
J’ai de bons souvenirs de ma toute première Adidas Boston (qui était la 5ème version). À l’époque, elle avait tout ce que je voulais dans une chaussure de running : elle était légère, elle était fine et elle avait suffisamment d’amorti pour les courses de courte et moyenne distance que je faisais.
La Boston 5 était une bête très différente de la Boston d’aujourd’hui telle que nous la connaissons. C’était l’époque où la légèreté et le minimalisme étaient encore des caractéristiques que les gens recherchaient dans une chaussure de course. La Boston 9 et les versions antérieures étaient conçues pour être des chaussures de sport polyvalentes et légères pour les séances tempo, les courses quotidiennes ou même les courses.
La Boston d’aujourd’hui remplit un rôle complètement différent dans la gamme Adidas. Elle est conçue pour être un entraîneur de vitesse : une version plus durable et moins chère de leur chaussure phare pour le marathon, l’Adios Pro 3.
La dernière version Boston que j’ai testée était la 10e version. J’ai aimé la tester, mais j’ai eu l’impression qu’il s’agissait plus d’une chaussure pour les journées faciles et les longues courses que d’une chaussure d’entraînement à la vitesse. J’ai aimé la rigidité de la semelle intermédiaire, mais je l’ai trouvée un peu trop ferme pour les longues distances.
La Boston 11 n’était qu’une mise à jour de l’empeigne, mais la nouvelle Boston 12 a été entièrement rafraîchie. Elle pèse maintenant 267 g, soit 6 g de moins que la version précédente, mais beaucoup plus que ses concurrentes Magic Speed 3 et Razor 4. Elle a également une semelle intermédiaire plus fine que la Boston 11 et son prix reste de 160 €, ce qui est le prix moyen d’une chaussure d’entraînement rapide plaquée.
Adidas AdiZero Boston 12 : Caractéristiques
- Poids : 232 g
- Stabilité : Neutre
- Surface : Route
- Poids du coureur : Moins de 75kg
- Drop : 6 mm
- Prix : 160€
Adidas AdiZero Boston 12 : premières impressions

Ma première sortie a été une course facile de 41 kilomètres dès la sortie de la boîte. Au début, je me suis senti un peu raide et bloqué, mais après 20 kilomètres, la chaussure s’est rodée et je me suis senti beaucoup mieux.
Les changements les plus notables concernent la rigidité de l’avant-pied et la souplesse de la chaussure. L’avant-pied est beaucoup plus souple, ce qui réduit l’effet de bascule. La semelle intermédiaire est un peu plus souple que celle de la Boston 10 et elle est suffisamment amortissante pour la distance totale.
Lors de cette première sortie, je n’ai pas eu l’impression qu’il s’agissait d’une chaussure d’entraînement de vitesse. Je l’ai ressentie comme un entraînement quotidien avec des transitions détendues. Elle ne m’a pas semblé aussi économe en énergie que la Boston 10 car le rocker de l’avant-pied n’était pas aussi agressif.
J’ai également remarqué une légère gêne au niveau de l’étroitesse du médio-pied, là où il pénètre dans ma voûte plantaire, mais cela n’a pas provoqué d’ampoules. C’est quelque chose que je n’ai jamais ressenti avec la Boston 10.
Adidas AdiZero Boston 12 – Partie supérieure

La tige de la Boston 12 est plus légère et plus souple que la version précédente mais je ne la trouve pas très confortable. Le plus gênant est la languette fine et sans soufflet qui glisse vers le bas pendant la course et s’agglutine en bas de la zone de laçage.
Le système de laçage ne fonctionne pas très bien et je dois m’arrêter pour ajuster le laçage plusieurs fois pendant les longues courses car il crée des points de pression sur le dessus de mon pied.

Je trouve que l’ajustement du talon est lâche. Le problème est que je ne peux pas serrer les lacets trop fort ou je sens la pression du laçage. J’ai utilisé un nœud de coureur, mais j’ai toujours l’impression que le talon est mal ajusté, ce qui donne l’impression que l’empeigne est négligée.
L’avant-pied et la boîte à orteils sont parfaits, mais le milieu du pied est étroit, ce qui entraîne une certaine pression sur la voûte plantaire. Cela peut être un problème pour les coureurs à pieds larges ou les coureurs avec une flotte plate. L’ajustement est fidèle à la taille et fonctionne mieux pour moi avec des chaussettes moyennes ou épaisses.
Adidas AdiZero Boston 12 – Semelle extérieure

Les retours des Boston 10 et 11 étaient qu’elles étaient trop fermes et trop lourdes. Adidas a donc remédié à cela en ajoutant plus de mousse Lightstrike Pro dans la semelle intermédiaire et en réduisant la quantité de Lightstrike. Ils ont également changé pour Lightstrike 2.0 en tant que couche inférieure plus ferme de la semelle intermédiaire qui fournit une stabilité et une durabilité supplémentaires.
Je ne remarque pas une grande différence entre Lightstrike 2.0 et la version originale car c’est de l’EVA – on a toujours l’impression d’avoir une mousse de semelle intermédiaire d’il y a 4 ans. La nouvelle semelle intermédiaire de la Boston 12 n’offre pas beaucoup plus de retour d’énergie, mais elle est plus tolérante que la Boston 10 et après ma longue course, mes jambes se sentaient bien. Elle a définitivement assez d’amorti pour un marathon complet.

Les barres d’énergie en fibre de verre de la semelle intermédiaire ont également été modifiées. Elles sont plus flexibles que dans la Boston 10 et la 12 a donc un avant-pied plus flexible avec un rocker avant-pied moins proéminent. C’était une erreur à mon avis. La rigidité de l’avant-pied de la version 10 lui donnait un comportement plus proche de celui de l’Adios Pro 3. Elle était plus efficace sur les longues distances.
Il n’y a plus de plaque sous le talon comme dans les 2 dernières versions, ce qui donne une sensation de douceur et de régularité. Sous le talon se trouve un bretzel qui est connecté aux Energyrods.
Je trouve que la Boston 12 est la meilleure pour les courses faciles. Elle n’est pas particulièrement légère et n’est pas très énergique, donc elle ne m’encourage pas vraiment à accélérer le rythme. Son poids et sa taille me donnent l’impression qu’elle est un peu encombrante, ce qui en fait une chaussure d’entraînement quotidien plutôt qu’une chaussure d’entraînement.
La semelle extérieure durable de la Boston 12 est sa meilleure caractéristique. Elle possède un caoutchouc Continental épais et adhérent qui durera très, très longtemps. Il y a très peu d’usure sur ma paire après la période de test. Je trouve également que la semelle intermédiaire Lightstrike exposée est durable et ne s’usera pas prématurément.
Adidas AdiZero Boston 12 : Conclusion

Je ne pense pas que le Boston 12 soit une grande mise à jour.
Les changements l’ont orientée davantage vers un entraînement quotidien que vers un entraînement de vitesse ou une chaussure d’entraînement. Il y a déjà les Solar Boost, Solar Glide et Supernova pour l’entraînement quotidien. J’aurais été satisfait d’une mise à jour de la Boston avec une conduite plus douce, un rocker plus agressif et un médio-pied plus large.
La majorité des coureurs seront satisfaits parce qu’elle est plus légère et plus douce, mais pour moi, elle n’a rien à voir avec l’Adios Pro 3 qui est rigide, énergique et qui donne une sensation de basculement vers l’avant.
Je n’aime pas courir avec la Boston 12 et je trouve que c’est une chaussure d’entraînement très moyenne qui ne se distingue pas des autres. Elle ne donne pas l’impression d’être une chaussure à 160€.
Il y a d’autres baskets de vitesse qui sont au même prix ou moins chères et qui semblent plus rapides que la Boston 12, comme la Skechers Razor 4, l’ASICS Magic Speed et la Puma Deviate Nitro 2. Elles sont également plus légères et plus agréables à utiliser.
Mon verdict
Les avantages
- Une conduite plus souple
- Conduite stable
- Conception plus élégante
- Réduction du poids
Les inconvénients
- Moins de bascules
- Sensation de piqûre dans l’arche
- Conduite moins similaire à celle de l’Adios Pro
Où se procurer la Adidas Boston 12 ?
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16