
Le 17 août 2025 restera marqué dans l’histoire de la robotique et du sport : Pékin a accueilli la toute première édition des Jeux mondiaux des robots humanoïdes. Plus de 500 robots venus de 16 pays, représentant 280 équipes, se sont affrontés dans 26 disciplines, de la danse au football, en passant par le kickboxing.
Mais le temps fort de cette compétition inédite fut sans conteste la course sur 1,500 mètres, véritable défi d’endurance pour des machines conçues pour marcher… puis courir !
Résultats : victoire et records pour la Chine
Le robot du constructeur chinois Unitree s’est imposé dans cette première, établissant un temps record de 6 minutes 34 secondes. C’est loin du record du monde humain de 3:26, signé Hicham El Guerrouj (Maroc, 1998), mais une prouesse majeure du côté de la robotique.
La médaille d’argent est revenue au robot Tien Kung Ultra, conçu par X-Humanoid, déjà connu pour avoir bouclé le tout premier semi-marathon officiel pour un humanoïde en 2h40 à Pékin quelques mois plus tôt.
Un spectacle aussi spectaculaire que… chaotique !
Au-delà de la performance, le spectacle était au rendez-vous : chutes spectaculaires, collisions, pièces détachées en pleine course – l’endurance des machines était testée tout autant que leur vitesse. Comme l’a rapporté The Guardian, certains robots se sont littéralement « démontés » pendant l’épreuve, au grand plaisir des spectateurs, qui ont parfois trouvé le tout « bien plus captivant que les courses humaines ».
Une vitrine pour l’innovation chinoise et les enjeux du futur
Ces Jeux sont impulsés par le gouvernement chinois comme une vitrine de sa puissance technologique et de sa vision de l’avenir. L’enjeu dépasse le simple divertissement : face à une population vieillissante et à la diminution de la main-d’œuvre, la Chine accélère la recherche sur les robots capables d’assister dans les hôpitaux, maisons de retraite et usines.
L’État a ainsi inscrit les robots humanoïdes parmi les technologies stratégiques, au même titre que le smartphone ou la voiture électrique. Un plan publié en 2023 par le ministère de l’Industrie prévoit la généralisation de ces robots dans les milieux hospitaliers et industriels d’ici la prochaine décennie.
Selon Deloitte, l’industrie chinoise de la robotique devrait atteindre près de 54,6 milliards de dollars US d’ici 2030, portée par des usages en santé et production manufacturière.
Robots : du stade à la vie quotidienne ?
Si leur vitesse sur 1 500m reste pour l’instant celle d’un joggeur amateur, et leur solidité parfois aléatoire, la capacité des humanoïdes à finir une telle course marque un virage décisif : il y a dix ans, la plupart ne pouvaient même pas traverser une pièce sans aide. Les Humanoid Robot Games se poursuivent jusqu’au dimanche, avec des épreuves allant du combat à la danse.
Assistera-t-on à la naissance d’une nouvelle tradition sportive… ou à une simple curiosité technologique ? Une chose est sûre : ces robots entendent bientôt nous accompagner partout, de nos stades à nos hôpitaux, en passant par nos foyers.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16