
L’édition 2025 des marathons de Barkley s’est achevée sans aucun finisher, confirmant sa réputation de course la plus difficile au monde.
Après deux années consécutives marquées par des performances historiques, le parcours a été volontairement durci par l’organisateur Gary “Lazarus Lake” Cantrell, rendant l’épreuve quasiment impossible à terminer. La limite des 36 heures a été dépassée sans qu’aucun des six derniers coureurs encore en lice ne parvienne à compléter les cinq boucles requises.
Une édition 2025 particulièrement brutale
Cette année, les marathons de Barkley ont renoué avec leur réputation d’épreuve quasi-impossible. Après avoir vu huit coureurs terminer les cinq boucles lors des deux dernières éditions (trois en 2023 et cinq en 2024, dont l’historique Jasmin Paris, première femme finisher), l’organisateur Gary “Lazarus Lake” Cantrell semblait déterminé à rendre le parcours encore plus difficile.
Le départ a été donné le mardi 18 mars 2025 à 11h37 heure locale au Frozen Head State Park dans le Tennessee, lorsque Cantrell a allumé sa traditionnelle cigarette. Les 40 participants sélectionnés se sont alors élancés pour ce qui allait devenir un véritable massacre.
Dès les premières heures, les conditions se sont révélées extrêmement difficiles. Selon les informations rapportées par les observateurs présents sur place, le parcours avait été modifié avec notamment une descente vertigineuse de 550 mètres de dénivelé négatif après une longue montée pour récupérer le premier livre. Cette section technique a occasionné de nombreuses chutes parmi les coureurs.
Un parcours conçu pour l’échec
En tant que passionné d’ultra-trail ayant suivi de près les dernières éditions des Barkley, j’ai pu constater que cette course n’a jamais été aussi impitoyable. Le parcours des Barkley Marathons est traditionnellement composé de cinq boucles d’environ 20 miles (32 km) chacune, bien que la distance réelle soit estimée entre 25 et 26 miles (40-42 km) par boucle.
Cela représente une distance totale d’environ 130 miles (210 km) avec un dénivelé positif cumulé équivalent à deux fois l’ascension du Mont Everest, soit plus de 60 000 pieds (18 288 mètres).
Les coureurs doivent compléter ces cinq boucles en moins de 60 heures, avec des barrières horaires intermédiaires strictes : 12 heures pour la première boucle, 24 heures pour les deux premières, 36 heures pour les trois premières et 48 heures pour les quatre premières. Ceux qui parviennent à terminer trois boucles en moins de 40 heures réalisent ce qu’on appelle un “fun run”.
Cette année, le parcours a été particulièrement modifié pour le rendre encore plus difficile. Comme l’a rapporté le journaliste Jared Beasley présent sur place, des sections techniques ont été ajoutées, occasionnant de nombreuses chutes parmi les participants.
Une hécatombe dès la première journée
La première journée de course a rapidement tourné au cauchemar pour la plupart des participants. Alors que les années précédentes, un nombre significatif de coureurs parvenait à terminer au moins la première boucle dans les temps, cette année a été marquée par un taux d’abandon exceptionnel.
Selon les informations partagées par Keith Dunn, source officielle d’information de la course, seuls 10 coureurs ont réussi à terminer la première boucle dans les temps impartis. Parmi eux figurait John Kelly, triple finisher de l’épreuve, qui espérait décrocher sa quatrième victoire.
La navigation, déjà extrêmement difficile en temps normal sur ce parcours non balisé, s’est révélée être un défi insurmontable pour la majorité des participants. Sans GPS autorisé, armés uniquement d’une carte et d’une boussole, les coureurs ont commis de nombreuses erreurs d’orientation, se perdant dans les forêts denses du Frozen Head State Park.
La deuxième journée : le massacre continue
Si la première journée avait déjà fait de nombreuses victimes, la deuxième s’est révélée encore plus impitoyable. Après 24 heures de course, aucun coureur n’avait réussi à terminer la deuxième boucle, une situation inédite ces dernières années.
En 2023 et 2024, un nombre à deux chiffres de coureurs avait réussi à compléter deux boucles en moins de 24 heures. Cette année, le meilleur temps pour terminer la deuxième boucle a été réalisé par le Japonais Tomokazu Ihara en 24h32min50s, déjà bien au-delà de la barrière horaire idéale.
À ce stade, seuls six coureurs restaient encore en lice, parmi lesquels Chris Fisher (États-Unis) et Thomas Calmettes (France), tous deux nouveaux venus à la Barkley, qui ont finalement abandonné à Bald Knob après presque 21 heures d’effort. Le Français Julien Chable a également dû jeter l’éponge.
La limite des 36 heures : le couperet tombe
Pour être autorisé à entamer une quatrième boucle, les coureurs devaient impérativement terminer les trois premières en moins de 36 heures. Cette limite constitue un point critique dans la course, car elle détermine qui peut potentiellement prétendre à terminer l’intégralité des cinq boucles.
Malheureusement, aucun des six derniers coureurs encore en lice n’a réussi à respecter cette barrière horaire. Le parcours, rendu encore plus difficile cette année, a eu raison de leur détermination et de leurs capacités physiques.
La possibilité d’un “fun run” (trois boucles en moins de 40 heures) s’est également envolée pour tous les participants. Pour y prétendre, ils devaient terminer deux boucles en 26 heures et 40 minutes (deux tiers du temps total alloué pour le “fun run”), ce qu’aucun n’a réussi à faire.
Pourquoi cette édition a-t-elle été si difficile ?
En analysant les raisons de cet échec collectif, plusieurs facteurs peuvent être identifiés :
Un parcours volontairement durci
Après avoir vu huit coureurs terminer l’épreuve lors des deux dernières éditions, Gary “Lazarus Lake” Cantrell a clairement décidé de rendre le parcours encore plus difficile. Comme il l’a souvent répété, son objectif est de maintenir cette course “à l’horizon même du potentiel humain”.
Les modifications apportées au tracé cette année, notamment l’ajout de sections techniques particulièrement dangereuses, ont considérablement augmenté la difficulté. La descente vertigineuse de 550 mètres mentionnée par les observateurs a causé de nombreuses chutes et ralenti considérablement la progression des coureurs.
Des conditions de navigation extrêmes
La navigation est l’un des aspects les plus difficiles des marathons de Barkley. Sans GPS, sans balisage et avec uniquement une carte et une boussole, les coureurs doivent trouver leur chemin à travers des forêts denses et des terrains accidentés.
Cette année, les erreurs d’orientation ont été particulièrement nombreuses, même parmi les coureurs expérimentés. La fatigue, le manque de sommeil et les hallucinations qui en découlent ont rendu la tâche encore plus ardue au fil des heures.
La fatigue et le manque de sommeil
Sur une course de 60 heures, la gestion du sommeil est cruciale. Les coureurs doivent trouver le juste équilibre entre repos et progression. Trop dormir signifie perdre un temps précieux, mais ne pas dormir suffisamment entraîne des erreurs de navigation et une diminution des capacités physiques.
Cette année, la difficulté accrue du parcours a obligé les participants à puiser plus profondément dans leurs réserves dès les premières heures, les laissant exsangues pour la suite de l’épreuve.
L’histoire et la philosophie des marathons de Barkley
Pour comprendre pourquoi cette course est si difficile et pourquoi son créateur semble se réjouir de l’échec des participants, il faut remonter à ses origines.
Une inspiration carcérale
L’idée des marathons de Barkley est née en 1977, lorsque James Earl Ray, l’assassin de Martin Luther King, s’est évadé de la prison de Brushy Mountain State Penitentiary, située à proximité de l’actuel parcours. Après 54 heures de cavale, il n’avait parcouru que 8 miles (13 km) dans la forêt environnante avant d’être repris.
En lisant cette histoire, Gary Cantrell s’est dit qu’il aurait pu parcourir au moins 100 miles (160 km) dans le même laps de temps. C’est ainsi qu’est née l’idée de cette course extrême.
Une évolution vers l’impossible
La première édition des marathons de Barkley a eu lieu en 1986. À l’époque, le parcours était plus court, avec environ 50-55 miles (80-88 km) et 25 000 pieds (7 620 mètres) de dénivelé positif.
C’est en 1995 que la course a pris sa forme actuelle avec cinq boucles et une limite de 60 heures. Cette année-là, Mark Williams du Royaume-Uni est devenu le premier à terminer la version longue de l’épreuve, en 59h28min48s.
Depuis, le parcours n’a cessé d’évoluer, Cantrell le modifiant régulièrement pour s’assurer qu’il reste “à l’horizon même du potentiel humain”, le rendant plus difficile chaque fois que quelqu’un parvient à le terminer.
Une sélection drastique
La participation aux marathons de Barkley est limitée à 35-40 coureurs, en partie en raison des restrictions imposées par les autorités du parc du Tennessee. Le processus d’inscription est volontairement complexe et obscur.
Les candidats doivent envoyer un email à la bonne adresse au bon moment, payer des frais d’inscription symboliques de 1,60 $, remplir un formulaire comportant des questions absurdes et rédiger un essai expliquant pourquoi ils devraient être autorisés à participer.
Si leur candidature est acceptée, ils reçoivent une “lettre de condoléances” les avertissant qu’une “très mauvaise chose les attend”. Les nouveaux participants doivent également apporter une plaque d’immatriculation de leur état ou pays, tandis que les anciens doivent offrir un vêtement spécifique déterminé par Cantrell.
Les performances historiques des éditions précédentes
Pour mesurer l’ampleur de l’échec collectif de cette année, il est intéressant de comparer avec les performances des éditions précédentes.
2023 : trois finishers
L’édition 2023 avait vu trois coureurs terminer les cinq boucles dans le temps imparti : John Kelly (américain et local de l’épreuve), Aurélien Sanchez (français) et Karel Sabbe (belge). Ce dernier avait d’ailleurs établi un record en bouclant les deux premières boucles en seulement 20h48min43s.
2024 : cinq finishers et une première féminine
L’édition 2024 avait été encore plus exceptionnelle avec cinq finishers, dont l’historique Jasmin Paris, devenue la première femme à terminer l’épreuve. Elle avait franchi la ligne d’arrivée avec seulement une minute et 39 secondes de marge avant la limite des 60 heures.
2025 : retour à la normale ?
Avec aucun finisher cette année, les marathons de Barkley semblent renouer avec leur tradition d’épreuve quasiment impossible. Sur les quelque 1 000 coureurs qui ont pris le départ depuis 1995, seuls 20 différents ont réussi à terminer l’épreuve, pour un total de 26 finishs.
Cette statistique illustre parfaitement le taux d’échec de 98% qui fait la réputation de cette course.
L’impact médiatique et la fascination pour l’échec
Les marathons de Barkley exercent une fascination particulière sur le public et les médias, précisément parce que l’échec y est la norme.
Une couverture médiatique croissante
Malgré (ou grâce à) son caractère confidentiel et l’absence de site web officiel, la course attire une attention médiatique croissante. Les réseaux sociaux permettent de suivre en direct l’évolution de la course, notamment via les comptes de Keith Dunn, source officielle d’information.
Cette année encore, de nombreux médias spécialisés ont couvert l’événement, relatant heure par heure la progression (ou plutôt l’élimination) des participants.
La fascination pour l’échec
Il y a quelque chose de profondément fascinant dans une épreuve où l’échec est presque garanti. Dans un monde sportif où la performance et la victoire sont généralement célébrées, les marathons de Barkley offrent un contre-modèle où c’est la défaite qui est mise en scène.
Le rituel du bugler jouant “Taps” (sonnerie aux morts) lorsqu’un coureur abandonne illustre parfaitement cette mise en scène de l’échec. Cantrell a d’ailleurs déclaré que cette sonnerie “résonne toute la nuit durant la première nuit”.
Une course trop difficile ?
Face à une édition 2025 particulièrement brutale, certains observateurs s’interrogent sur l’intérêt d’une telle surenchère dans la difficulté. Le journaliste français de U-Trail se demande si cette édition n’était pas “trop ambitieuse”, risquant de “réduire le spectacle à une simple démonstration d’échec collectif”.
Cette question soulève un débat plus large sur la philosophie même de la course : jusqu’où peut-on repousser les limites avant que l’épreuve ne devienne littéralement impossible ?
Les leçons à tirer de cette édition 2025
En tant qu’observateur passionné des courses d’ultra-endurance, je pense que cette édition 2025 des marathons de Barkley nous offre plusieurs enseignements précieux.
L’humilité face à la nature
La première leçon est sans doute celle de l’humilité. Même les coureurs les plus aguerris, comme John Kelly, triple finisher de l’épreuve, ont dû s’incliner face à la difficulté du parcours cette année.
La nature sauvage du Frozen Head State Park, avec ses forêts denses, ses dénivelés vertigineux et ses conditions météorologiques changeantes, nous rappelle que l’être humain, malgré toute sa technologie et sa préparation, reste vulnérable face aux éléments.
Les limites du potentiel humain
Les marathons de Barkley sont conçus pour explorer les limites du potentiel humain. Cette année, ces limites semblent avoir été dépassées. Mais l’histoire nous enseigne que ce qui paraît impossible aujourd’hui peut devenir possible demain.
Rappelons-nous qu’avant 2023, seuls 15 coureurs avaient réussi à terminer l’épreuve en 35 ans. Puis, en l’espace de deux ans, 8 nouveaux noms se sont ajoutés à cette liste d’élite. Il ne fait aucun doute que des coureurs reviendront relever le défi en 2026, peut-être avec de nouvelles stratégies et une préparation encore plus spécifique.
L’importance de l’échec dans la progression
Enfin, les marathons de Barkley nous enseignent la valeur de l’échec dans le processus d’apprentissage et de progression. Chaque abandon, chaque défaite est une source d’enseignements précieux pour les tentatives futures.
John Kelly lui-même a échoué quatre fois avant de réussir à terminer l’épreuve. Gary Robbins, autre figure emblématique de la course, a manqué la ligne d’arrivée de six secondes en 2017, après avoir pris une mauvaise direction dans les derniers kilomètres.
Ces échecs, aussi douloureux soient-ils, font partie intégrante de l’expérience des marathons de Barkley et contribuent à forger le caractère exceptionnel des coureurs qui s’y attaquent.
Conclusion : rendez-vous en 2026
L’édition 2025 des marathons de Barkley s’achève donc sans aucun finisher, confirmant sa réputation de course la plus difficile au monde. Après deux années exceptionnelles qui avaient vu huit coureurs terminer l’épreuve, le parcours a été considérablement durci, rendant la tâche quasiment impossible.
Cette année restera dans les mémoires comme l’une des plus brutales et impitoyables de l’histoire de la course. Les six derniers coureurs encore en lice n’ont pas réussi à respecter la limite des 36 heures pour entamer une quatrième boucle, mettant fin à tout espoir de voir un finisher cette année.
Mais comme toujours dans cette épreuve hors norme, l’échec d’aujourd’hui nourrit les ambitions de demain. Nul doute que de nombreux coureurs postuleront pour l’édition 2026, espérant inscrire leur nom dans la légende de cette course mythique.
En attendant, les forêts du Frozen Head State Park retrouveront leur calme, jusqu’à ce que le son du conch shell annonce le début d’une nouvelle aventure, quelque part entre la mi-mars et le début avril 2026, lorsque Gary “Lazarus Lake” Cantrell allumera à nouveau sa cigarette pour donner le départ de la prochaine édition des marathons de Barkley.
FAQ
Qu’est-ce que les marathons de Barkley ?
Les marathons de Barkley sont une course d’ultra-endurance considérée comme la plus difficile au monde. Elle se compose de cinq boucles d’environ 20 miles (32 km) chacune, pour une distance totale d’environ 130 miles (210 km) avec un dénivelé positif cumulé équivalent à deux fois l’ascension du Mont Everest (plus de 60 000 pieds/18 288 mètres). Les coureurs doivent compléter ces cinq boucles en moins de 60 heures.
Où se déroulent les marathons de Barkley ?
La course se déroule au Frozen Head State Park dans le Tennessee, aux États-Unis. Le parcours traverse des forêts denses et des terrains accidentés, rendant la navigation particulièrement difficile.
Pourquoi aucun coureur n’a terminé l’édition 2025 ?
L’organisateur Gary “Lazarus Lake” Cantrell a volontairement durci le parcours après avoir vu huit coureurs terminer l’épreuve lors des deux éditions précédentes. Des sections techniques dangereuses ont été ajoutées, notamment une descente vertigineuse de 550 mètres de dénivelé négatif. Aucun des six derniers coureurs en lice n’a réussi à respecter la limite des 36 heures pour entamer une quatrième boucle.
Quelles sont les règles particulières de cette course ?
Les coureurs doivent compléter les cinq boucles en moins de 60 heures, avec des barrières horaires intermédiaires strictes : 12 heures pour la première boucle, 24 heures pour les deux premières, 36 heures pour les trois premières et 48 heures pour les quatre premières. La navigation se fait sans GPS, uniquement avec une carte et une boussole. Les participants doivent également collecter des pages de livres disposés sur le parcours pour prouver leur passage.
Comment devient-on participant aux marathons de Barkley ?
La participation est limitée à 35-40 coureurs. Le processus d’inscription est volontairement complexe : les candidats doivent envoyer un email à la bonne adresse au bon moment, payer des frais d’inscription symboliques de 1,60 $, remplir un formulaire avec des questions absurdes et rédiger un essai. Les nouveaux participants doivent apporter une plaque d’immatriculation de leur état ou pays.
Combien de personnes ont réussi à terminer cette course depuis sa création ?
Sur les quelque 1 000 coureurs qui ont pris le départ depuis 1995, seuls 20 différents ont réussi à terminer l’épreuve, pour un total de 26 finishs. Cela représente un taux d’échec de 98%, ce qui fait la réputation de cette course.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16