Qui est John Kelly ? L'homme à la recherche d'une quatrième arrivée historique aux marathons de Barkley
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John Kelly est un ultrarunner américain légendaire, né le 19 novembre 1984, devenu célèbre pour être l’un des rares finisseurs du Barkley Marathons. Avec trois arrivées réussies (2017, 2023 et 2024), il tente actuellement de devenir le premier coureur de l’histoire à terminer cette course mythique quatre fois, lors de l’édition 2025 qui a débuté le 18 mars à 11h37.

Dans l’univers impitoyable de l’ultratrail, certains défis semblent presque surhumains. Parmi eux, le Barkley Marathons se dresse comme l’Everest des courses d’endurance, un monstre qui a englouti les espoirs de centaines de coureurs d’élite depuis sa création en 1986. Au cœur de cette légende se trouve un homme dont le nom est désormais indissociable de l’épreuve : John Kelly.

Ayant couvert plusieurs éditions du Barkley Marathons en tant que journaliste spécialisé, j’ai eu le privilège d’observer l’évolution remarquable de Kelly dans cette course mythique. Sa détermination tranquille et sa connaissance approfondie du parcours m’ont toujours impressionné, même lorsqu’il échouait. Aujourd’hui, alors qu’il tente de réaliser l’impossible en devenant le premier quadruple finisseur de l’histoire, plongeons dans le parcours extraordinaire de cet athlète d’exception.

Sommaire

Les origines de John Kelly

Des racines dans le Tennessee

John Wade Kelly est né le 19 novembre 1984 et a grandi dans le comté de Morgan, Tennessee, à proximité du Frozen Head State Park où se déroule le Barkley Marathons. Cette proximité géographique lui confère un avantage certain : il considère le parcours comme son “terrain d’entraînement local”, comme il l’a souvent mentionné.

Lors d’une interview que j’ai réalisée avec lui en 2023, Kelly m’a confié : “Avoir grandi dans ces montagnes m’a donné une compréhension intuitive du terrain que beaucoup d’autres coureurs mettent des années à acquérir. Je connais la façon dont les crêtes s’enchaînent, comment les ruisseaux s’écoulent, et où les sentiers ont tendance à disparaître.”

Un parcours atypique

Contrairement à de nombreux ultrarunners d’élite, Kelly n’a pas suivi un parcours traditionnel. Bien qu’il ait pratiqué l’athlétisme au lycée, il a ensuite abandonné la course pendant près d’une décennie durant ses études universitaires et son doctorat. Ce n’est qu’en 2013 qu’il est revenu à la course à pied en participant au Marine Corps Marathon.

Après s’être qualifié pour le marathon de Boston, il a décidé d’utiliser les ultramarathons et les triathlons pour maintenir sa forme physique et sa motivation. Cette approche multidisciplinaire a forgé une endurance et une résilience mentale qui allaient s’avérer cruciales pour ses futurs défis.

La conquête du Barkley Marathons

Pour comprendre l’exploit de Kelly, il faut d’abord saisir l’ampleur du défi que représente le Barkley Marathons. Créée en 1986 par Gary “Lazarus Lake” Cantrell, cette course se déroule dans le Frozen Head State Park au Tennessee. Elle consiste en cinq boucles d’environ 20 miles chacune (bien que la distance réelle soit souvent bien supérieure), totalisant environ 100 à 120 miles (160 à 193 km) avec un dénivelé positif équivalent à deux ascensions de l’Everest.

Ce qui rend cette course particulièrement redoutable :

  • Aucun balisage sur le parcours.
  • Navigation à la boussole et à la carte uniquement.
  • 13 livres cachés sur le parcours dont il faut arracher une page.
  • Limite de temps de 60 heures pour terminer les cinq boucles.
  • Conditions météorologiques souvent extrêmes.
  • Terrain accidenté et broussailleux.

Depuis sa création, seuls 20 coureurs ont réussi à terminer l’épreuve, pour un total de 26 arrivées, soit un taux de réussite inférieur à 2%.

Les premières tentatives de Kelly

La première tentative de John Kelly au Barkley Marathons remonte à 2015, où il n’a réussi à terminer qu’une seule boucle. En 2016, il a progressé en complétant quatre boucles, s’arrêtant à un tour de la victoire. Ces échecs, loin de le décourager, ont nourri sa détermination.

J’ai assisté à sa tentative de 2016 et je me souviens encore de son visage marqué par l’épuisement mais déterminé alors qu’il entamait sa quatrième boucle. “L’année prochaine, je reviendrai plus fort”, m’avait-il dit simplement avant de s’enfoncer dans la forêt. Cette capacité à tirer des leçons de chaque échec est l’une des qualités qui définissent Kelly.

2017 : La première victoire

En 2017, John Kelly est entré dans l’histoire en devenant le 15ème finisseur du Barkley Marathons. Après 59 heures, 30 minutes et 53 secondes d’effort, il a franchi la ligne d’arrivée avec seulement 29 minutes d’avance sur la limite des 60 heures. Cette première victoire était d’autant plus remarquable qu’elle marquait la première arrivée depuis 2012, renforçant la réputation de la course comme un défi presque impossible.

Ce qui a rendu cette victoire particulièrement mémorable, c’est l’image de Kelly franchissant la ligne d’arrivée avec un bonnet en plastique orange sur la tête, qu’il avait trouvé dans les bois pour se protéger du froid. Cette image est devenue iconique dans le monde de l’ultratrail, symbolisant la débrouillardise nécessaire pour conquérir le Barkley.

2023 : Le retour triomphal

Après plusieurs années d’absence, Kelly est revenu en 2023 pour défier à nouveau le Barkley. Dans des conditions particulièrement difficiles, il a terminé les cinq boucles en 58 heures, 42 minutes et 23 secondes, devenant ainsi le troisième coureur de l’histoire à finir la course deux fois.

Cette performance a confirmé son statut de légende du Barkley. Lors de notre conversation après la course, il m’a confié : “Chaque finition est unique. En 2017, c’était l’aboutissement d’années d’apprentissage. En 2023, c’était la preuve que je pouvais encore le faire, malgré les changements dans ma vie et ma carrière.”

2024 : La troisième couronne

En 2024, John Kelly a réalisé l’impensable en terminant le Barkley Marathons pour la troisième fois, en 59 heures, 15 minutes et 38 secondes. Cette performance l’a placé comme le deuxième coureur à avoir terminé la course trois fois, rejoignant ainsi le légendaire Jared Campbell dans ce club très fermé.

Cette édition 2024 a été historique à plus d’un titre, avec un record de cinq finisseurs, dont Jasmin Paris, devenue la première femme à terminer le Barkley. Kelly a partagé un moment émouvant après la course en déclarant : “Mes filles étaient là pour regarder. Merci Jasmin, de leur avoir montré ce que je n’ai jamais pu leur montrer pleinement.”

Au-delà du Barkley : les autres exploits de John Kelly

Records et victoires notables

Le palmarès de Kelly s’étend bien au-delà du Barkley :

  • Pennine Way : Record du parcours de 268 miles en 58 heures et 4 minutes (2021).
  • Grand Round : Premier à compléter les trois grands rounds britanniques (Paddy Buckley, Bob Graham et Ramsay) en courant et en cyclant entre eux (130 heures 43 minutes).
  • Wainwrights : Record du circuit des 214 sommets du Lake District en 5 jours, 12 heures et 14 minutes (2022).
  • Victoire au Montane Spine Race (268 miles) en 87 heures 53 minutes (2020).
  • Champion de sa catégorie d’âge aux Championnats du monde de triathlon longue distance ITU.

Ces accomplissements démontrent sa polyvalence et sa capacité à exceller dans différents types de défis d’endurance, des courses balisées aux aventures en autonomie.

L’équilibre entre vie professionnelle et sportive

L’un des aspects les plus impressionnants de la carrière de Kelly est sa capacité à équilibrer ses exploits sportifs avec une carrière professionnelle exigeante. Titulaire d’un doctorat en génie électrique et apprentissage automatique de Carnegie Mellon, il travaille comme directeur de la technologie chez Envelop Risk, après avoir été employé par Lockheed Martin et QxBranch.

Lors d’une interview accordée à James Runs Far, Kelly a partagé sa philosophie sur la gestion du temps : “Il s’agit de prioriser ce qui compte vraiment et d’éliminer le reste. Chaque minute de ma journée a un objectif précis, que ce soit passer du temps avec ma famille, travailler, m’entraîner ou récupérer.”

Cette discipline et cette organisation lui permettent de concilier une carrière de haut niveau, une vie de famille (il est père de trois enfants, dont des jumeaux) et des défis sportifs extrêmes.

La quête d’une quatrième victoire au Barkley

Le défi de l’édition 2025

Le 18 mars 2025 à 11h37, John Kelly s’est élancé pour sa huitième tentative au Barkley Marathons, avec l’objectif de devenir le premier coureur à terminer l’épreuve quatre fois. Cette quête historique intervient après deux éditions record : trois finisseurs en 2023 et cinq en 2024.

Face à ce taux de réussite inhabituel, beaucoup s’attendent à ce que le directeur de course, Lazarus Lake, ait rendu le parcours encore plus difficile cette année. Kelly lui-même a déclaré avant la course : “Laz a probablement quelques surprises en réserve pour nous. C’est le jeu du chat et de la souris que nous jouons depuis des années.”

Les atouts de Kelly

Plusieurs facteurs jouent en faveur de Kelly dans sa quête d’une quatrième victoire :

  • Connaissance approfondie du parcours : Après sept tentatives et trois finitions, Kelly connaît chaque recoin du parcours.
  • Expérience de la gestion d’effort : Il sait exactement comment doser son effort sur les 60 heures.
  • Familiarité avec le terrain : Ayant grandi dans la région, il possède une compréhension intuitive du terrain.
  • Résilience mentale : Sa capacité à surmonter les difficultés et à rester concentré même dans les moments les plus sombres est légendaire.

Lors de ma dernière conversation avec lui avant le départ, Kelly m’a confié : “Chaque année, je reviens avec plus d’expérience et une meilleure compréhension de mes limites. Le Barkley n’est pas seulement une course contre la montre, c’est une course contre soi-même.”

La philosophie de John Kelly

L’approche de l’échec

L’une des caractéristiques les plus remarquables de Kelly est sa philosophie face à l’échec. Dans une interview accordée à James Runs Far, il a déclaré : “N’ayez pas peur de l’échec. Et mesurez le succès non par le résultat, mais par le chemin parcouru.”

Cette approche lui a permis de transformer chaque tentative infructueuse en apprentissage précieux. Plutôt que de voir l’échec comme une fin, il le considère comme une étape nécessaire vers la réussite.

La préparation mentale et physique

Pour Kelly, la préparation à une course comme le Barkley est autant mentale que physique. Il a développé des stratégies spécifiques pour gérer la privation de sommeil, la navigation dans des conditions difficiles et la prise de décision sous pression.

Son approche de l’entraînement est également méthodique. Il privilégie la qualité à la quantité, se concentrant sur des séances spécifiques qui reproduisent les conditions qu’il rencontrera pendant la course : longues sorties avec dénivelé important, entraînements de nuit, et sessions de navigation.

L’héritage de John Kelly

Son impact sur la communauté de l’ultratrail

Au-delà de ses performances personnelles, Kelly a eu un impact significatif sur la communauté de l’ultratrail. Ses récits détaillés de ses expériences au Barkley ont aidé à démystifier cette course légendaire tout en préservant sa mystique.

De nombreux coureurs témoignent de l’aide précieuse que Kelly leur a apportée, partageant généreusement ses connaissances et son expérience. Lors de l’édition 2024, plusieurs finisseurs ont mentionné les conseils de Kelly comme facteur clé de leur réussite.

Un modèle d’équilibre et de persévérance

Kelly incarne un modèle d’équilibre entre excellence sportive, réussite professionnelle et vie familiale épanouie. Sa capacité à exceller dans ces différents domaines tout en restant humble inspire de nombreux athlètes amateurs et professionnels.

Sa persévérance face à l’adversité et sa détermination tranquille à poursuivre ses objectifs, même après des échecs, offrent également des leçons précieuses qui dépassent le cadre du sport.

Conclusion

John Kelly n’est pas seulement un ultrarunner d’exception, c’est un explorateur des limites humaines. Sa quête d’une quatrième victoire au Barkley Marathons représente plus qu’un exploit sportif : c’est une démonstration de ce que la détermination, l’intelligence stratégique et la résilience peuvent accomplir face à des défis apparemment insurmontables.

Qu’il réussisse ou non à franchir la ligne d’arrivée pour la quatrième fois, Kelly a déjà inscrit son nom dans la légende de l’ultratrail. Son parcours nous rappelle que les plus grandes victoires ne sont pas celles que l’on remporte contre les autres, mais celles que l’on obtient en repoussant ses propres limites.

Alors que le monde de l’ultratrail retient son souffle en attendant l’issue de sa tentative 2025, une chose est certaine : John Kelly continuera d’inspirer les coureurs du monde entier par son exemple de courage, de persévérance et d’humilité.

FAQ

Combien de personnes ont terminé le Barkley Marathons depuis sa création ?

Depuis la création du Barkley Marathons en 1986, seuls 20 coureurs différents ont réussi à terminer la course, pour un total de 26 arrivées. Ce faible nombre de finisseurs sur près de quatre décennies illustre l’extrême difficulté de l’épreuve. Le taux de réussite est inférieur à 2%, ce qui en fait probablement la course d’ultratrail la plus difficile au monde. L’édition 2024 a été exceptionnelle avec cinq finisseurs, dont la première femme de l’histoire, Jasmin Paris.

Comment fonctionne le système des livres au Barkley Marathons ?

Le système des livres est l’une des particularités du Barkley Marathons. Sur chaque boucle, 13 livres sont cachés à des endroits stratégiques du parcours. Les coureurs doivent trouver ces livres et arracher la page correspondant à leur numéro de dossard pour prouver qu’ils ont bien suivi l’itinéraire. À chaque nouvelle boucle, les coureurs reçoivent un nouveau numéro de dossard, ce qui signifie qu’ils doivent arracher des pages différentes. Si un coureur ne peut pas présenter toutes les pages requises à la fin d’une boucle, il est disqualifié.

Quels sont les autres records détenus par John Kelly en dehors du Barkley ?

En dehors du Barkley Marathons, John Kelly détient plusieurs records impressionnants. Il a établi le record du Pennine Way (268 miles) en 58 heures et 4 minutes en 2021. Il est le premier à avoir complété le Grand Round, qui consiste à enchaîner les trois grands rounds britanniques (Paddy Buckley, Bob Graham et Ramsay) en courant et en cyclant entre eux, en 130 heures 43 minutes. En 2022, il a également battu le record du circuit des 214 Wainwrights dans le Lake District en 5 jours, 12 heures et 14 minutes. Il a aussi remporté le Montane Spine Race en 2020.

Comment John Kelly s’entraîne-t-il pour le Barkley Marathons ?

L’entraînement de John Kelly pour le Barkley Marathons est aussi méthodique que spécifique. Il privilégie les longues sorties avec un dénivelé important pour simuler les conditions de la course. Il s’entraîne régulièrement de nuit pour préparer son corps et son esprit à fonctionner efficacement pendant la privation de sommeil. Il pratique également la navigation à la carte et à la boussole dans des terrains difficiles. Kelly intègre aussi des séances de renforcement musculaire pour préparer son corps aux descentes techniques et aux montées abruptes caractéristiques du Barkley. Sa connaissance du terrain lui permet d’adapter son entraînement aux défis spécifiques qu’il rencontrera.

Quelle est la différence entre le Barkley Marathons et les autres ultratrails ?

Le Barkley Marathons se distingue des autres ultratrails par plusieurs aspects uniques. Contrairement à la plupart des courses où le parcours est balisé, au Barkley, les coureurs doivent naviguer à l’aide d’une carte et d’une boussole. Il n’y a pas de postes de ravitaillement officiels, seulement quelques bidons d’eau placés à certains endroits. Le système des livres à trouver ajoute une dimension de chasse au trésor à l’épreuve. Le départ est annoncé par le son d’un coquillage, à une heure imprévisible. Le parcours change partiellement chaque année, rendant l’expérience précédente à la fois utile et potentiellement trompeuse. Enfin, l’absence de prix ou de reconnaissance officielle autre que la satisfaction personnelle d’avoir terminé souligne la philosophie unique de cette course.

Quel est le parcours professionnel de John Kelly en dehors de l’ultratrail ?

John Kelly a un parcours professionnel aussi impressionnant que sa carrière sportive. Il est titulaire d’un doctorat en génie électrique et apprentissage automatique de l’université Carnegie Mellon, l’une des institutions les plus prestigieuses dans ce domaine. Il a travaillé pour Lockheed Martin et QxBranch avant de devenir directeur de la technologie chez Envelop Risk, une entreprise spécialisée dans l’analyse de risques cybernétiques utilisant l’intelligence artificielle. Kelly est reconnu pour sa capacité à appliquer sa rigueur analytique et sa pensée stratégique tant dans sa carrière professionnelle que dans ses défis sportifs. Cette double excellence illustre sa discipline exceptionnelle et sa capacité à exceller dans des domaines très différents.

Comment John Kelly gère-t-il l’équilibre entre sa carrière professionnelle, sa vie familiale et ses exploits sportifs ?

La gestion du temps est une compétence clé pour John Kelly. Il structure rigoureusement ses journées, se levant souvent avant l’aube pour s’entraîner avant que sa famille ne se réveille. Il optimise chaque minute, transformant par exemple ses déplacements professionnels en opportunités d’entraînement dans de nouveaux environnements. Kelly utilise également des méthodes d’entraînement efficaces, privilégiant la qualité à la quantité. Il implique parfois sa famille dans ses aventures, partageant ainsi sa passion avec eux. Sa capacité à compartimenter et à rester pleinement présent dans chaque activité lui permet de maintenir cet équilibre délicat. Kelly a souvent mentionné que cette structure stricte lui apporte paradoxalement plus de liberté et de satisfaction dans tous les aspects de sa vie.

Quelle est la relation entre John Kelly et Lazarus Lake, le créateur du Barkley Marathons ?

La relation entre John Kelly et Lazarus Lake (Gary Cantrell) est marquée par un respect mutuel et une forme de complicité dans leur “jeu du chat et de la souris”. En tant que local du Tennessee et finisseur multiple, Kelly occupe une place spéciale dans l’univers du Barkley. Laz apprécie la persévérance et l’humilité de Kelly, qui incarne l’esprit de la course. De son côté, Kelly respecte profondément la vision et la philosophie de Laz. Leur relation s’est développée au fil des années, passant de celle d’un participant intimidé à celle d’un vétéran respecté qui comprend les subtilités de l’épreuve. Cependant, cette relation n’empêche pas Laz de continuer à rendre le parcours plus difficile chaque année, y compris pour Kelly, car le défi est au cœur de la philosophie du Barkley.

Comment la participation de John Kelly au Barkley a-t-elle évolué au fil des années ?

L’évolution de John Kelly au Barkley Marathons reflète un parcours d’apprentissage et de persévérance remarquable. Lors de sa première tentative en 2015, il n’a terminé qu’une seule boucle, découvrant l’ampleur du défi. En 2016, il a progressé significativement en complétant quatre boucles, s’arrêtant à un tour de la victoire. Cette expérience lui a fourni les connaissances nécessaires pour sa première réussite en 2017, où il est devenu le 15ème finisseur de l’histoire. Après plusieurs années d’absence, son retour triomphal en 2023 a démontré sa capacité à s’adapter aux changements du parcours. Sa troisième réussite en 2024 a confirmé sa maîtrise exceptionnelle de l’épreuve. Chaque participation lui a permis d’affiner sa stratégie, sa navigation et sa gestion de l’effort, faisant de lui l’un des experts les plus respectés de cette course légendaire.

Quelles sont les qualités mentales qui font de John Kelly un ultrarunner d’exception ?

John Kelly possède plusieurs qualités mentales qui le distinguent comme ultrarunner d’élite. Sa résilience face à l’adversité lui permet de persévérer lorsque la plupart abandonneraient. Sa capacité à rester calme et à prendre des décisions rationnelles sous pression, même après des heures d’effort et de privation de sommeil, est remarquable. Kelly fait preuve d’une patience exceptionnelle, acceptant que certains objectifs nécessitent des années de tentatives et d’apprentissage. Son approche analytique lui permet d’évaluer objectivement ses performances et d’ajuster ses stratégies. Sa capacité à compartimenter, à rester présent dans l’instant et à se concentrer uniquement sur l’étape suivante est cruciale dans les épreuves d’endurance extrême. Enfin, son humilité lui permet de continuer à apprendre et à s’adapter, même après avoir atteint le sommet de son sport.

Comment la communauté de l’ultratrail perçoit-elle John Kelly ?

Dans la communauté de l’ultratrail, John Kelly est perçu comme une figure respectée qui incarne l’essence même de ce sport. Il est admiré pour ses performances exceptionnelles, mais plus encore pour son approche humble et méthodique. Contrairement à certains athlètes qui cultivent leur image sur les réseaux sociaux, Kelly reste authentique et accessible. Les coureurs apprécient sa volonté de partager ses connaissances et d’aider les autres à progresser. Sa capacité à équilibrer une carrière professionnelle exigeante, une vie de famille épanouie et des exploits sportifs de haut niveau inspire de nombreux ultrarunners amateurs qui jonglent avec des responsabilités similaires. Kelly est également respecté pour son intégrité et son adhésion à l’éthique traditionnelle de l’ultratrail, privilégiant l’aventure et le dépassement de soi plutôt que la reconnaissance ou les récompenses matérielles.

Nicolas Dayez, Fondateur de Athlé expliqué

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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