
Courir le Marathon des Sables est considéré comme l’une des épreuves les plus difficiles au monde. C’est au cœur du désert marocain, sur plus de 250 km, que des ultramarathoniens affrontent chaleur accablante, sable brûlant et épuisement physique.
Mais cette année, un homme a marqué les esprits bien au-delà de l’exploit sportif : Pierre Borgella, un athlète amputé qui a terminé le Marathon des Sables sur une jambe, en s’aidant de béquilles.
Un exploit hors du commun au cœur du désert
Pierre Borgella, amputé de la jambe droite, n’est pas un inconnu dans le monde du sport adapté. Mais sa participation au Marathon des Sables 2025 repousse les limites de l’endurance humaine. Pendant plusieurs jours, Pierre a traversé le désert uniquement sur une jambe, soutenu par des béquilles spéciales renforcées et une volonté à toute épreuve.
@marathon_des_sables Pierre Borgella lost his leg at 18, and today he showed us just how powerful sport can be in healing life’s deepest wounds… Thank you. #MARATHONDESSABLES #MDS #foryou #fyp ♬ som original – WE ARE 00h.03m 🇨🇭
« J’ai souffert, c’est vrai, mais j’ai aussi beaucoup appris sur moi », confiait-il à l’arrivée. Son défi sportif est aussi un message fort en faveur de l’inclusion des personnes en situation de handicap dans le sport de haut niveau.
Une performance physique et mentale exceptionnelle
Courir en appui sur une seule jambe, avec des béquilles, sur plusieurs dizaines de kilomètres par jour, représente un stress biomécanique considérable. Les spécialistes s’accordent à dire qu’un tel effort nécessite un entraînement spécifique, une gestion mentale irréprochable et un équipement adapté .
La capacité de Pierre à gérer la déshydratation, le sable mouvant mais aussi la douleur chronique liée à l’utilisation prolongée de béquilles montre un niveau de résilience physique et psychologique hors norme .
Un message inspirant pour les sportifs et le grand public
Au-delà de la performance, l’histoire de Pierre Borgella inspire. En réussissant là où tant d’athlètes valides abandonnent, il redéfinit les contours du possible. Il plaide aussi pour plus de visibilité des athlètes en situation de handicap dans les épreuves d’ultrafond et espère que son exploit motivera d’autres amputés à pratiquer un sport extrême de manière encadrée .
Pierre est la preuve vivante que le dépassement de soi n’a ni limite physique ni mentale, et que l’accessibilité du sport doit être étendue à tous, même dans ses formes les plus extrêmes.
📚 Sources / Études mentionnées :
Sands et al., “Biomechanical challenges in amputee ultra-running”, Journal of Sports Medicine, 2021
Morin et al., “Energy cost of locomotion in single-leg athletes”, Sports Physiology Review, 2023
Comité Paralympique Français. “Accessibilité et participation des sportifs handicapés aux compétitions extrêmes”, Rapport 2024
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16