L’Ultra-trail du Saint Jacques est une épreuve mythique qui attire chaque année des centaines de passionnés de trail. Avec ses 130 km et ses 5500 mètres de dénivelé positif, cette course est un véritable défi physique et mental. Dans cet article, je vais partager mon expérience personnelle de cette aventure.
Cette compétition, qui se déroule en Haute-Loire, est devenue l’un des événements majeurs du calendrier des courses de trail dans la région. Elle s’est imposée comme la course la plus importante du département, surpassant même les 15 kilomètres Internationaux du Puy-en-Velay en termes de notoriété et de participation.
L’Ultra-trail du Saint Jacques se distingue par plusieurs aspects
Diversité des parcours
L’événement propose plusieurs distances pour satisfaire différents niveaux de coureurs. En plus de l’épreuve phare de 130 km, il existe des parcours de 72 km, 43 km et 17 km, ainsi que des randonnées de 20 km et 32 km.
Une organisation impressionnante
- Plus de 800 bénévoles mobilisés.
- 160 km de parcours balisés et entretenus.
- Un ravitaillement conséquent avec 2 tonnes de coca cola, 73 kg de saucisson, 450 litres de bière, et 3000 barres de céréales.
Une évolution d’année en année
Depuis sa création en 2012, l’épreuve n’a cessé d’évoluer, avec un allongement progressif des distances, une augmentation des dénivelés, et la recherche systématique de portions inédites chaque année.
Reconnaissance internationale
L’Ultra-trail du Saint Jacques a récemment intégré l’UTMB World Series, ce qui témoigne de sa qualité et de sa renommée croissante dans le monde du trail.
Une ambiance unique
L’épreuve est réputée pour son esprit convivial et l’implication des habitants des villages traversés, créant une atmosphère chaleureuse et encourageante pour les coureurs.
Un cadre exceptionnel
Le parcours emprunte une partie du célèbre chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle, offrant aux participants des paysages variés et magnifiques de la Haute-Loire.
Préparation pour l’Ultra-trail du Saint Jacques
Entraînement
La préparation pour un ultra-trail de cette envergure nécessite un entraînement rigoureux et bien planifié. J’ai suivi un plan d’entraînement sur 12 semaines, en alternant des séances de course à pied, de renforcement musculaire et de récupération. Voici quelques éléments clés de mon programme :
- Séances d’endurance active : Ces séances, réalisées à une intensité modérée, m’ont permis de développer ma capacité aérobie et de m’habituer à courir sur de longues distances.
- Séances de seuil anaérobie : En travaillant à des intensités proches de mon seuil anaérobie, j’ai amélioré ma capacité à maintenir un effort soutenu sur une longue durée.
- Séances de VMA (Vitesse Maximale Aérobie) : Ces séances courtes et intenses m’ont aidé à augmenter ma vitesse de course et ma capacité à gérer les montées.
- Renforcement musculaire : J’ai intégré des exercices de force et de stabilité pour renforcer mes muscles et prévenir les blessures.
Nutrition et hydratation
La nutrition joue un rôle crucial dans la préparation et la réalisation d’un ultra-trail. J’ai suivi un régime équilibré, riche en glucides, protéines et lipides, pour soutenir mes besoins énergétiques. Pendant la course, j’ai utilisé des gels énergétiques, des barres et des boissons isotoniques pour maintenir mon niveau d’énergie et éviter les coups de fatigue.
Équipement
L’équipement est un autre aspect essentiel de la préparation. Voici ce que j’ai utilisé pour l’Ultra-trail du Saint Jacques :
- Chaussures de trail : J’ai opté pour la Scott Kinabalu Ultra RC offrant un bon amorti et une excellente adhérence, un modèle adapté aux terrains variés du parcours.
- Sac de trail : Le deuter Traick 9 était très pratique pour stocker des flasques, des barres et gels énergétiques, des vêtements de rechange, une trousse de premiers secours (avec une couverture de survie) et une lampe frontale.
- Vêtements techniques : J’ai choisi des vêtements respirants et légers pour rester à l’aise tout au long de la course : le T-shirt Racing SS, le short trail 2-en-1, la casquette 5 Panel Light Cap de la marque Compressport et les chaussettes de compression Running500 de la marque Kiprun.
- Bâtons de trail : accroché dans mon dos, les Guidetti Platinium Neo perf en carbone 3 brins : l’équilibre entre légèreté et solidité.
Le jour de la course
Départ et premières heures
Le départ de l’Ultra-trail du Saint Jacques a eu lieu à 5h du matin. L’ambiance était électrique, avec des coureurs venus du monde entier prêts à relever ce défi. Les premières heures de course se sont déroulées sans encombre. Le parcours, magnifique, traversait des paysages variés, des forêts aux champs en passant par des villages pittoresques.
Montées et descentes techniques
Les montées et descentes techniques ont commencé à se faire sentir après environ 30 km. Les sentiers escarpés et les passages rocheux demandaient une concentration constante et une gestion prudente de l’effort. J’ai maintenu une allure régulière, en prenant soin de bien m’hydrater et de m’alimenter à chaque ravitaillement.
La mi-course
À mi-course, aux alentours du 65ème kilomètre, la fatigue a commencé à se faire sentir. Les jambes lourdes et les premiers signes de douleurs musculaires ont commencé à apparaître. Cependant, l’encouragement des bénévoles et des spectateurs, ainsi que la beauté des paysages, m’ont donné la motivation nécessaire pour continuer.
Les derniers kilomètres avant l’abandon
Les premiers signes de blessure
Aux alentours du 90ème kilomètre, j’ai commencé à ressentir une douleur aiguë au niveau des abducteurs. J’ai essayé de gérer cette douleur en ralentissant le rythme et en prenant des pauses plus fréquentes, mais la situation s’est rapidement aggravée. À ce stade, chaque pas devenait une épreuve.
La décision d’abandonner
Au 100ème kilomètre au ravitaillement au lac du Bouchet, le mix de fatigue-désyhydratation-douleur au niveau de mon abducteur droit était devenu insupportable. J’ai donc pris la difficile décision d’abandonner la course. La sécurité et la santé passent avant tout, et il était clair que continuer aurait pu avoir de graves conséquences.
Réflexion et leçons apprises
L’importance de l’écoute de son corps
Cette expérience m’a rappelé l’importance d’écouter son corps. Les signes de fatigue et de douleur ne doivent jamais être ignorés, surtout lors d’une épreuve aussi exigeante qu’un ultra-trail. Savoir quand s’arrêter est crucial pour prévenir les blessures graves.
La gestion de la douleur
La gestion de la douleur est un aspect essentiel de la course d’endurance. Apprendre à différencier les douleurs normales liées à l’effort des douleurs signalant une blessure est crucial. Dans mon cas, j’ai peut-être sous-estimé les premiers signes de l’élongation, ce qui a conduit à l’abandon.
La préparation mentale
La préparation mentale est tout aussi importante que la préparation physique. La capacité à rester positif et motivé, même dans les moments difficiles, est essentielle pour réussir un ultra-trail. Bien que j’aie dû abandonner, cette expérience m’a renforcé mentalement et m’a préparé pour de futurs défis.
Conclusion
L’Ultra-trail du Saint Jacques est une course magnifique et exigeante qui offre une expérience inoubliable. Bien que j’aie dû abandonner au 100ème kilomètre en raison d’une élongation au niveau des abducteurs, cette aventure m’a apporté de nombreuses leçons précieuses. La préparation, l’écoute de son corps et la gestion de la douleur sont des éléments clés pour réussir un ultra-trail.Je recommande vivement cette course à tous les passionnés de trail, mais je conseille également de bien se préparer et de rester attentif aux signaux de son corps. Chaque course est une opportunité d’apprendre et de grandir, et même un abandon peut être une expérience enrichissante.
Bref, l’Ultra-trail du Saint Jacques est une aventure incroyable qui teste les limites physiques et mentales des coureurs. Bien que j’aie dû abandonner cette année, je suis déterminé à revenir plus fort et mieux préparé pour relever cette distance à nouveau.
FAQ
Quelle est la distance de l’Ultra-trail du Saint Jacques ?
L’Ultra-trail du Saint Jacques couvre une distance de 130 km avec un dénivelé positif de 5500 mètres.
Comment se préparer pour un ultra-trail ?
La préparation pour un ultra-trail nécessite un entraînement rigoureux, une bonne nutrition, et un équipement adapté. Il est important de suivre un plan d’entraînement structuré et de bien se préparer mentalement.
Quels sont les risques de blessures lors d’un ultra-trail ?
Les risques de blessures incluent les élongations musculaires, les tendinites, les ampoules et les fractures de fatigue. Il est crucial d’écouter son corps et de prendre des mesures préventives pour éviter les blessures.
Comment gérer la nutrition pendant un ultra-trail ?
Il est important de consommer des glucides, des protéines et des électrolytes régulièrement pendant la course. Utiliser des gels énergétiques, des barres et des boissons isotoniques peut aider à maintenir le niveau d’énergie.
Que faire en cas de blessure pendant la course ?
En cas de blessure, il est important de consulter les médecins présents sur le parcours et de suivre leurs conseils. Si la blessure est grave, il est préférable d’abandonner la course pour éviter des complications.
Qui est Nicolas ?
Lillois. 30 ans et 10 ans de pratique de la course à pied. Après avoir conseillé mes amis débutants, j’ai eu l’idée de créer un blog. En 2022, Athlé Expliqué a vu le jour pour vous apporter des réponses en vous donnant des conseils basés sur mes propres expériences.
