Lowa Amplux : Le test complet
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Lowa, oui, ce nom est connu dans les sports de montagne. Les chaussures de randonnée du fabricant font partie depuis de nombreuses années des meilleurs produits dans ce segment. Désormais, le fabricant s’essaie aussi au trail running. C’est une évidence et les développeurs de Lowa s’y connaissent bien en matière de terrain et de construction de chaussures. Chez Lowa, la série de produits s’appelle ATR, c’est-à-dire All Terrain Running, et il existe trois modèles de trail running, Citux, Amplux et Fortux. L’Amplux est la chaussure polyvalente et c’est celle que j’ai examinée en premier.

Premières impressions

Le fait que Lowa sache fabriquer des chaussures n’est pas une surprise. L’Amplux est très bien finie et ressemble au premier coup d’œil à une vraie chaussure de trail running. Nous avons déjà vu cela chez d’autres fabricants lors de nos débuts dans le trail running. La chaussure est travaillée sans coutures et donne l’impression d’être faite d’un seul bloc. Il y a une protection caoutchoutée tout autour et un tissu très robuste. La semelle est plutôt plate. Avec un drop de 6 mm, Lowa ne fait pas d’expériences, tout comme pour le laçage avec des lacets normaux. Le poids est de 304 grammes pour une pointure 41,5. La première impression pour une première chaussure dans cette gamme est très bonne.

Lowa Amplux : Le test complet

Caractéristiques techniques

  • Poids : 280 grammes
  • Drop : 6 mm
  • Laçage : lacets
  • Matériau d’amorti : EVA en trois duretés
  • Semelle extérieure : LOWA TRAC AGILITY
  • Profondeur de la bande de roulement : 5 mm
  • Hauteur de la semelle intermédiaire : NC
  • Membrane : Aucune
  • Prix de vente conseillé : 170€

Lowa Amplux : Le test complet

La taille

Dans ses chaussures de montagne, Lowa est surtout connue pour son très bon chaussant. La barre était donc placée très haut pour l’Amplux également. Elle ne déçoit pas cette attente, la chaussure a un chaussant très agréable. Lowa a réussi à trouver le juste milieu entre le confort et l’immédiateté. La languette est certes très fine, mais elle est rembourrée aux bons endroits et répartit ainsi bien la pression. Elle a aussi des fentes d’aération. Le pied est très bien maintenu dans le talon, mais il n’est pas comprimé. J’aime beaucoup cette forme. On a l’impression d’être très bas dans la chaussure, ce qui donne de la sécurité au pied. Le fait que la languette soit reliée à la semelle intermédiaire est devenu un standard.

Lowa Amplux : Le test complet

La semelle extérieure

La semelle intermédiaire est assez fine pour une chaussure polyvalente, à mon avis. Selon Lowa, trois duretés différentes d’EVA sont utilisées. Cela doit apporter du dynamisme et aussi de l’amortissement. La semelle est bien large à l’avant du pied, mais plutôt étroite au milieu et au talon. Pour le caoutchouc, Lowa mise sur plus de 100 ans d’expérience en interne et a collé un caoutchouc de sa propre fabrication. La semelle extérieure est assez grossière et possède de profonds crampons, mais ceux-ci sont orientés dans le sens de la marche et doivent ainsi rester praticables même sur un sol plus dur.

Lowa Amplux : Le test complet

Mes impressions personnelles

J’étais vraiment impatient de voir comment l’Amplux allait fonctionner et, pour être tout à fait honnête, j’ai été un peu déçu lors de la première course. Mais après quelques courses, cela a changé. En raison de la robustesse du matériau, la chaussure est un peu “molle” sur les premiers kilomètres, mais elle s’adapte et devient plus agréable à porter. Mais il est clair que la chaussure veut aller sur le terrain. Le door-to-trail n’est pas son point fort, mais dès qu’elle a un sentier sous la semelle, l’Amplux se sent bien. Elle se montre très accrocheuse, que le sol soit ferme ou mou. L’amortissement est réglé de manière assez ferme, à mon avis. L’Amplux fait toutefois une grande différence si l’on est coureur de l’avant-pied, coureur du milieu du pied ou coureur du talon. Sur le talon, il est assez ferme et peu agréable. Quand on marche sur l’avant du pied, on a une bien meilleure sensation. L’amortissement est alors plus harmonieux et on retrouve un peu le dynamisme promis par Lowa, que je n’ai pas ressenti autrement. L’adhérence m’a vraiment enthousiasmé, elle est vraiment forte, même dans des conditions difficiles, et le chaussant est vraiment bon.

Avantages et inconvénients

Avantages

  • robuste
  • super grip
  • très bon ajustement

Inconvénients

  • un peu rigide
  • tige dure
  • peu aérée

Lowa Amplux : Le test complet

Lowa Amplux : Ce qu’il faut retenir

Comment vais-je évaluer cette chaussure ? Comme un modèle d’un fabricant de chaussures de trail running établi de longue date ou comme un premier produit ? Je vais essayer les deux. Commençons par le chaussant qui, comme on peut s’y attendre de la part de Lowa, est très bon.

L’équilibre entre le confort et la directivité est très bien réussi. L’assise dans le talon est super, le laçage se règle très bien. L’adhérence est également très bonne, le caoutchouc et le profil ne présentent aucune faiblesse et offrent toujours beaucoup d’adhérence et la chaussure reste toujours contrôlable. Venons-en maintenant à ce qui m’a moins plu. Oui, la chaussure doit être rodée et devient alors un peu moins “souple”, mais la tige est tout de même trop grossière et rigide pour moi.

Lowa Amplux : Le test complet

Cela ne permet pas non plus à la chaussure de se dérouler aussi souplement que je le souhaiterais. Je trouve également la semelle intermédiaire un peu trop rigide pour une chaussure polyvalente. Pour une chaussure de vitesse, ce serait ok, surtout parce qu’elle est nettement plus agréable et dynamique à l’avant du pied. Pour moi, l’Amplux n’est donc pas une chaussure polyvalente, tout au plus pour les coureurs vraiment très expérimentés. Sinon, elle est faite pour un tour rapide, de préférence en montagne.

Car la Lowa Amplux est très bonne pour les sentiers techniques. De mon point de vue, c’est une très bonne première, mais avec une marge de progression. Recommandé plutôt pour les sorties rapides après le travail et les vraies montagnes.

Recommandation plutôt pour le tour rapide en fin de journée et les vraies montagnes

Nicolas Dayez, Fondateur de Athlé expliqué

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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