
Faith Kipyegon ne se repose pas sur ses lauriers après avoir tenté de battre le record du mile en moins de quatre minutes.
À peine un jour après avoir battu officieusement son propre record du monde du mile, en courant en 4:06.42 lors de l’événement Breaking4 de Nike à Paris, la star kenyane a annoncé qu’elle viserait son propre record du monde du 1 500 m lors du Prefontaine Classic qui se tiendra le week-end prochain à Eugene, dans l’Oregon.
Ces deux efforts consécutifs, une tentative de courir le mile en moins de 4 minutes jeudi, puis une course potentiellement record neuf jours plus tard, seraient un défi audacieux pour n’importe quel athlète. Pour Kipyegon, ce n’est que le dernier exemple en date de sa volonté de tester les limites de la course de demi-fond.
Jeudi soir, dans des conditions assez chaudes et humides au Stade Charléty, Kipyegon a couru en 4:06.42, soit plus vite que son propre record du monde officiel de 4:07.64.
Mais comme l’événement Breaking4, sponsorisé par Nike, faisait appel à des meneurs d’allure masculins et ne faisait pas partie d’une compétition ouverte, entre autres, cette performance ne sera pas prise en compte pour le record.
Elle a faibli dans les 400 derniers mètres après avoir atteint les 800 mètres en 2:00.75, presque au rythme de l’histoire, mais sans jamais parvenir à combler l’écart.
« Je dirais que j’ai tout donné », a-t-elle déclaré après sa tentative. « Je pense que la prochaine fois, je continuerai à tout donner et je verrai où cela me mènera, mais j’espère qu’un jour, une fois, j’y arriverai. »
Elle change maintenant rapidement de cap.
Le mois dernier, Kipyegon a confirmé qu’elle courrait le 1 500 m féminin au Pre Classic le 5 juillet, où elle s’alignera sur une piste qui lui a toujours réussi. Elle a remporté six victoires à Hayward Field, dont la finale de la Diamond League l’année dernière, et elle courra désormais avec l’objectif de battre son propre record du monde de 3:49.04, établi l’été dernier à Paris.
Contrairement à Breaking4, elle ne sera pas seule à Eugene.
Parmi les participantes figurent également l’Australienne Jessica Hull, qui a remporté la médaille d’argent au 1 500 m aux Jeux olympiques de Paris en 2024 et a établi le record du monde du 2 000 m, ainsi que la Britannique Georgia Bell, qui a décroché le bronze à Paris et une autre médaille aux Championnats du monde en salle cette année.
La concurrence est rude, mais Kipyegon reste la grande favorite.
À 31 ans, elle détient déjà les records du monde du 1 500 m et du mile, et elle est triple médaillée d’or olympique et quadruple championne du monde. En bref, elle est la référence.
Si elle parvient à améliorer son temps sur 1 500 m à Eugene, cela pourrait couronner l’une des saisons les plus ambitieuses jamais réalisées par une coureuse de demi-fond.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16