Trump signe un décret interdisant aux athlètes transgenres de pratiquer des sports féminins
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Le président Donald Trump a signé un décret exécutif interdisant aux femmes transgenres de participer aux sports féminins, concrétisant ainsi l’une de ses promesses de campagne les plus vocales.

Le décret, intitulé “Keeping Men Out of Women’s Sports“, a été signé aujourd’hui lors d’une cérémonie à la Maison Blanche, coïncidant avec la Journée nationale des filles et des femmes dans le sport, un choix de timing que les critiques considèrent comme intentionnel.

Cette célébration annuelle, fondée en 1987, vise à reconnaître les athlètes féminines et à promouvoir de plus grandes opportunités dans les sports féminins. Cependant, cette année, l’attention a été éclipsée par la tempête politique entourant le décret de Trump, qui devrait avoir des conséquences importantes pour les athlètes transgenres à travers le pays.

Les implications de ce décret

Le décret ordonne aux agences fédérales d’appliquer le Title IX – la loi qui interdit la discrimination basée sur le sexe dans les programmes d’éducation financés par le gouvernement fédéral – selon une définition strictement biologique du sexe. 

Selon cette politique, seuls les athlètes désignés comme femmes à la naissance seront éligibles pour participer aux sports féminins dans les écoles et universités qui reçoivent des fonds fédéraux.

Le décret signale également d’éventuelles enquêtes fédérales sur les écoles et organisations sportives qui permettent aux femmes transgenres de concourir dans les catégories féminines. 

Selon la porte-parole de la Maison Blanche Karoline Leavitt, l’administration s’attend à ce que la NCAA et le Comité olympique américain se conforment à cette nouvelle position fédérale, bien que les modalités d’application restent floues.

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Conséquences pour les athlètes

Pour les athlètes transgenres, les conséquences sont immédiates et sévères. 

Toute femme trans participant actuellement à un programme sportif financé par le gouvernement fédéral pourrait être exclue des futures compétitions.

Au-delà des écoles, le décret de Trump appelle également à un examen minutieux des demandes de visa des athlètes transgenres internationaux. 

Selon la Maison Blanche, cela signifie que si un athlète transgenre cherche à entrer aux États-Unis pour un événement sportif, sa revendication de genre pourrait être examinée pour fraude – une mesure qui pourrait avoir un impact sur les compétitions internationales, y compris les Jeux olympiques de 2028 à Los Angeles.

Pancarte transgenre pendant une manifestation aux Etats-Unis
Crédit photo : Ted Eytan/CC BY 2.0

Les organisations sportives divisées

L’opinion publique sur les athlètes transgenres reste profondément divisée. Un sondage Gallup de 2023 a révélé que la majorité des Américains s’oppose à autoriser les femmes trans à participer aux sports féminins, mais les opposants aux interdictions générales affirment que cette politique est basée davantage sur la politique que sur les faits.

La Women’s Sports Foundation soutient fermement le droit de tous les athlètes, y compris les athlètes transgenres, à participer à des compétitions sportives équitables

Pour rappel, la Women’s Sports Foundation, a contribué à établir la Journée nationale des filles et des femmes dans le sport, s’est opposée à des interdictions comme celle-ci, arguant qu’elles “limitent les opportunités et nuisent au développement des filles et des femmes cisgenres et transgenres”.

Des athlètes de renom comme Billie Jean KingMegan Rapinoe et Candace Parker se sont jointes à près de 200 autres athlètes pour soutenir l’inclusion des personnes transgenres dans le sport.

En France, un sondage Ipsos de juin 2022 montre que 63% des personnes interrogées s’opposent à la participation des femmes trans aux équipes de sport féminines.

Un débat scientifique en cours

Les experts soulignent que les études scientifiques soit ne permettent pas de trancher définitivement, soit concluent à une absence d’avantages pour les femmes trans au niveau sportif, malgré certaines différences physiques comme la densité osseuse.

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Une décision historique aux répercussions durables

En conclusion, ce décret historique signé par Donald Trump le 5 février 2025 marque un tournant décisif dans le débat sur la participation des athlètes transgenres aux sports féminins. 

Avec des conséquences immédiates et concrètes, notamment la suppression des subventions fédérales aux établissements non-conformes, cette mesure soulève des questions fondamentales sur l’équité sportive et les droits des personnes transgenres.

La NCAA s’est déjà alignée sur cette positio, tandis que des organisations de défense des droits humains comme Amnesty International dénoncent une “nouvelle attaque cruelle” contre la communauté transgenre. 

Avec environ 1,3 million d’adultes et 300 000 adolescents s’identifiant comme transgenres aux États-Unis, l’impact de cette décision sera considérable.

À l’approche des Jeux Olympiques de Los Angeles 2028, ce décret pose également des questions cruciales sur la scène sportive internationale. Les restrictions sur les visas et la pression exercée sur le CIO suggèrent des répercussions qui dépasseront largement les frontières américaines.

Cette mesure s’inscrit dans un contexte plus large de politiques visant la communauté transgenre, incluant des restrictions dans l’armée et sur les procédures de transition de genre. 

Alors que le débat scientifique reste en cours, cette décision reflète une polarisation croissante de la société américaine sur les questions de genre et d’identité dans le sport.

FAQ

Quelles sont les principales implications du décret de Trump ?

Le décret ordonne aux agences fédérales d’appliquer le Title IX selon une définition strictement biologique du sexe. Les établissements qui permettent aux athlètes transgenres de participer aux sports féminins risquent de perdre leurs subventions fédérales.

Comment ce décret affecte-t-il les JO 2028 de Los Angeles ?

L’administration Trump prévoit de refuser les visas aux athlètes transgenres souhaitant participer aux compétitions féminines lors des JO 2028. Cette mesure aura un impact significatif sur la participation internationale.

Quels sont les recours juridiques possibles ?

Les contestations juridiques seront probablement similaires à celles déjà opposées aux lois étatiques existantes, invoquant la violation du droit à une protection égale selon la Constitution américaine et le Title IX.

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Quelle est la position des organisations sportives ?

Les organisations sont divisées. La NCAA s’est alignée sur la position de Trump, tandis que la Women’s Sports Foundation s’oppose fermement à ces restrictions, soutenant l’inclusion des athlètes transgenres.

Combien de personnes sont concernées aux États-Unis ?

Environ 1,3 million d’adultes et 300 000 adolescents s’identifiant comme transgenres aux États-Unis seront affectés par cette mesure.

Existe-t-il une jurisprudence sur des lois similaires ?

Oui, plusieurs recours en justice ont réussi à bloquer l’application de lois similaires dans différents États. Par exemple, la cour d’appel du neuvième circuit a annulé la loi de l’Idaho, estimant qu’il s’agissait probablement d’une discrimination fondée sur le sexe.

Quelle est la différence avec les lois étatiques existantes ?

Le décret fédéral s’appuie sur le Title IX et menace de couper les subventions fédérales, alors que plus de 20 États ont déjà leurs propres lois interdisant aux athlètes transgenres de participer aux sports scolaires féminins.

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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