
La ligue Grand Slam Track de Michael Johnson vient d’échapper à la faillite grâce à un financement d’urgence de ses investisseurs existants.
Mais cette bouée de sauvetage ne suffit pas à effacer les 19 millions de dollars de dettes accumulées ni les dommages causés à la réputation de cette compétition d’athlétisme.
Un sauvetage financier partiel pour les athlètes
Après des mois de retards de paiement, les coureurs professionnels ont enfin reçu une partie de leurs prix en argent et frais d’apparition vendredi matin. Cette injection de plusieurs dizaines de millions de dollars permet de couvrir partiellement les sommes dues aux athlètes qui ont participé aux trois événements 2025 organisés à Kingston, Miami et Philadelphie.

L’agent Ray Flynn, qui représente les stars Josh Kerr et Cole Hocker, a salué ces paiements comme “un énorme pas en avant” après des mois de silence total de la part des organisateurs.
Des dettes colossales qui persistent
Malgré ce plan de sauvetage, la situation financière reste critique. Grand Slam Track doit encore 11 millions de dollars aux athlètes et 8 millions de dollars aux fournisseurs. Les paiements de vendredi ne couvrent qu’environ la moitié des sommes dues aux coureurs, le reste étant destiné aux équipes de production, salles et prestataires.
La ligue a présenté cette première tranche comme le début d’un “redémarrage complet”. Dans un email adressé aux athlètes, la responsable des opérations Karen Taylor a annoncé : “Aujourd’hui marque le début du reboot de Grand Slam Track. Nous nous excusons pour les frustrations et difficultés causées par les retards de paiement. Au cours des 60 prochains jours, nous travaillerons dur pour arranger les choses.”
L’effondrement d’un projet ambitieux
Lancée en grande pompe début 2024, Grand Slam Track prétendait disposer de 30 millions de dollars de financement dirigé par Winners Alliance, le groupe d’investissement d’athlètes soutenu par le milliardaire Bill Ackman. Michael Johnson présentait cette série comme une nouvelle ère pour l’athlétisme professionnel, avec des prix de 100 000 dollars pour les vainqueurs, des frais d’apparition garantis et des avantages inédits dans le sport.
Mais après l’euphorie initiale de Kingston, les difficultés financières sont rapidement apparues. La compétition de Philadelphie a été écourtée, la finale de Los Angeles annulée, et l’entreprise a discrètement licencié du personnel tout en réduisant les salaires.
Un investisseur majeur se retire
La situation s’est aggravée quand Todd Boehly’s Eldridge Industries, un investisseur majeur, s’est retiré après avoir signé un engagement à huit chiffres. Ce départ a laissé Grand Slam Track en manque cruel des capitaux que Johnson avait publiquement vantés.
Au total, la startup a accumulé environ 19 millions de dollars de dettes, laissant des dizaines d’athlètes impayés pendant des mois. Certains coureurs ont dû annuler des achats immobiliers après que les prix promis ne soient jamais arrivés. D’autres ont commencé à explorer des actions en justice face aux promesses non tenues.

Une renaissance incertaine pour 2026
Ce dernier package de financement, coordonné par Winners Alliance, offre à Grand Slam un répit temporaire. Il permet à l’entreprise de payer son petit personnel restant et d’éviter une fermeture complète. Mais la capacité de la ligue à reconstruire la confiance des athlètes et du monde sportif reste incertaine.
Michael Johnson a longtemps plaidé que l’athlétisme a besoin d’un nouveau modèle professionnel, qui récompense les athlètes comme les stars du tennis ou du golf. Mais pour l’instant, l’expérience Grand Slam Track reste un conte d’avertissement : une tentative ambitieuse de changer le sport qui a failli s’effondrer sous son propre poids.
L’avenir de cette ligue d’athlétisme professionnelle dépendra désormais de sa capacité à honorer ses engagements financiers restants et à convaincre les meilleurs coureurs mondiaux que le projet mérite encore leur confiance pour la saison 2026.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16