Test Skechers GOrun Speed Freek : L'outsider qui crée la surprise
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La précédente chaussure running pour marathon de Skechers, la Speed Elite, a été très remarquée comme étant une chaussure running plaquée carbone des divisions de performance de la marque Joe Montana. (Hé, il avait “cool” dans son surnom, c’est déjà bien, non ?). Cependant, les coureurs s’accordent à dire qu’il s’agit plutôt d’une chaussure de 5 à 10 km. Plutôt rapide, mais plutôt ferme. L’équipe Skechers Performance a pris ce feedback à cœur, a mis à jour cette chaussure avec beaucoup plus d’Hyper Burst (leur mousse infusée à l’azote) et un rocker HyperArc, l’a mise dans un nouvel emballage et l’a appelée la GOrun Speed Freek.

Alors que les prototypes précédents de Skechers ont été réalisés dans le désormais célèbre (ou infâme) coloris ZebraFlage, la Speed Freek présente un design abstrait rouge et noir inspiré du Dazzleflage. Tout cela pour dire que nous savons que Skechers peut sortir des coloris de feu, mais la performance est-elle à la hauteur des attentes désormais élevées de leurs chaussures ?

Aspect tape à l’oeil dans la nouvelle Skechers GOrun Speed Freek rouge et noire Dazzleflage. Après avoir été testée lors de divers entraînements, cette chaussure montre qu’elle est un atout polyvalent à la gamme Skechers Performance.

C’est ma toute première chaussure Skechers et je dois dire que je suis impressionné. De la palette de couleurs, véritable leçon d’histoire, à la semelle intermédiaire Hyper Burst et aux ailettes en carbone, cette chaussure me donne envie d’essayer d’autres produits Skechers. Les mises à jour élèvent cette chaussure au rang de star et, je l’espère, donnent à Skechers Performance une crédibilité auprès de mes camarades de la génération Z.

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Sommaire

Quels sont ses avantages ?

La Speed Freek est bien taillée et confortable. Il y a beaucoup de choses à aimer ici, notamment la hauteur du talon de 34 mm de l’Hyperburst, le drop de 4 mm et la géométrie HyperArc rocker. Cette chaussure s’est révélée rapide lors de mes sorties longues et de mes séances d’entraînement, car je me suis retrouvé à taper des orteils plus que d’habitude. À plusieurs reprises, la Speed Freek m’a permis d’adopter une cadence rapide et de me sentir comme si je glissais sur la route. Cette chaussure a également montré qu’elle pouvait donner un coup de boost pendant les entraînements sur piste et les courts intervalles.

Une autre surprise de la performance a été la sensation de souplesse de la Speed Freek sous le pied. Mes jambes se sont rarement senties fatiguées après des séances plus longues ou plus difficiles, ce qui est un très bon signe pour un coureur de marathon. La semelle extérieure en caoutchouc Goodyear est solide comme d’habitude et offre une traction suffisante sur les routes mouillées.

Dans l’ensemble, la Speed Freek est une sacrée chaussure. L’empeigne en mono-maille atteint le triple objectif d’être presque légère, respirante et durable. Oubliez le glissement du talon, car vous êtes prêt à parcourir des kilomètres avec cette semelle intermédiaire.

D’ailleurs, la combinaison de la mousse Hyperburst et du rocker HyperArc me permet de me hisser plus facilement sur la pointe des pieds pour une foulée plus rapide. Pour couronner le tout, une semelle extérieure classique en caoutchouc Goodyear offre une adhérence phénoménale sur les routes et les pistes. Cette semelle intermédiaire est exactement ce que je recherchais pour soulager mes genoux, car j’ai récemment souffert de douleurs dans les jambes. La fatigue ne fait pas partie du vocabulaire de la Speed Freek. Cette chaussure me donne l’impression d’être pieds nus sur des oreillers, c’est dire à quel point elle est souple.

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Une fois sortie de la boîte, j’ai parcouru 20 km avec des allures allant de 4:30 à 5:30/km et elle s’est bien comportée à chaque foulée. Le rocker HyperArc vous permet de vous calmer un peu pour une sensation HOKA Clifton, et la chaussure a des touches d’Endorphin Pro lorsque vous accélérez. C’est presque une chaussure Frankenstein, mais ce Frankenstein s’attaque aux lignes droites plutôt qu’aux villageois.

La semelle intermédiaire Hyperburst ne ressemble à aucune autre semelle intermédiaire sur le marché (encore une fois, c’est la première fois que j’en parle). Ce n’est pas la mousse la plus réactive, mais la plaque et l’HyperArc font tout le travail dans la chaussure. La mousse est là pour garder les jambes fraîches et c’est exactement ce qu’elle fait. J’ai fait des tests sur route, sur piste et sur du gravier et la semelle extérieure a fait son travail à chaque fois.

L’empeigne en mono-maille est très agréable à porter. Elle se moule bien au pied et est presque résistante à l’eau comme l’empeigne Vaporwave de Nike. J’aimerais un peu plus de respirabilité mais j’e ne m’endors pas pour autant.’en suis très satisfait.

La Speed Freek est très comparable à l’une de mes chaussures préférées, la Razor Elite. Les deux ont des plaques de carbone et une semelle intermédiaire Hyper Burst et sont très légères. D’une certaine manière, ces chaussures sont très différentes. Tout d’abord, la plaque est conçue différemment. Skechers a abandonné la plaque en carbone sur toute la longueur pour un simple design en forme de H à l’avant-pied. Selon les concepteurs, cela a été fait afin de maximiser l’efficacité et d’augmenter la stabilité de l’avant-pied. La conduite est très douce sur cette chaussure, bien qu’un peu plus ferme que ce à quoi je m’attendais avec la quantité d’Hyperburst.

Les coureurs neutres qui attaquent medio-pied apprécieront la géométrie HyperArc rocker, tandis que les coureurs qui attaquent talon et avant-pied se sentiront toujours à l’aise. Bien que la semelle extérieure ne soit pas entièrement recouverte de caoutchouc, la Goodyear stratégiquement placée fonctionne bien sur toutes les surfaces… à l’exception du gravier.

>> A lire : Comment bien lacer ses chaussures de running ?

Skechers GOrun Speed Freek vue de côté

Quels sont ses axes d’amélioration ?

La tige en mono-maille a tendance à créer des ampoules. J’ai eu un problème similaire avec la Razor Elite avec cette même conception de la tige, donc si vous êtes dans le même cas, je ne vous les recommande pas.

Un autre petit reproche que j’ai à faire concerne la durabilité de la semelle extérieure. Alors que les parties en caoutchouc dureront, je ne suis pas sûr des parties exposées de l’Hyperburst. Avec très peu de kilomètres à mon actif, je vois déjà des signes d’usure significatifs.

La boîte à orteils est extrêmement peu profonde. J’ai des problèmes avec mon gros orteil droit qui frotte sur la tige, donc je ne les porterai pas plus de deux fois par semaine.

Je pense que la Speed Freek pourrait bénéficier d’une plaque entièrement en carbone, car elle est plus lisse qu’élastique (pensez à la Carbon X2). Rallonger les ailettes à l’arrière ou utiliser une autre technologie pourrait ajouter un peu plus d’élasticité.

Bien que ce ne soit pas un problème, j’ai développé une petite coupure sur mon gros orteil droit à cause de l’abrasion de la tige (cette fois j’ai couru sans chaussettes, ne me jugez pas !). C’est quelque chose à garder à l’esprit pour ceux d’entre vous qui laissent leurs chaussettes à la maison.

>> A lire : Les 5 erreurs à ne surtout pas faire avant d’aller courir

Skechers GOrun Speed Freek : Ce qu’il faut retenir

La Skechers Speed Freek est une excellente chaussure axée performance. C’est une bien meilleure option pour le semi-marathon et le marathon par rapport à la Speed Elite précédente, et elle se situe globalement au milieu du peloton dans la Carbon Wars. Je dirais qu’elle se situe quelque part entre la Saucony Endorphin Pro et la Brooks Hyperion Elite 3, mais pas au même niveau que l’une ou l’autre des chaussures Nike.

Bien qu’elle soit née d’un besoin de vitesse, la Skechers GOrun Speed Freek excelle à donner un coup de fouet les jours de tempo tout en offrant un bon amorti pour les longues séances du week-end. C’est une chaussure super polyvalente qui se taille une place de choix dans la rotation des coureurs.

Bien que la GOrun Speed Freek n’ait rien à voir avec les modèles du passé, Skechers fait un grand pas vers le marathon. Si vous aimez la Razor ou la Razor Excess, cette chaussure peut être une bonne option pour la course. Rapide, légère, amusante et bien rembourrée, cette chaussure est idéale pour les coureurs neutres à la recherche d’une nouvelle approche de la super chaussure.

Nicolas Dayez, Fondateur de Athlé expliqué

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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