Les chaussures de course On sont généralement connues pour être fermes malgré le marketing de l’amorti “Cloud”. Les baskets On ont vu leur popularité augmenter de façon spectaculaire, en particulier parmi ceux qui recherchent des chaussures décontractées ou à usage quotidien.

La On Cloudmonster est l’une de leurs premières chaussures qui s’écarte de ce stéréotype. Avec des semelles plus grands et une plus grande hauteur de talon, On propose enfin une chaussure de course plus douce, à l’amorti maximal, qui mérite le titre d’amorti “Cloud”. La On Cloudmonster vient s’ajouter aux chaussures récentes de On qui démontrent des progrès significatifs dans la conception, ce qui me rend impatient d’examiner cette chaussure nouvelle génération.
À quoi s’attendre ?
La On Cloudmonster est la première chaussure de course sur route maximaliste (avec beaucoup d’amorti) de la marque. Les Cloudtec plus grandes offrent beaucoup d’amorti à l’arrière du pied, tandis que la souplesse offre du dynamisme. Une légère flexibilité sur toute la longueur de la chaussure maintient le pied, mais fait que cette chaussure excelle dans les efforts longs, faciles et les séances de récupération.
Un volume étonnamment plus élevé au niveau du talon et du milieu du pied fait la transition vers un volume plus faible à l’avant du pied, ce qui laisse beaucoup de place pour le gonflement à l’arrière pour les longs kilométrages. Une chaussure vraiment amortie, la On Cloudmonster est quelque chose de différent de la part de cette marque.

Comment taille la On Cloudmonster ?
La chaussure On Cloudmonster me convient parfaitement dans ma taille habituelle (44,5). La largeur est normale à légèrement large, offrant plus d’espace que ce à quoi je m’attendais. Le volume est également plus élevé au niveau du talon et du milieu du pied, tandis que la tige est plus basse au niveau des orteils. J’ai dû attacher les lacets pour un ajustement optimal, mais je n’ai pas eu à serrer fort, car le talon n’a pas glissé. La languette aide à cela puisqu’elle est légèrement plus épaisse, protégeant mon pied du serrage des lacets.

Il y a un contrefort au niveau du talon que je n’ai pas remarqué au début. Après 50 km, le rembourrage a commencé à se comprimer et j’ai commencé à le remarquer davantage avec une légère irritation sur mon calcanéum droit. Ceux qui recherchent un contrefort de rigidité modérée se sentiront bien dans cette chaussure, tandis que ceux qui y sont sensibles devront être prudents. L’avant-pied est très large, mais la tige est basse.
J’ai parfois ressenti une pression sur le dessus de mon gros ongle de pied, mais je n’ai pas eu d’ampoules ou d’ecchymoses. La On Cloudmonster est confortable avec des chaussettes, mais je ne vous conseille pas de l’essayer sans chaussettes. Le chausson intérieur est un peu rugueux et la semelle plutôt raide, cela donne l’impression que la chaussure n’est pas adaptée aux pieds nus. Dans l’ensemble, la On Cloudmonster offre un grand chaussant, elle devrait convenir à ceux qui ont besoin d’un peu plus d’espace, tant que cela ne les dérange pas d’avoir moins de hauteur à l’avant-pied.
Quelle performance attendre des On Cloudmonster ?
La ON Cloudmonster est une chaussure pour les sorties longues et d’entraînement quotidien nécessitant beaucoup d’amorti. Le degré d’amorti Cloud est nettement plus performant que celles de toutes les autres chaussures On que j’ai essayées.
Elles se compriment notamment sous le talon et le milieu du pied, offrant un amorti conséquent à l’arrière du pied. La sensation est différente de celle d’autres chaussures qui utilisent des semelles intermédiaires entièrement en mousse. La sensation n’est pas douce, mais elle est extrêmement amortie et protectrice. Les coussinets de l’avant-pied se compriment moins et procurent une sensation plus ferme à l’avant. Les coussinets se compriment davantage lors de l’impact de l’avant-pied, mais sont plus fermes après une attaque talon ou médio-pied.
Le drop est de 6 mm, mais la sensation est différente selon l’endroit où vous attaquez le sol. Au fur et à mesure que la chaussure s’adapte, les coussinets du talon se compriment davantage, ce qui fait que la chaussure ressemble plus à une chaussure avec un drop de 0-4mm si vous attaquez talon ou medio-pied.
Les cloudtec compensent ce phénomène lors d’allures normales, mais c’est devenu encore plus flagrant à des allures plus lentes. Un Speedboard parcourt la longueur de la chaussure. Cela ajoute une certaine rigidité en torsion, mais grâce aux rainures de flexion, la flexibilité est assurée. Combiné avec le biseau important du talon et le roulement au niveau des orteils, le rendu est doux.
La Cloudmonster offre un roulement plutôt qu’un rebond, car le cloudtec ont tendance à fournir un atterrissage amorti et non un atterrissage réactif. La On Cloudmonster est meilleure pour les efforts constants où le kilométrage est l’objectif. J’ai 50 km sur ma paire et j’ai déchiré le caoutchouc de la semelle extérieure. Il semble qu’il y ait encore beaucoup de matière dans la semelle intermédiaire avant que je ne perfore le nuage à cet endroit, mais je dirais que la durabilité est moyenne pour une chaussure d’entraînement, sauf si vous avez une foulée plus souple que la mienne.

On Cloudmonster : Quelle stabilité ?
La On Cloudmonster est une chaussure neutre stable. Elle a des caractéristiques spécifiques aux chaussures maximalistes. Des parois latérales bilatérales sont présentes dans le médio-pied qui fournissent un faible niveau de guidage vers l’avant. La profonde rainure longitudinale de la semelle intermédiaire est techniquement une ligne directrice dans la semelle extérieure, qui, combinée aux autres rainures de flexion, facilite davantage le mouvement vers l’avant.
La Speedboard sur toute sa longueur ajoute un peu de ridigité sous le pied, travaillant avec le cloudtec pour maintenir l’élan dans la bonne direction. Lorsque le pied est verrouillé, le taux de compression élevé du cloudtec, en particulier au niveau du talon, peut être un peu difficile pour les muscles de la hanche. Les deux rangées séparées ne se compriment pas toujours de manière égale, ce qui mettra au défi vos muscles pour se stabiliser. Il n’y a pas d’évasement de la semelle extérieure comme c’est le cas avec les chaussures maximalistes, donc rien ne résiste à cette compression inégale. Les coureurs avec des hanches instables devraient se méfier, car le roulement hautement amorti exigera plus de stabilité et de travail de cette zone (courant dans les chaussures maximalistes avec beaucoup d’amorti).

On Cloudmonster : Quel drop ?
La Cloudmonster est un excellent exemple de chaussure où la mesure du drop statique est relative. Le drop est la différence de hauteur entre le talon et l’avant-pied. Dans le passé, une hauteur de 10 à 12 mm était assez normale. Le mouvement minimaliste est arrivé et a rendu plus courants les drop plus bas, en particulier ceux de la gamme 0-6 mm. La norme semble maintenant être de 6-10 mm, avec un nombre beaucoup plus important de chaussures à drop de 0-4 mm que de 12 mm.
Ce que la plupart des gens ne prennent pas en compte, c’est que ces mesures sont prises de manière statique et sans charge. Les technologies d’amortissement des semelles intermédiaires changent lorsqu’elles sont chargées, c’est-à-dire lorsqu’une personne les porte et exerce une pression dessus, ce qui rend les mesures statiques presque inutiles et peu précises.
Lorsqu’une chaussure est sollicitée pendant la phase d’appui de la marche, les différentes parties de la semelle se compriment à différents moments et dans différentes zones en fonction de la position du pied. Un talonneur va créer un drop relatif plus faible lorsqu’il atterrit sur son talon en raison de la compression qui s’y produit par rapport à l’avant-pied. Au fur et à mesure de la transition vers l’avant et de la compression des différentes parties de la mousse, le drop se stabilise, puis augmente au fur et à mesure que la force est exercée par l’avant-pied et moins par le talon.
Les attaquants de l’avant-pied créeront un drop relatif plus élevé, car leur attaque comprime l’avant de la chaussure, avec peu d’impact sur le talon. Ceci ne concerne que le mouvement dans le plan sagittal (de l’avant vers l’arrière) et non le plan frontal (d’un côté à l’autre), car les personnes compriment différents côtés de la chaussure en fonction de leur propre trajectoire. Des mousses et des composants de semelles intermédiaires différents se compriment également à des vitesses différentes, ce qui ajoute encore une variable à l’équation. C’est exactement la raison pour laquelle j’essaye de décrire si le drop est le même que celui qui est indiqué, car le nombre fourni est statique et le drop réel peut être très différent.
Cloudmonster : Une vraie fusée polyvalente !
J’ai énormément apprécié la On Cloudmonster, malgré une légère douleur au niveau du calcanéum et du talon due au faible drop (mentionné ci-dessus). Mes principales suggestions à partir de là sont de mieux verrouiller le milieu du pied et de trouver comment faire en sorte que les cloudtec de l’avant-pied se compriment à un rythme similaire à celui du talon. La partie supérieure peut être serrée, mais sera problématique pour ceux qui ont des pieds étroits. Ajouter un peu moins de volume ici et plus dans l’avant-pied peut être utile pour égaliser le volume légèrement inégal. Laisser les coussinets de l’avant-pied se comprimer au même rythme au talon et au milieu du pied permettra d’égaliser un peu plus ce qui ressemble presque à une chaussure zéro drop. De plus, cela augmentera l’amortissement de l’avant-pied pour ceux qui en ont besoin.
Runner et coach, je partage avec vous ma passion pour la course à pied et le trail depuis 10 ans. Ma mission ? Aider n'importe qui à à progresser et à performer tout en prenant du plaisir. Ici, vous trouverez uniquement des contenus intelligents pour progresser rapidement et efficacement sans perte de temps !
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