La 42e édition des Boucles dunkerquoises sur le thème des Jeux de Paris 2024 s’est déroulée le 17 septembre 2023, et j’en profite pour vous donner mon avis sur le parcours, l’ambiance, la météo, l’organisation, les ravitaillements…
Au programme de cette édition 2023, de la course, de la course et encore de la course. Les nouveautés ne manquent pas, car au lieu de la boucle classique de 5 km répétée à plusieurs reprises, nous avons eu désormais droit à un circuit de 10 km qui longe l’intégralité de la digue de Malo, avant de rejoindre le parc de la Licorne. De plus, cela nous a laissé l’opportunité de fouler la piste du stade Kathrine Switzer avant de terminer sur la place Jean-Bart.
Ma participation à 2 courses : le 20 km et le 5 km
L’objectif de l’organisation est de proposer un parcours plus diversifié aux participants, en mettant en avant la digue, qui a fait l’objet d’une rénovation complète. Tous les départs et arrivées de chaque course se font au même endroit, à la place Jean-Bart. La seule différence est le tracé du parcours, en fonction du nombre de kilomètres à parcourir. Pour la course du 5 km, le passage sur la digue s’est achevée rue de Flandre, que nous avons emprunté pour rejoindre la place Turenne. Ensuite, nous avons reprise le parcours en empruntant l’avenue Faidherbe.
Le départ du 20 km était prévu à 9 heures ! Et le départ du 5 km à 10h30. Participer aux 2 courses ? No problem ! Challenge accepted 🙂
Ma préparation au 20 km
Si vous suivez mes articles, vous savez aussi que je suis discipliné en ce qui concerne le suivi d’un plan d’entraînement. Ayant décidé de ne pas reprendre une licence en club d’athlétisme (mon dernier club était le Lille Métropole Athlétisme et je n’avais plus le temps d’aller aux entrainements), j’ai décidé de suivre le plan personnalisé de l’app mobile Decathlon Pacer.
Depuis, j’ai fait des séances faciles en endurance fondamentale en semaine et des sorties longues le week-end.
Bien que je n’accorde généralement pas beaucoup d’importance à mes séances courtes, j’aime bien faire une course de 17 ou 19 km avant chaque semi-marathon. Après avoir terminé mon dernier semi-marathon, je n’avais plus que deux week-ends libres et je ne savais pas trop combien de kilomètres je devais courir. J’ai opté pour 11 km, puis pour 13 km.
Je ne m’attendais pas à battre mon record personnel (réalisé lors du 20 km de Paris en 1h09’23” ). Je l’ai couru uniquement pour l’expérience. Je veux dire, je courais à Dunkerque. Départ et arrivée à la la place Jean Bart, mythique !
Jour de course
J’ai mangé léger 3 heures avant de partir en prenant mon petit-déjeuner habituel, composé de 2 tartines de beurre et de la confiture de rhubarbe et un yahourt nature.
La veille, j’ai vérifié la météo. Le temps devait être chaud (environ 20°C) et nuageux. Quelques jours avant la course, quelques gouttes de pluie étaient annoncées. J’ai porté mon short et mon débardeur habituels. Je n’ai même pas eu besoin de prendre un sac. Il faisait déjà chaud lorsque j’ai quitté la maison de mes beaux-parents à 8h30 heures du matin.
Avec près de 450 coureurs et un seul SAS de départ, je m’attendais à jouer des coudes mais au final je suis arrivé assez tôt pour me placer en première ligne au départ.
Kms 1-5
Enfin, à 9h, j’ai franchi la ligne de départ.
Quelle allure ? J’ai couru le 1er km en 3’28 et je me suis senti bizarre, mais plus je courais, mieux je me sentais. Ce n’était pas normal, mais il n’y avait pas de douleur aiguë.
Passé 1 km, je suis rentré dans le dur et ai décidé de me concentrer sur mes appuis et sur mon allure.
J’ai essayé de ne pas penser à ma soif et de me concentrer sur le parcours.
J’ai quand même regardé ma montre Garmin à plusieurs reprises pendant la course pour savoir où j’en étais et pour me rassurer.
Lorsque j’ai passé le 2ème km, j’étais heureux de constater que je courais à mon allure cible : 3’30 / km
Mes allures entre les Kms 1 et 5 :
- Km 1 : 3’28
- Km 2 : 3’30
- Km 1 : 3’36
- Km 1 : 3’40
- Km 1 : 3’54
Kms 6-9
Mes allures entre les Kms 6 et 9 :
- Km 6 : 3’32
- Km 7 : 3’30
- Km 8 : 3’29
- Km 9 : 3’31
Kms 10-14
Chamboulement au 10ème km : Je me suis rendu compte que je courais moins vite. Mais j’avais très très chaud. On voyait les tentes des secouristes sur le parcours. Je ne voulais pas être dans l’une d’entre elles. À part une ampoule qui se forme au bas de mon orteil (à un nouvel endroit), je ne ressens aucune douleur. J’en suis très heureux. (Le pied sans douleur, pas l’ampoule, lol)
Enfin, un premier ravitaillement avec de l’eau. J’ai pris un verre d’eau et mangé l’une de mes barres protéinées.
À ce moment-là, la course est devenue très difficile. Je n’ai pas l’habitude de douter de ma capacité à terminer un semi-marathon, mais j’avais tout simplement trop chaud et trop soif. A cela s’ajoute le vent de face tout le long de la digue de Malo. Heureusement, j’ai rejoint un groupe de 5 et on s’encourageait mutuellement !
J’ai fait ce que tout coureur dans cette situation ferait. Je n’avais d’autre choix que de ralentir.
Mon pied se sentait bien. Mais ce qui m’a le plus gêné, c’est mon psoas. C’était vraiment douloureux pendant les derniers kilomètres. (Ok. Une autre blessure qui n’est pas liée à la course et qui est due au fait que j’ai un travail sédentaire et je reste assis toute la journée). J’ai décidé de penser à autre chose pour oublier la douleur.
Mes allures entre les Kms 10 et 14 :
- Km 10 : 3’33
- Km 11 : 3’42
- Km 12 : 3’46
- Km 13 : 3’43
- Km 14 : 4’00
Kms 15-19
Mes allures entre les Kms 15 et 19 :
- Km 15 : 4’00
- Km 16 : 3’42
- Km 17 : 3’42
- Km 18 : 3’42
- Km 19 : 3’44
Km 20
Enfin, j’ai pu voir la ligne d’arrivée. Et j’ai sprinté lors de la dernière ligne droite. Il y avait beaucoup de monde pour encourager, ça m’a paru bizarre comparé au reste du parcours où il n’y avait pas foule ! Mon allure au km 20 : 3’40
Même ma montre Garmin m’a signalé 20,42 km, imprécision de la montre ou mauvaise mesure du parcours… difficile à dire !
Mais qu’est-ce que ça peut faire ? J’ai fait une course dans la cité de Jean Bart : Dunkerque. Je ne pouvais pas m’empêcher de sourire.
Dès que j’ai franchi la ligne d’arrivée, j’ai eu le droit à un ravitaillement, un bon pour un T-shirt (floqué à l’occasion des JO 2024) et un bon pour un sac à dos.
Croyez-le ou non, le temps de me doucher et de me changer, il était temps de planifier mon déjeuner de célébration : le poulet-frites du dimanche !
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16