Le fondateur de la Diamond League qualifie la Grand Slam Track d'« ennuyeuse » et de « grand flop »
9 minutes de lecture

Le fondateur de la Diamond League a qualifié la Grand Slam Track d’« ennuyeuse » et de « grand flop » après seulement une journée de compétition, dénonçant un format qui, selon lui, ne représente pas l’avenir de l’athlétisme mais plutôt une impasse pour le sport. 

Cette déclaration, qui a fait l’effet d’une bombe dans le monde de l’athlétisme, soulève des questions fondamentales sur l’évolution des compétitions et la place de l’innovation dans un sport aussi riche en traditions.

Un clash au sommet de l’athlétisme mondial

L’athlétisme, ce sport universel qui fait vibrer les stades du monde entier, est aujourd’hui le théâtre d’un affrontement inattendu. D’un côté, la Diamond League, institution respectée et pilier du calendrier international depuis 2010. De l’autre, la Grand Slam Track, nouvelle venue ambitieuse portée par la légende Michael Johnson, qui promettait de révolutionner la discipline.

Mais à peine lancée, la Grand Slam Track s’est attirée les foudres de Patrick Magyar, fondateur de la Diamond League, qui n’a pas mâché ses mots : « Grand Flop Track », « ennuyeuse », « atmosphère de mausolée »… Le ton est donné.

Contexte : la Diamond League, une référence mondiale

La Diamond League n’est pas qu’une simple série de meetings. Depuis sa création en 2010, elle s’est imposée comme la référence absolue pour les athlètes et les fans, remplaçant la Golden League et élargissant le circuit à l’échelle mondiale. J’ai eu la chance d’assister à plusieurs étapes, notamment à Paris et à Bruxelles, et l’ambiance y est toujours électrique. Les meilleurs sprinteurs, sauteurs, lanceurs et coureurs de fond s’y affrontent dans une atmosphère de fête, où chaque performance compte pour le classement général et la fameuse « Diamond Race ».

Ce qui fait la force de la Diamond League, c’est sa capacité à réunir toutes les disciplines de l’athlétisme, à offrir une diversité de formats et à garantir un spectacle renouvelé à chaque étape. Les stades sont souvent pleins, les retransmissions télévisées soignées, et les athlètes y trouvent une reconnaissance à la hauteur de leur talent.

La Grand Slam Track : une révolution manquée ?

La Grand Slam Track se voulait une alternative audacieuse, inspirée des grands chelems du tennis ou du golf. Quatre meetings seulement, dans des villes emblématiques (Kingston, Miami, Philadelphie, Los Angeles), un format resserré, des duels répétés entre les mêmes stars, et des primes alléchantes pour attirer l’élite mondiale. Sur le papier, l’idée avait de quoi séduire : plus de lisibilité pour le public, des rivalités exacerbées, et la promesse de voir les meilleurs s’affronter à chaque étape.

Mais la réalité a vite rattrapé le rêve. Dès la première journée à Kingston, le constat est sans appel : tribunes clairsemées, ambiance glaciale, longues périodes d’attente entre les épreuves, et une impression générale de monotonie. J’ai suivi la retransmission en direct, espérant retrouver l’excitation des grands rendez-vous, mais j’ai été frappé par le manque d’énergie et d’engagement du public. Même les commentateurs semblaient peiner à masquer leur déception.

Analyse : Pourquoi la Grand Slam Track a-t-elle déçu ?

Un format trop restrictif

L’un des reproches majeurs adressés à la Grand Slam Track concerne son format. En se concentrant uniquement sur les courses (sprints, haies, demi-fond, fond), la série a exclu toutes les disciplines de sauts et de lancers, privant ainsi le public de stars comme Mondo Duplantis, Ryan Crouser ou Yulimar Rojas. Pour moi, l’athlétisme, c’est avant tout la diversité : voir un concours de perche haletant, un lancer de javelot spectaculaire ou un triple saut décisif fait partie de l’ADN du sport.

Une ambiance artificielle

L’autre écueil, c’est l’absence d’âme. À Kingston, pourtant terre sacrée du sprint, le stade sonnait creux. Les spectateurs, peu nombreux, semblaient détachés, comme si l’événement n’avait pas su créer l’attente ou l’émotion nécessaires. J’ai repensé à mes souvenirs de la Diamond League à Zurich ou à Londres, où chaque course est un événement, chaque victoire une célébration collective. Ici, la magie n’a pas opéré.

Une promesse de spectacle non tenue

La Grand Slam Track misait sur des duels répétés entre les mêmes athlètes, mais ce choix a eu l’effet inverse : la répétition a tué la surprise. Là où la Diamond League propose des plateaux renouvelés à chaque étape, avec des outsiders capables de créer la sensation, la Grand Slam Track a donné l’impression d’un circuit fermé, prévisible, presque élitiste. Pour le fan que je suis, l’imprévu fait partie du plaisir : qui aurait parié sur la victoire d’un inconnu à Oslo ou sur un record du monde à Monaco ?

témoignage du fondateur de la Diamond League : une critique sans détour

Patrick Magyar, figure respectée de l’athlétisme mondial, n’a pas mâché ses mots. Dans un post devenu viral, il a résumé le sentiment de nombreux observateurs : « Il a suffi d’une journée pour que la Grand Slam Track prouve qu’elle n’est pas l’avenir de l’athlétisme – c’est un flop. En fait, ‘Grand Flop Track’ serait un nom plus approprié. »

Il poursuit : « Ce qu’on a vu ? Des compétitions ennuyeuses, sans vie, de longs moments où il ne se passait rien, et – peut-être le plus révélateur – un stade vide à Kingston, la capitale d’une des plus grandes nations de l’athlétisme. »

J’ai ressenti la même frustration en regardant l’événement : l’impression d’assister à une expérience de laboratoire, froide et déconnectée de la réalité du terrain.

Comparaison : Diamond League vs Grand Slam Track

CritèreDiamond LeagueGrand Slam Track
Nombre de meetings154
Diversité des disciplinesToutes (courses, sauts, lancers)Courses uniquement (sprints, haies, fond)
AmbianceStades pleins, atmosphère festiveStades vides, ambiance froide
FormatPlateaux variés, renouvellement des participantsDuels répétés entre mêmes athlètes
RécompensesPrimes importantes, reconnaissance internationalePrimes élevées mais format restrictif
Réception du publicTrès positive, fidélité des fansAccueil mitigé, déception

Expérience personnelle : l’émotion des grands rendez-vous

En tant que passionné d’athlétisme, j’ai vécu des moments inoubliables lors des meetings Diamond League. Je me souviens d’une soirée à Bruxelles où le public retenait son souffle avant chaque départ, où les encouragements fusaient pour chaque tentative à la perche ou au triple saut. L’émotion était palpable, la communion entre les athlètes et les spectateurs réelle.

À l’inverse, la Grand Slam Track, malgré ses ambitions, m’a laissé sur ma faim. L’absence de diversité, le manque d’ambiance et la prévisibilité des résultats ont transformé ce qui devait être une fête en une simple formalité.

Pourquoi la diamond league reste la référence de l’athlétisme ?

La force de la Diamond League, c’est sa capacité à évoluer sans trahir l’essence de l’athlétisme. Les organisateurs ont su intégrer de nouveaux formats, améliorer la diffusion télévisée, augmenter les primes, tout en préservant la diversité des disciplines et l’accessibilité pour les fans. Les critiques sont prises en compte, les innovations testées avec prudence, et l’équilibre entre tradition et modernité est respecté.

La Grand Slam Track, en voulant tout révolutionner d’un coup, a oublié que l’athlétisme est avant tout un sport de passion, de partage et de diversité. L’argent ne suffit pas à créer l’émotion, et la répétition des duels ne remplace pas la magie de l’imprévu.

La parole des acteurs du sport

De nombreux acteurs du monde de l’athlétisme ont réagi aux propos de Patrick Magyar. Certains, comme des organisateurs de meetings ou des anciens champions, ont salué son franc-parler et partagé son analyse. D’autres, plus nuancés, estiment que la Grand Slam Track mérite une seconde chance, le temps de corriger ses défauts et de trouver son public.

Mais une chose est sûre : la critique du fondateur de la Diamond League a relancé le débat sur l’avenir du sport, sur la place de l’innovation et sur la nécessité de respecter l’histoire et les valeurs de l’athlétisme.

L’importance de l’équilibre et du respect

Ce que cette polémique révèle, c’est l’importance de l’équilibre. L’athlétisme a besoin d’évoluer, d’attirer de nouveaux fans, d’offrir des formats innovants. Mais il ne doit pas sacrifier son âme sur l’autel du spectacle à tout prix. Les fans, les athlètes, les organisateurs et les sponsors doivent travailler ensemble pour préserver ce qui fait la beauté du sport : la diversité, l’émotion, le respect des traditions et l’ouverture à l’innovation.

Conclusion : un avertissement pour l’avenir

La sortie fracassante du fondateur de la Diamond League contre la Grand Slam Track est un signal fort. L’athlétisme ne se résume pas à des duels entre stars ou à des primes mirobolantes. Il vit par la passion de ses acteurs, la richesse de ses disciplines et la ferveur de ses fans. La Grand Slam Track, en voulant tout bouleverser, a oublié cette réalité fondamentale.

Pour ma part, je continuerai à vibrer devant les exploits des athlètes, qu’ils courent à Zurich, Paris, Kingston ou ailleurs. Mais je resterai attentif à ce que l’innovation ne se fasse pas au détriment de l’essence même du sport. L’athlétisme mérite mieux qu’un « grand flop » : il mérite le respect, l’équilibre et la passion qui ont toujours fait sa grandeur.

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

Marathon : Comment l’intelligence artificielle va transformer votre façon de courir ! Previous post Marathon : Comment l’intelligence artificielle va transformer votre façon de courir !
Ghost runners : 10 techniques de triche pour courir sans dossard aux grands marathons Next post Ghost runners : 10 techniques de triche pour courir sans dossard aux grands marathons