En 4h57min54s, Paweł Durakiewicz, athlète polonais de 46 ans, a inscrit son nom au Livre Guinness des records en devenant le premier à courir un marathon complet pieds nus sur la glace en Norvège.
Malgré des pieds en sang et des températures polaires, cet exploit, réalisé lors du Frozen Lake Marathon sur le lac Tisleifjorden, marque un tournant dans l’histoire de l’endurance extrême.
Un défi hors norme : 42,195 km sur glace, sans chaussures
Le contexte de l’exploit
Le Frozen Lake Marathon, épreuve norvégienne réputée pour son parcours glacé, a servi de cadre à cette performance. Le lac Tisleifjorden, recouvert d’une couche de glace de 80 cm, offre un terrain traître : glissant, coupant et imprévisible. Contrairement aux marathons traditionnels, courir ici exige une adaptation physique et mentale unique, surtout pieds nus.
Le récit de la course
Dès les premiers kilomètres, les difficultés ont surgi :
- Douleur aiguë : « C’était comme marcher sur du verre brisé », confie Durakiewicz.
- Saignements : Au 10ᵉ km, ses pieds saignaient abondamment.
- Tentation d’abandon : À mi-parcours, la souffrance était telle qu’il a failli renoncer.
Pourtant, un déclic mental l’a propulsé vers l’avant : « La volonté a surpassé la douleur. J’ai senti mon corps s’adapter, comme si la glace devenait moins hostile », explique-t-il.
Paweł Durakiewicz : un habitué des records impossibles
Un palmarès qui défie la logique
- 3 410 km pieds nus (record du monde en 2024).
- Triathlon olympique le plus rapide sans chaussures (2023).
- Semi-marathon sur glace en 1h50m29s (février 2025).
Un parcours de résilience
Ancien toxicomane, Durakiewicz puise dans le sport une rédemption personnelle. « Courir m’a sauvé la vie. Chaque record est une preuve que les limites sont mentales », affirme-t-il. Son mantra : « Vous êtes un miracle à découvrir, pas un problème à réparer ».
La science derrière l’exploit : comment survivre à un marathon sur glace pieds nus ?
Adaptation physiologique
- Peau renforcée : Des années d’entraînement ont épaissi la peau de ses pieds, réduisant les risques de coupures.
- Circulation sanguine : Une vasoconstriction contrôlée limite la perte de chaleur, évitant les gelures.
- Proprioception : Son cerveau a appris à ajuster chaque pas pour éviter les glissades.
Risques encourus
- Engelures : Malgré des températures de -10°C, aucun signe n’a été détecté post-course.
- Lésions nerveuses : Un contact prolongé avec le froid peut endommager les terminaisons, mais Durakiewicz a développé une tolérance exceptionnelle.
Le Frozen Lake Marathon : une épreuve conçue pour les extrêmes
Organisation et sécurité
- Parcours balisé : Une équipe surveille la glace en temps réel pour éviter les fissures.
- Départs échelonnés : Marathon à 10h, semi-marathon à 11h.
- Public cible : Adeptes de défis uniques, prêts à payer 200 € pour l’inscription.
Comparaison avec d’autres records
- Karim El Hayani : Semi-marathon pieds nus sur neige en 1h40m49s (2021).
- Wim Hof : Surnommé « l’homme de glace », pionnier de l’exposition au froid.
Pourquoi cet exploit inspire-t-il autant ?
Une leçon de volonté
« Si un ex-toxicomane peut courir 42 km sur glace, tout est possible », résume un follower sur Twitter. Son histoire prouve que le dépassement de soi est accessible à tous.
Un engagement solidaire
Durakiewicz court aussi pour la Diamond Soul Foundation, finançant des camps pour enfants défavorisés. « Chaque kilomètre rapporte des fonds pour leur offrir un avenir meilleur », souligne-t-il.
Conclusion : un record bien plus qu’athlétique
Le marathon pieds nus sur glace de Paweł Durakiewicz n’est pas juste une prouesse sportive. C’est un symbole de résilience, une preuve que l’humain peut s’adapter aux pires conditions, et un appel à repousser ses limites.
En résumé :
- Record : 42,195 km en 4h57 sur glace, pieds nus.
- Clés de réussite : Préparation physique, mental d’acier, engagement humanitaire.
- Message : Les limites sont mentales, et chaque défi est une opportunité de renaissance.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16
