
La triple championne olympique d’heptathlon Nafissatou Thiam a brisé le silence sur le conflit qui l’a opposée à la fédération belge lors des Mondiaux de Tokyo. Elle dénonce des pratiques arbitraires et illégales qui ont perturbé sa préparation et menacé sa participation à la compétition.
Emails pour l’exclure des Mondiaux
Au cœur de la tempête, la révélation d’emails internes démontre la volonté de sanctionner l’athlète. Dans ces échanges, un haut responsable de la fédération explique clairement qu’il faut “donner une leçon” à Thiam, allant jusqu’à demander explicitement de ne pas l’inscrire à Tokyo. La décision reposait sur le refus de Thiam de signer le code de conduite imposé par la fédération.
Le conflit autour des sponsors et du code de conduite
Le code de conduite posait un problème majeur de conflit d’intérêts. Nafissatou Thiam, soutenue par des sponsors comme Nike et AXA, devait porter les logos des partenaires de la fédération, Asics et Allianz, concurrents directs. Ce document interdisait aussi à l’athlète de promouvoir ses propres sponsors sur les réseaux sociaux durant les championnats, alors que cette période est cruciale pour leur visibilité.
Sanctions et conditions de préparation dégradées
Suite à son refus de signer, Thiam a subi plusieurs mesures de rétorsion : pré-camp non validé, réservation annulée à cinq jours du départ, absence de logement et d’accès aux installations d’entraînement. Son kinésithérapeute personnel n’a pas été accrédité. Elle a dû trouver un hébergement de dernière minute et a été obligée de se faire soigner sur le trottoir devant la piste, une situation qui a pesé lourd sur sa préparation.
L’abandon à Tokyo
Dans ce climat délétère, la championne a vécu une compétition sous tension. Après des performances en demi-teinte, notamment au saut en longueur, elle a fini par abandonner lors de la cinquième épreuve, en larmes, une première dans sa carrière.
L’appel au changement
Nafissatou Thiam interpelle sur le fonctionnement interne de la fédération, dénonçant un environnement toxique et s’inquiétant de l’influence persistante de certains dirigeants sur les futures sélections. Elle réclame un changement rapide et invite les athlètes à sortir du silence. Malgré la douleur de cet épisode, elle remercie le public belge pour son soutien et promet de revenir plus forte.
Répercussions politiques en Belgique
L’affaire a provoqué de nombreuses réactions, jusque dans les sphères politiques, et ravivé les tensions régionales entre les ligues flamande et francophone de l’athlétisme belge. Ce conflit met en lumière les défis des athlètes face à la gestion de leurs droits et à la défense de leur autonomie tout en devant respecter les règles fédérales.
Le combat de Nafissatou Thiam pourrait marquer un tournant pour l’ensemble des sportifs belges.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16