». La silhouette entièrement blanche présente des touches de couleur vibrantes, mettant en valeur les deux unités Air Zoom, ainsi que des numéros de test d’usure uniques et des références d’itération. Ces détails stylistiques rappellent la façon dont les concepteurs d’hypercars ont tendance à laisser des éléments expérimentaux sur les véhicules de série.
Nike a été critiqué par le passé pour avoir sorti de super chaussures aux couleurs néon criardes et souvent polarisantes. Cette première Alphafly 3 joue clairement la carte de la sécurité, avec juste une touche d’ambiance Retour vers le futur, ce qui fait partie de son identité et de son charme. Alors que nous pensons que l’Alphafly est une McLaren et non une Toyota et qu’elle doit attirer l’attention et non l’éviter, ce premier coloris ressemble plus à une Porsche. Elle est certes agressive, mais vous n’aurez pas l’impression d’être un imbécile à bord.
Encore plus de dopage technologique dans les chaussures !
La tige Atomknit 3.0 est confortable
L’Alphafly 3 est dotée de l’empeigne Atomknit 3.0, qui offre plus de modération : un bon équilibre entre respirabilité et stabilité dans un ensemble léger. Ces empeignes sont le résultat de tests approfondis et des commentaires de plus de 300 coureurs test dans le monde entier, selon Nike.
Semelle Fast Shot = plus d’adhérence
L’introduction de ce que Nike a appelé la semelle Fast Shot vise à améliorer la traction et l’adhérence, ce qui est essentiel pour garder le contrôle et la vitesse pendant les courses, en particulier celles qui sont vallonnées et tournantes, comme, par exemple, le marathon de Boston ou le parcours des Jeux olympiques de Paris. Cette semelle redessinée améliore non seulement l’adhérence, mais contribue également à réduire le poids global de la chaussure.
La traction a été un problème avec d’autres super chaussures, en particulier Adidas, donc encore une fois il est intriguant que Nike sacrifie un peu de poids afin d’ajouter un peu d’adhérence et de longévité à l’Alphafly 3.
Une Flyplate en fibre de carbone plus large
L’un des éléments clés du succès de l’Alphafly 3 est la Flyplate en fibre de carbone intégrée à la semelle intermédiaire. Cette caractéristique contribue à la stabilité et à la sensation de propulsion, et constitue un élément fondamental pour améliorer le retour d’énergie. Il s’agit de la structure vertébrale de la chaussure. Elle ne crée pas le retour d’énergie, mais elle maintient l’ensemble, vous aidant à rester stable lorsque vous vous élancez vers l’avant avec l’aide de la mousse ZoomX (et de votre foulée de course rapide, bien sûr).
Sur l’Alphafly 3, la Flyplate a été élargie sur la partie médiane du pied pour améliorer la stabilité à chaque foulée. Espérons que cela permettra de remédier aux plaintes concernant les deux modèles précédents, qui étaient trop instables.
Mousse ZoomX
Au cœur de l’Alphafly 3 se trouve la mousse ZoomX, un matériau léger et réactif conçu pour minimiser le poids tout en maximisant le retour d’énergie. ZoomX est la sauce secrète de Nike depuis la première chaussure Vaporfly 4%, et après le battage médiatique initial concernant les plaques de carbone, il est devenu clair que le Swoosh avait un avantage certain sur ses concurrents grâce à la mousse.
Le design réducteur de la ZoomX permet non seulement de réduire le poids total de la chaussure mais, selon les concepteurs de Nike, il assure également une transition en douceur du talon aux orteils, optimisant ainsi l’efficacité de la foulée du coureur. Là encore, tout reste à voir. Les super chaussures étant rigides de par leur conception, ce changement serait le bienvenu.
Unités Air Zoom
L’Alphafly 3 intègre 2 unités Air Zoom de Nike, placées stratégiquement à l’avant-pied pour, selon ses concepteurs, améliorer la propulsion et le retour d’énergie. L’idée est que la double configuration Air Zoom offre aux coureurs un meilleur niveau de réactivité, les aidant à maximiser la vitesse et l’efficacité à chaque pas.
Auparavant, le débat entre la Vaporfly et l’Alphafly se résumait à savoir si le consommateur croyait ou non à cette idée. Certes, Eliud Kipchoge a eu du succès avec les deux versions de l’Alphafly, mais est-ce que quelqu’un d’autre peut le faire ? Le fait que le record du monde actuel ait été réalisé avec cette chaussure ne nuit certainement pas à l’argumentaire de Nike. Il me tarde de voir les premiers résultats de l’Alphafly 3 lors des marathons de printemps, quel que soit le niveau de la course.
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Qui est Nicolas ?
Lillois. 30 ans et 10 ans de pratique de la course à pied. Après avoir conseillé mes amis débutants, j’ai eu l’idée de créer un blog. En 2022, Athlé Expliqué a vu le jour pour vous apporter des réponses en vous donnant des conseils basés sur mes propres expériences.
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