Auvergne-Rhône-Alpes ou le paradis des coureurs et traileurs avec milles visages

Que dirais-tu d’explorer l’Auvergne-Rhône-Alpes, une région aux multiples facettes qui s’étend des Alpes aux volcans d’Auvergne en passant par les vallées du Rhône et de la Loire ? C’est un véritable terrain de jeu pour les amateurs de course à pied, que ce soit en trail, en course en montagne ou sur route. Dans cette région, appelée aussi Aura, il y en a(ura) pour tous les coureurs…

Bref rappel historique

L’histoire de la région ne se résume pas seulement à ses délices gastronomiques tels que les fromages, les vins et les charcuteries. En effet, la nature occupe une place importante dans cette région, avec ses nombreux cours d’eau, ses forêts et ses montagnes. Les Alpes, le Jura et le Massif central encadrent la région, offrant ainsi des paysages variés où la course en pleine nature s’est développée au fil des années. Depuis plus d’un siècle, cette passion pour la course à pied perdure en Aura, avec plus de 200 clubs d’athlétisme recensés, dont certains existent depuis plus de 100 ans. Parmi les exemples de clubs anciens, on peut citer le Grenoble Université Club, fondé en 1922, le Coquelicot 42 (1918), l’AS Monferrand (aujourd’hui le Clermont Athlétisme Auvergne, fondé en 1911) et le CS Bourgoin-Jallieu, dont la section athlétisme existe depuis… 1906 ! Aujourd’hui, la tradition de la course à pied perdure, mais c’est surtout en dehors des stades que les coureurs de la région s’expriment.

La SaintéLyon : Une épreuve emblématique du trail français

L’Auvergne-Rhône-Alpes est devenue le berceau français du trail, tant du côté rhônalpin (Team #tartiflette) que du côté auvergnat (Team #aligot). Plus de la moitié des stations de trail en France se trouvent d’ailleurs dans cette région. Les amoureux du trail affluent en Aura, attirés non seulement par les sports d’hiver et les randonnées estivales, mais aussi par les grandes épreuves françaises et mondiales qui s’y déroulent.

Depuis plusieurs années, l’Auvergne-Rhône-Alpes est considérée comme le berceau français du trail, tant du côté rhônalpin (Team #tartiflette) que du côté auvergnat (Team #aligot). Cette région abrite plus de la moitié des stations de trail en France. Ainsi, de nombreux visiteurs affluent en Aura pour pratiquer le trail, devenant la septième activité la plus populaire dans la région. L’Auvergne-Rhône-Alpes accueille également certaines des plus grandes compétitions françaises et mondiales de trail. L’une d’entre elles, considérée comme la référence pour les puristes, est la SaintéLyon. Cette course, qui fête ses 70 ans, relie les villes de Saint-Étienne et Lyon sur une distance de 78 km. Son départ a lieu de nuit, peu avant minuit, et elle se déroule chaque premier week-end de décembre, lorsque la neige et le verglas apparaissent déjà dans les cols traversés par la course. La SaintéLyon est devenue une épreuve grand public, avec jusqu’à 17 000 coureurs en 2018 et huit parcours différents, mêlant chemins et routes.

L’UTMB, un succès impressionnant

À une altitude plus élevée, on retrouve l’Ultra-Trail du Mont-Blanc (UTMB) et ses 10 000 mètres de dénivelé positif à travers les cols français, italiens et suisses. À l’origine, l’UTMB s’est inspiré d’une course par équipes autour du Mont-Blanc qui a dû être arrêtée en 1999 à la suite de l’incendie du tunnel du Mont-Blanc. Grâce à l’initiative d’un couple de disquaires de Chamonix, les Poletti, et de leurs amis, l’épreuve a été relancée en 2003. Dès sa première édition, l’UTMB a connu un succès fulgurant : sur plus de 700 participants, moins de 10 % ont réussi à terminer la course. Cette difficulté a contribué à la renommée de l’événement, qui a rapidement attiré de plus en plus de participants. Malgré les efforts des organisateurs pour limiter le nombre de coureurs, instaurer des critères de qualification et un tirage au sort, l’UTMB est devenu extrêmement populaire. Des coureurs renommés comme Kilian Jornet ont contribué à la renommée mondiale de l’épreuve. Aujourd’hui, l’UTMB propose huit courses, dont la CCC (Courmayeur-Champex-Chamonix) sur 100 km, qui connaît également un grand succès. L’UTMB est désormais le plus grand circuit mondial de trail, avec des épreuves organisées sur les cinq continents.

Un choix varié en Auvergne-Rhône-Alpes !

Les amateurs de course en nature ont l’embarras du choix en Auvergne-Rhône-Alpes. Dans cette région, il est facile de trouver des stages de trail ou des courses le printemps ou l’été, comme la Mad Jacques Trail Pays d’Issoire en juillet dans le Puy-de-Dôme ou l’Ultra-Trail du Beaujolais vert début octobre à Cublize, entre le Rhône et la Loire. Si vous êtes à la recherche d’un défi plus important, notez bien la Volvic Volcanic Experience dans votre agenda. L’épreuve phare, l’XGTV, vous emmènera sur 224 km à travers les volcans d’Auvergne, en solo ou en duo. Si vous préférez la route et les chronomètres, la région propose également de nombreux 10 km, semi-marathons et marathons. De plus, des événements de renommée tels que le semi-marathon et le marathon du Lac d’Annecy ou le marathon du Beaujolais offrent des paysages magnifiques. Pour les amateurs de courses urbaines, des événements sont organisés chaque année à Lyon, Saint-Étienne, Grenoble et Clermont-Ferrand. En 2022, l’Auvergne-Rhône-Alpes a accueilli le plus grand nombre d’événements de course à pied en France : au total, 831 courses sur route et trails, soit une moyenne de 16 par week-end. Avec une telle offre, vous trouverez certainement une course qui vous correspond.

Des champions exceptionnels

Avec cette culture de la course sous toutes ses formes, il n’est pas surprenant que la région ait vu naître plusieurs des meilleurs coureurs français. Connaissez-vous François d’Haene ? Ce vigneron du Beaujolais incarne parfaitement le mélange entre course à pied et identité locale. Considéré comme une figure incontournable du trail en France, il a remporté l’UTMB et la Diagonale des Fous à quatre reprises, oui, vous avez bien lu, quatre fois chacune ! À 37 ans, ce « coureur-vigneron » a encore réussi à rivaliser avec Kilian Jornet cet été lors de la Hardrock 100 dans le Colorado, une autre course extrême dont je vous parlerai une autre fois. Plus récemment, un autre athlète local s’est illustré sur marathon. Vous avez déjà entendu parler de Duncan Perrillat ? Lui aussi est un véritable passionné de course à pied. Capable de courir un semi-marathon en 1h03′ et, une heure plus tard, d’accompagner un coureur malvoyant sur 10 km en 38′ – pour lui, une simple récupération ! Cependant, il peut parfois être distrait… En 2021, Duncan remporte les championnats de France de marathon, mais se voit refuser le titre national. La raison ? Il avait simplement oublié de porter le maillot de son club, comme le règlement l’exige. C’est assez malheureux, n’est-ce pas ? Un an plus tard, à Deauville, ce Grenoblois de 29 ans a tenu à rééditer son exploit, cette fois en portant fièrement le maillot de son club. Malgré une blessure au dos et seulement quatre semaines après sa victoire au Marathon de Rennes en 2h12’37, il termine l’épreuve avec une volonté inébranlable en 2h17’41. On peut dire qu’il a bien mérité son premier titre de champion de France !