Course à pied et ménopause : ce qu’il faut savoir
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La ménopause est une étape naturelle de la vie d’une femme, marquée par d’importants changements hormonaux qui impactent la santé, la composition corporelle et le bien-être général. Parmi les solutions pour atténuer ces effets, la course à pied se distingue comme une activité physique complète.

Les changements physiologiques pendant la ménopause

La ménopause survient généralement entre 45 et 55 ans et correspond à l’arrêt de la production des hormones ovariennes, notamment les œstrogènes et la progestérone. Ces hormones jouent un rôle protecteur sur plusieurs organes et sur le métabolisme. Leur diminution entraîne :

  • Une baisse de la densité osseuse : le risque d’ostéoporose augmente et les os deviennent plus fragiles.
  • Une répartition modifiée des graisses : on observe souvent une augmentation de la masse grasse abdominale, alors que la masse musculaire diminue.
  • Des troubles du sommeil et des variations d’humeur : bouffées de chaleur, insomnies et irritabilité sont fréquentes.
  • Un risque cardiovasculaire accru : la perte d’œstrogènes peut favoriser une augmentation du cholestérol LDL et une diminution de la protection cardiovasculaire.

Face à ces bouleversements, l’activité physique régulière, et notamment la course à pied, se révèle être un allié de taille pour préserver la santé. D’autres conseils pour les seniors à lire sur https://lesitedesaidants.fr/

Une femme senior ménopausée en train de courir dans un parc

Les bienfaits de la course à pied pendant la ménopause

La course à pied offre de nombreux avantages qui vont bien au-delà de la simple dépense calorique. Voici les principaux bénéfices pour les femmes ménopausées :

Amélioration de la santé osseuse

La pratique d’un sport à impact, comme la course à pied, impose des micro-chocs sur le squelette qui stimulent la formation osseuse. Des études montrent qu’une activité physique régulière peut contribuer à ralentir la perte de densité osseuse.

Par exemple, d’après l’étude menée auprès de femmes actives, le risque de fracture du col du fémur diminue de manière significative avec l’augmentation du temps passé en marche ou en course. Une recherche anglo-américaine a ainsi démontré que pour chaque heure supplémentaire d’activité modérée par semaine, le risque de fracture diminuait d’environ 6 %, et les femmes pratiquant au moins 4 heures par semaine voyaient ce risque réduire de 41 % par rapport à celles qui en faisaient moins.

Gestion du poids et métabolisme

Avec l’âge, la perte de masse musculaire diminue le métabolisme de base, favorisant la prise de poids. La course à pied permet de brûler un grand nombre de calories – environ 600 kcal en une heure de course – et aide à maintenir la masse musculaire. Cette dépense énergétique soutenue contribue à rééquilibrer la balance calorique, ce qui est essentiel pour limiter l’augmentation de la masse grasse abdominale, fréquente à la ménopause.

Amélioration de la santé cardiovasculaire

La course à pied est un excellent exercice cardio-vasculaire. Elle permet d’améliorer la circulation sanguine, de diminuer le taux de mauvais cholestérol et d’augmenter l’endurance du cœur. Ces effets combinés aident à réduire le risque de maladies cardiovasculaires, qui tendent à augmenter après la ménopause.

Une femme senior souriante ménopausée en train de courir dans un parc

Bien-être psychologique et gestion du stress

La pratique régulière du running favorise la production d’endorphines et de sérotonine, des hormones qui induisent une sensation de bien-être. En courant, de nombreuses femmes constatent une amélioration de leur humeur et une diminution de leur stress, ce qui aide à contrer les variations d’humeur et l’irritabilité souvent associées à la ménopause.

Prévention des troubles métaboliques

Une étude américaine a montré qu’à partir de 6000 pas par jour, les femmes ménopausées réduisent significativement leur risque de diabète et de syndrome métabolique. Même si cette donnée a été obtenue dans le cadre d’activités de marche, la course à pied, en tant qu’activité plus intense, devrait procurer des bénéfices similaires, voire supérieurs, en améliorant la sensibilité à l’insuline et en contrôlant mieux le taux de glycémie.

Comment intégrer la course à pied dans sa routine pendant la ménopause

Évaluer son niveau et consulter son médecin

Avant de débuter ou de reprendre la course à pied, il est essentiel de consulter son médecin. Un bilan médical permettra de vérifier qu’il n’existe aucune contre-indication, notamment en ce qui concerne les problèmes articulaires, osseux ou cardiovasculaires. Il est aussi recommandé de réaliser un test d’effort si vous n’avez pas été active depuis longtemps.

Adopter une progression douce et adaptée

Si vous n’êtes pas habituée à courir, commencez par alterner marche et course. Par exemple, vous pouvez débuter avec des intervalles de 1 à 2 minutes de course suivis de 2 à 3 minutes de marche, sur une séance de 30 minutes. Cette approche progressive permet à votre corps de s’adapter à l’effort et de limiter les risques de blessures.

Une femme senior ménopausée en train de courir dans un parc

Choisir le bon équipement

Un bon équipement est crucial pour une pratique sécurisée. Des chaussures de running adaptées, offrant un bon amorti et un soutien optimal, réduisent le stress sur les articulations. Par ailleurs, privilégiez des vêtements techniques qui facilitent la gestion de la transpiration et maintiennent une température corporelle confortable.

Écouter son corps et prévoir des jours de repos

La récupération est un élément fondamental dans la pratique sportive. Accordez-vous des jours de repos afin de permettre à vos muscles et à vos os de se régénérer. N’hésitez pas à intégrer des séances d’étirements ou de yoga pour améliorer votre souplesse et réduire les tensions musculaires.

Varier les activités complémentaires

Même si la course à pied offre de nombreux bienfaits, il est intéressant de varier les activités pour solliciter d’autres groupes musculaires et éviter la monotonie. Par exemple, une séance hebdomadaire de renforcement musculaire ou une sortie à vélo peut compléter efficacement votre entraînement de running.

Qui est Nicolas ?

Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.

Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.

Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.

Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16

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