
Après son titre de champion du monde du 10 000 mètres à Tokyo en septembre 2025, Jimmy Gressier fait désormais l’objet de toutes les attentions concernant ses prochains objectifs.
Parmi eux, une question revient constamment : quand le prodige français du demi-fond osera-t-il s’attaquer au marathon ?
Un objectif clairement affiché
Le coureur de 28 ans n’a jamais caché son intention de s’essayer à la distance mythique des 42,195 kilomètres. En juin 2025, il avait été très clair sur ses ambitions futures : “D’ici un an et demi, vous me verrez sur marathon”. Cette déclaration fixait donc un horizon temporel précis : fin 2026 au plus tard.
L’athlète de Boulogne-sur-Mer justifiait alors cette envie par ses performances exceptionnelles sur semi-marathon, notamment son titre de champion d’Europe remporté en avril 2025 en 59 minutes et 45 secondes. “Mes chronos sur semi m’ont convaincu”, expliquait-il, confiant dans sa capacité à exceller sur des distances plus longues.
Un calendrier bouleversé par le succès
Cependant, la donne a considérablement changé depuis son exploit historique de Tokyo. En devenant le premier Français champion du monde du 10 000 mètres, Jimmy Gressier a ouvert de nouvelles perspectives qui pourraient retarder ses débuts marathoniens.
Interrogé après sa victoire mondiale, le champion tricolore a laissé entendre que ce succès inattendu remettait certains projets en question : “Normalement, on me verra avant 2028, mais cette victoire sur 10 000m peut remettre des choses en question”. Cette déclaration suggère que ses plans initiaux pour 2026 pourraient être reconsidérés.
Les Jeux de Los Angeles 2028 en ligne de mire
L’horizon s’est en effet élargi avec les Jeux Olympiques de Los Angeles 2028. Jimmy Gressier, désormais champion du monde en titre, nourrit logiquement l’ambition de décrocher l’or olympique sur 10 000 mètres ou 5 000 mètres. “Là, quand t’es champion du monde, tu te poses la question de savoir si tu peux le réitérer aux JO dans 3 ans”, confie-t-il.
Cette perspective olympique pourrait donc l’inciter à reporter ses débuts marathoniens pour se concentrer pleinement sur les distances de piste où il excelle actuellement. Le partenariat signé avec Kiprun jusqu’en 2028 confirme d’ailleurs cette projection à long terme.
Une stratégie réfléchie
Jimmy Gressier a toujours affiché une approche méthodique de sa carrière. Concernant le marathon, il a été clair sur ses ambitions : “Si je cours un marathon, c’est pour aller chercher des gros chronos, passer sous les 2h03”. Cette exigence de performance élevée explique pourquoi il ne précipite pas ses débuts sur la distance.
L’athlète français considère également que “la concurrence me fait presque moins peur que sur 5 000 ou 10 000m” sur marathon, estimant que la longueur de l’épreuve offre plus d’opportunités tactiques. Cette confiance dans ses capacités sur la distance reine renforce sa détermination à s’y essayer.
Un retour aux sources qui change la donne
La décision de quitter l’INSEP pour retourner s’entraîner à Boulogne-sur-Mer avec son coach historique Arnaud Dinielle pourrait également influencer le timing de ses débuts marathoniens. Ce changement d’environnement, motivé par des raisons familiales, s’accompagne d’une nouvelle planification sur le long terme.
“Ce choix, je ne le fais pas pour la performance, vraiment. Je le fais pour la vie”, explique le champion. Cette approche plus personnelle de sa carrière pourrait favoriser une préparation marathon dans un cadre plus familier et serein.
Un suspense maintenu
À ce jour, Jimmy Gressier n’a pas officiellement annoncé de programme marathonien précis pour 2025 ou 2026. Ses récentes performances et son nouveau statut de champion du monde lui offrent le luxe de pouvoir choisir le moment optimal pour franchir le cap.
Entre l’objectif initial de fin 2026 et les nouvelles opportunités offertes par son succès mondial, le prodige français maintient le suspense. Une chose est certaine : quand il s’élancera sur ses premiers 42,195 kilomètres, ce sera avec l’ambition de marquer l’histoire du marathon français, comme il l’a déjà fait sur les distances de piste.
L’interrogation demeure donc entière : Jimmy Gressier honorera-t-il son engagement initial d’un premier marathon avant la fin 2026, ou privilégiera-t-il une préparation optimale pour les Jeux de Los Angeles 2028 ? La réponse appartient au champion lui-même, qui continue d’écrire sa légende avec la même détermination qui l’a mené au sommet mondial.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16