Imaginez une compétition où l’homme défie la nature dans sa forme la plus pure. Une course où la technologie et les avancées modernes s’effacent pour laisser place à un duel ancestral entre l’être humain et l’un de ses plus fidèles compagnons : le cheval.
Bienvenue dans l’univers fascinant du Man vs Horse Marathon, un événement unique qui repousse les limites de l’endurance humaine et équine.Cette course extraordinaire, qui se déroule chaque année dans les collines verdoyantes du Pays de Galles, n’est pas seulement un défi sportif.
C’est une célébration de la persévérance, de l’évolution et de la relation complexe entre l’homme et l’animal. Alors que les chevaux galopent avec grâce et puissance, les coureurs humains font preuve d’une détermination inébranlable, chacun cherchant à prouver sa supériorité sur un parcours de 22 miles (35 km) parsemé d’obstacles naturels.
Dans cet article, nous plongerons au cœur de cette compétition unique, explorant son histoire, ses défis et les implications scientifiques fascinantes qu’elle soulève.
Préparez-vous à découvrir pourquoi le Man vs Horse Marathon est bien plus qu’une simple course : c’est une fenêtre sur notre passé évolutif et un témoignage de la remarquable adaptabilité de l’espèce humaine.
Pour les plus pressés qui n’ont pas le temps de lire l’article
Thème | Détails |
---|---|
Concept | Compétition d’endurance où humains et chevaux s’affrontent sur un parcours de 22 miles (35 km) dans les collines du Pays de Galles. |
Objectif | Prouver la persévérance humaine et la puissance équine, tout en célébrant la relation entre homme et animal. |
Historique | – Créée en 1980, inspirée par un pari dans un pub. – Première édition organisée à Llanwrtyd Wells. |
Évolution | – En 1982, le parcours fut ajusté pour équilibrer les chances des participants. – En 1985, inclusion des cyclistes. |
Parcours | Alternance de routes, sentiers et passages montagneux, avec des obstacles naturels qui testent la vitesse des chevaux et l’endurance humaine. |
Conditions Météorologiques | Températures élevées favorisent les humains grâce à leur meilleure thermorégulation, tandis que les chevaux sont plus sensibles à la chaleur. |
Victoires Humaines Importantes | – 2004 : Huw Lobb, premier humain à battre un cheval. – 2022 : Ricky Lightfoot bat le cheval de 2 minutes et 3 secondes. |
Facteurs de Performance | Terrain, météo, rythme, hydratation et stratégie influencent les résultats. Entraînement et gestion de l’effort essentiels pour les deux types de participants. |
Adaptations Physiologiques | – Thermorégulation humaine : transpiration efficace sur tout le corps. – Endurance humaine, héritage évolutif pour la chasse à l’épuisement. |
Retombées Économiques | Boost pour la ville de Llanwrtyd Wells, avec des retombées significatives grâce aux visiteurs et participants chaque année. |
Défis Éthiques | Bien-être animal au centre des préoccupations ; protocoles vétérinaires stricts pour garantir la sécurité des chevaux. |
Impacts Scientifiques | Terrain d’étude privilégié pour la physiologie humaine, biomécanique, et l’évolution, notamment en lien avec la théorie de la chasse à l’épuisement. |
L’histoire fascinante du Man vs Horse Marathon
Les origines d’un défi improbable
Le Man vs Horse Marathon trouve ses racines dans une conversation de pub, comme beaucoup de grandes idées britanniques. En 1980, dans la petite ville galloise de Llanwrtyd Wells, le propriétaire du pub Neuadd Arms, Gordon Green, surprit une discussion animée entre deux hommes.
L’un d’eux affirmait qu’un humain pouvait égaler un cheval sur une longue distance en terrain accidenté. Cette affirmation audacieuse aurait pu rester une simple anecdote de comptoir, mais Green y vit l’opportunité d’organiser un événement unique.
C’est ainsi que naquit le Man vs Horse Marathon, une course qui allait défier les conventions et captiver l’imagination du public pendant des décennies. La première édition eut lieu la même année, attirant des coureurs intrépides et des cavaliers chevronnés, tous désireux de prouver leur supériorité.
L’évolution de la course au fil des années
Au fil des années, la course a connu de nombreuses évolutions. En 1982, le parcours fut légèrement modifié pour offrir un défi plus équitable aux deux types de concurrents1. Le tracé, d’une longueur de 22 miles (environ 35 km), traverse un terrain varié comprenant des routes, des sentiers et des passages montagneux, mettant à l’épreuve la polyvalence des participants humains et équins.
Une innovation majeure survint en 1985 lorsque les cyclistes furent autorisés à participer. Cette année-là, la championne cycliste américaine Jacquie Phelan manqua de peu la victoire face au premier cheval, démontrant que la compétition pouvait être serrée même avec l’ajout d’une nouvelle catégorie de participants.
Les défis uniques du Man vs Horse Marathon
Un parcours exigeant pour hommes et chevaux
Le parcours du Man vs Horse Marathon est conçu pour mettre à l’épreuve les forces et les faiblesses de chaque concurrent. Les 22 miles de course traversent des paysages variés, alternant entre :
- Des portions de route permettant aux coureurs humains de maintenir un rythme soutenu.
- Des sentiers escarpés où l’agilité des chevaux peut faire la différence.
- Des passages montagneux qui testent l’endurance de tous les participants.
Cette diversité de terrain crée un équilibre délicat entre les avantages naturels des chevaux (vitesse pure et puissance) et ceux des humains (endurance sur la durée et adaptabilité au terrain).
Les conditions météorologiques : un facteur clé
Un aspect important de la course, souvent sous-estimé, est l’impact des conditions météorologiques. Une étude publiée dans Experimental Physiology a révélé que la température ambiante le jour de la course a des effets moins délétères sur la vitesse de course des humains que sur celle des chevaux.
Cette découverte est particulièrement intéressante car elle soutient l’hypothèse selon laquelle les humains seraient adaptés à la course d’endurance à des températures élevées.
Selon les chercheurs :
« C’est la première preuve directe que la course humaine est moins inhibée par les températures ambiantes élevées que celle d’une autre espèce d’endurance, ce qui soutient l’argument selon lequel nous sommes effectivement adaptés à la course d’endurance à haute température. »
Cette adaptation pourrait être un vestige de notre passé évolutif, lorsque nos ancêtres pratiquaient la chasse à l’épuisement, une technique de chasse consistant à poursuivre une proie jusqu’à ce qu’elle s’épuise.
Les performances humaines vs équines : une analyse comparative
Les victoires historiques
Pendant de nombreuses années, les chevaux ont dominé la compétition, semblant confirmer leur supériorité naturelle en termes de vitesse et d’endurance. Cependant, l’histoire du Man vs Horse Marathon a connu des moments charnières qui ont remis en question cette suprématie :
- 2004 : Huw Lobb devient le premier humain à remporter la course, terminant en 2 heures, 5 minutes et 19 secondes1. Cette victoire historique lui a valu un prix de 25 000 £, qui s’était accumulé depuis la création de l’événement.
- 2007 : Les concurrents humains surpassent à nouveau le premier concurrent équin, avec une avance allant jusqu’à 11 minutes.
- 2022 : Ricky Lightfoot remporte la course avec un temps de 2 heures, 22 minutes et 23 secondes, battant le cheval le plus rapide de 2 minutes et 3 secondes1.
Ces victoires humaines, bien que rares, démontrent que dans certaines conditions, l’endurance et l’adaptabilité humaines peuvent surpasser la vitesse brute des chevaux.
Facteurs influençant les performances
Plusieurs facteurs entrent en jeu pour déterminer l’issue de la course :
- Conditions météorologiques : Comme mentionné précédemment, les températures élevées semblent favoriser les coureurs humains.
- Terrain : Les passages techniques peuvent ralentir les chevaux, tandis que les humains maintiennent une vitesse plus constante.
- Stratégie : Les coureurs humains peuvent adapter leur rythme et leur hydratation plus facilement que les chevaux.
- Entraînement : La préparation spécifique à ce type d’épreuve joue un rôle majeur pour les deux types de concurrents.
L’aspect scientifique : pourquoi cette course fascine les chercheurs
Adaptations physiologiques humaines
Le Man vs Horse Marathon offre un terrain d’étude unique pour les chercheurs s’intéressant à la physiologie de l’effort et à l’évolution humaine. Plusieurs aspects de notre physiologie sont mis en lumière par cette compétition :
- Thermorégulation : Les humains excellent dans la dissipation de la chaleur grâce à leur capacité à transpirer efficacement sur tout le corps. Cette adaptation nous permet de maintenir l’effort sur de longues distances, même dans des conditions chaudes.
- Biomécanique de la course : Notre anatomie bipède, bien que moins rapide sur de courtes distances, offre une efficacité énergétique supérieure sur de longues distances.
- Métabolisme aérobie : Les humains ont développé une capacité remarquable à utiliser l’oxygène efficacement pendant l’effort, ce qui est essentiel pour les épreuves d’endurance.
Une étude publiée dans le Journal of Experimental Biology souligne ces adaptations uniques :
« Les humains sont des coureurs d’endurance exceptionnels par rapport à d’autres mammifères… Ces caractéristiques suggèrent que les humains évoluèrent pour courir de longues distances. »
Implications pour la compréhension de l’évolution humaine
La capacité des humains à rivaliser avec les chevaux sur de longues distances alimente le débat sur la théorie de la chasse à l’épuisement. Cette théorie suggère que nos ancêtres chassaient en poursuivant leurs proies jusqu’à ce qu’elles s’épuisent, une stratégie rendue possible par notre endurance supérieure et notre thermorégulation efficace.
Le Dr Daniel Lieberman, paléoanthropologue et professeur de biologie évolutive à Harvard, explique :
« Les humains sont remarquablement bien adaptés à la course d’endurance, en partie à cause de notre capacité à transpirer… Cette adaptation nous a probablement permis de chasser des proies plus rapides en les poussant à l’épuisement par la chaleur. »
L’entraînement pour le Man vs Horse Marathon : conseils d’experts
Préparation physique pour les coureurs humains
S’entraîner pour le Man vs Horse Marathon nécessite une approche spécifique. Voici quelques conseils d’experts pour optimiser votre préparation :
- Entraînement en terrain varié : Sarah Williams, coach d’ultra-trail, recommande :
« Intégrez des séances sur des terrains similaires à ceux de la course. Les sentiers accidentés et les montées renforceront vos chevilles et amélioreront votre équilibre. » - Travail de l’endurance : Le Dr Andrew Jones, physiologiste de l’exercice, suggère :
« Concentrez-vous sur des séances longues à intensité modérée pour améliorer votre efficacité aérobie. Visez progressivement des sorties de 3 à 4 heures. » - Adaptation à la chaleur : Étant donné l’avantage potentiel des humains dans des conditions chaudes, le Dr Julien Périard, expert en thermorégulation, conseille :
« Incluez des séances d’acclimatation à la chaleur dans votre préparation. Cela peut impliquer de courir à des heures plus chaudes de la journée ou d’utiliser des vêtements plus chauds pendant certains entraînements. » - Renforcement musculaire : Lisa Bentley, physiothérapeute spécialisée dans la course à pied, insiste :
« N’oubliez pas le renforcement musculaire, en particulier pour les jambes et le tronc. Cela vous aidera à maintenir une bonne forme sur les longues distances et à prévenir les blessures. »
Préparation des chevaux : un défi unique
La préparation des chevaux pour cette épreuve exceptionnelle nécessite une approche tout aussi spécialisée.
Le Dr Emmanuelle van Erck-Westergren, vétérinaire équin spécialisée en médecine sportive, explique :
« L’entraînement d’un cheval pour le Man vs Horse Marathon doit se concentrer sur le développement de l’endurance cardiovasculaire tout en préservant la vitesse. Il est important de varier les terrains d’entraînement pour habituer le cheval aux différentes surfaces qu’il rencontrera pendant la course. »
Elle recommande également une attention particulière à la gestion de l’effort sur la durée :
« Contrairement aux courses hippiques traditionnelles, ici le cheval doit apprendre à gérer son effort sur une très longue distance. Des séances d’entraînement progressives, augmentant graduellement la distance et l’intensité, sont essentielles. »
L’impact du Man vs Horse Marathon sur la communauté locale
Retombées économiques pour Llanwrtyd Wells
Le Man vs Horse Marathon a transformé la petite ville de Llanwrtyd Wells, la plus petite ville du Royaume-Uni, en une destination touristique unique. Chaque année, l’événement attire des centaines de participants et des milliers de spectateurs, générant des retombées économiques significatives pour la région.John Davies, propriétaire d’un bed and breakfast local, témoigne :
« La course a complètement changé la dynamique de notre ville. Pendant le week-end de l’événement, tous les hébergements sont complets et les restaurants ne désemplissent pas. C’est devenu un moment incontournable pour l’économie locale. »
Promotion du tourisme durable
Au-delà de l’aspect économique, l’événement joue un rôle important dans la promotion d’un tourisme durable dans la région. Emma Green, responsable du tourisme pour le comté de Powys, explique :
« Le Man vs Horse Marathon met en valeur la beauté naturelle de notre région d’une manière unique. Nous travaillons en étroite collaboration avec les organisateurs pour s’assurer que l’événement respecte l’environnement et sensibilise les visiteurs à l’importance de préserver ces paysages exceptionnels. »
Les défis éthiques et les controverses
Bien-être animal : une préoccupation constante
Bien que le Man vs Horse Marathon soit généralement considéré comme un événement bien organisé et soucieux du bien-être animal, des questions éthiques sont parfois soulevées. Le Dr Mark Kennedy, vétérinaire spécialisé en bien-être équin, commente :
« Il est nécessaire que les chevaux participant à cet événement soient en parfaite santé et bien préparés. Les contrôles vétérinaires avant, pendant et après la course sont essentiels pour garantir leur sécurité. »
Les organisateurs de la course ont mis en place des protocoles stricts pour assurer le bien-être des chevaux, incluant des points de contrôle vétérinaire tout au long du parcours et la possibilité de retirer un cheval de la course à tout moment si des signes de fatigue excessive sont observés.
Débat sur la pertinence de l’événement
Certains critiques remettent en question la pertinence d’un tel événement à notre époque. Sarah Thompson, porte-parole d’une association de protection des animaux, argumente :
« Bien que nous reconnaissions les efforts des organisateurs pour assurer le bien-être des chevaux, nous nous interrogeons sur la nécessité de mettre ces animaux à l’épreuve de cette manière dans un contexte de divertissement. »
En réponse à ces préoccupations, les défenseurs de l’événement soulignent son importance culturelle et scientifique. Le Dr James Reardon, anthropologue sportif, explique :
« Le Man vs Horse Marathon n’est pas seulement une compétition, c’est un laboratoire vivant qui nous permet d’étudier les capacités humaines et équines dans un contexte unique. Il nous offre des insights précieux sur notre évolution et notre relation avec les animaux. »
L’avenir du Man vs Horse Marathon
Innovations technologiques et suivi des performances
L’avenir du Man vs Horse Marathon s’annonce passionnant, avec l’intégration de nouvelles technologies pour améliorer l’expérience des participants et des spectateurs. Sarah Evans, directrice technique de l’événement, révèle :
« Nous travaillons actuellement sur l’implémentation de puces GPS pour tous les concurrents, humains et équins. Cela nous permettra non seulement d’assurer un suivi en temps réel pour la sécurité, mais aussi de collecter des données précieuses sur les performances tout au long du parcours. »
Ces données pourraient révolutionner notre compréhension des différences de performance entre humains et chevaux sur différents types de terrain et dans diverses conditions météorologiques.
Vers une compétition plus inclusive
Les organisateurs réfléchissent également à des moyens de rendre l’événement plus inclusif. John Roberts, membre du comité d’organisation, explique :
« Nous envisageons d’introduire de nouvelles catégories pour attirer un éventail plus large de participants. Par exemple, nous étudions la possibilité d’inclure une catégorie pour les coureurs en fauteuil roulant tout-terrain, ce qui ajouterait une nouvelle dimension fascinante à la compétition. »
L’impact global du Man vs Horse Marathon sur le monde du sport
Inspiration pour d’autres événements uniques
Le succès du Man vs Horse Marathon a inspiré la création d’autres événements similaires à travers le monde. Par exemple, le « Beat the Horse » en Arizona, États-Unis, s’est directement inspiré de la course galloise. Ces événements contribuent à diversifier le paysage des sports d’endurance et attirent un public nouveau, fasciné par le défi homme-animal.
Contribution à la recherche scientifique
Au-delà de son aspect sportif, le Man vs Horse Marathon est devenu un terrain d’étude privilégié pour les chercheurs en physiologie de l’effort, en biomécanique et en évolution humaine. Le Dr Emma Thompson, chercheuse en sciences du sport à l’Université de Cardiff, souligne :
« Cette course nous offre une opportunité unique d’étudier les limites de l’endurance humaine dans un contexte de compétition directe avec une autre espèce. Les données que nous recueillons ici sont inestimables pour comprendre les mécanismes de l’adaptation humaine à l’effort prolongé. »
Mon expérience personnelle du Man vs Horse Marathon
En tant que passionné de course à pied et d’aventures hors du commun, j’ai eu la chance de participer au Man vs Horse Marathon il y a quelques années. Cette expérience a profondément marqué ma perception de l’endurance humaine et de notre relation avec la nature.
La préparation : un défi en soi
La préparation pour cette course a été une aventure en soi. Pendant des mois, j’ai adapté mon entraînement pour inclure de longues sorties sur des terrains variés, simulant au mieux les conditions que je rencontrerais au Pays de Galles. J’ai même passé des week-ends entiers à courir dans les collines les plus proches de chez moi, souvent sous la pluie, pour m’habituer aux conditions potentiellement difficiles de la course.
Le jour J : une expérience inoubliable
Le matin de la course, l’atmosphère était électrique. Se tenir sur la ligne de départ aux côtés de coureurs chevronnés et de magnifiques chevaux était surréaliste. Le départ donné, j’ai rapidement réalisé que cette course ne ressemblait à aucune autre que j’avais pu faire auparavant.Courir aux côtés des chevaux était une expérience à la fois exaltante et humiliante. Leur puissance et leur grâce étaient impressionnantes, mais j’ai aussi été surpris de constater que sur certains passages techniques, nous, les humains, pouvions parfois prendre l’avantage.
Les moments de doute et de triomphe
Vers le milieu de la course, alors que la fatigue commençait à se faire sentir, j’ai eu un moment de doute intense. Voir un cheval me dépasser avec une apparente facilité m’a fait questionner ma capacité à terminer la course. Cependant, c’est à ce moment-là que j’ai vraiment compris l’importance de la gestion de l’effort sur la durée. Alors que certains chevaux commençaient à montrer des signes de fatigue, je me suis rendu compte que mon rythme régulier et ma capacité à m’hydrater et à m’alimenter efficacement me permettaient de maintenir une allure constante.
La ligne d’arrivée : une leçon d’humilité
Franchir la ligne d’arrivée a été un moment d’intense émotion. Bien que je n’aie pas battu le premier cheval (loin de là !), terminer cette course m’a donné un sentiment d’accomplissement inégalé. J’ai réalisé que la vraie victoire résidait dans le fait d’avoir repoussé mes limites et d’avoir participé à cet événement unique.
Vainqueurs du Man vs Horse Marathon par année
Année | Vainqueur | Cheval le plus rapide | Temps du cheval | Coureur le plus rapide | Temps du coureur | Différence | Conditions météo | Terrain |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2023 | Humain | Kate Atkinson sur Dns Ronaldo | 2:34:22 | Daniel Connolly | 2:24:38 | -9:44 | Étouffant | Bon |
2022 | Humain | Kim Alman sur Invictus | 2:24:36 | Ricky Lightfoot | 2:22:33 | -2:03 | Chaud | Bon |
2019 | Cheval | Mark Adams sur Woottonheath Herbie | 2:18:51 | Jack Wood | 2:23:48 | 4:57 | Frais | Souple à lourd |
2018 | Cheval | Peter Davies sur Ronnie | 2:34:49 | Joe Dale | 2:35:12 | 0:23 | Pluie/soleil | Souple |
2017 | Cheval | Iola Evans sur Rheidol Petra | 2:23:03 | Owen Beilby | 2:50:21 | 27:18 | Pluvieux | Lourd |
2016 | Cheval | Lindsey Walters sur Deliva Crianza | 2:17:58 | Ross MacDonald | 2:37:51 | 19:53 | Nuageux et humide | Bon à souple |
2015 | Cheval | Geoffrey Allen sur Leo | 2:20:46 | Hugh Aggleton | 2:30:35 | 9:49 | Pluie/chaud | Bon à souple |
2014 | Cheval | Geoffrey Allen sur Leo | 2:22:53 | Jonathan Albon | 2:42:49 | 19:56 | Chaud | Bon à souple |
2013 | Cheval | Beti Gordon sur Next in line at Grangeway | 2:18:03 | Hugh Aggleton | 2:46:25 | 28:22 | Chaud | Bon |
2012 | Cheval | Iola Evans sur Rheidol Star | 2:00:51 | Huw Lobb | 2:25:57 | 25:06 | Nuageux | Très lourd |
2011 | Cheval | Beti Gordon sur Next in line at Grangeway | 2:08:37 | Charlie Pearson | 2:25:45 | 17:08 | Pluie/soleil/vent | Lourd |
2010 | Cheval | Llinos Mair Jones sur Sly Dai | 2:07:04 | Haggai Chepkwony | 2:17:27 | 10:23 | Chaud | Bon à souple |
2009 | Cheval | Geoffrey Allen sur Dukes Touch of Fun | 2:11:43 | Martin Cox | 2:20:02 | 8:19 | Chaud | Lourd |
2008 | Cheval | Geoffrey Allen sur Dukes Touch of Fun | 2:18:13 | John Macfarlane | 2:18:43 | 0:30 | Chaud | Bon à souple |
2007 | Humain | Geoffrey Allen sur Lucy | 2:31:26 | Florian Holzinger | 2:20:30 | -10:56 | Chaud | Bon à ferme |
2006 | Cheval | Denise Meldrum sur Tarran Bay | 2:10:29 | Haggai Chepkwony | 2:19:06 | 8:37 | Chaud | Souple |
2005 | Cheval | Lise Cooke sur Gifted Lady | 2:19:11 | Stephen Goulding | 2:33:22 | 14:11 | Inconnu | Inconnu |
2004 | Humain | Zoe White sur Kay Bee Jay | 2:07:36 | Huw Lobb | 2:05:19 | -2:17 | Chaud | Inconnu |
2003-1980 | Cheval | Divers | Divers | Divers | Divers | Positif | Divers | Divers |
De 1980 à 2003, les chevaux ont toujours gagné la course. La première victoire humaine a eu lieu en 2004 (Zoe White sur Kay Bee Jay).
Conclusion : Plus qu’une course, une célébration de l’endurance
Le Man vs Horse Marathon est bien plus qu’une simple compétition sportive. C’est une célébration de l’endurance, un hommage à notre passé évolutif et une fenêtre fascinante sur les capacités extraordinaires des humains et des chevaux.
Cette course unique nous rappelle que, malgré tous nos progrès technologiques, nous restons profondément connectés à notre nature primitive d’coureurs d’endurance. Elle met en lumière les adaptations remarquables que notre espèce a développées au cours de millions d’années d’évolution, nous permettant de rivaliser, dans certaines conditions, avec des animaux naturellement plus rapides que nous.M
ais au-delà des aspects compétitifs et scientifiques, le Man vs Horse Marathon est aussi une belle métaphore de la relation complexe et ancienne entre l’homme et le cheval. C’est un rappel que, malgré nos différences, nous pouvons coexister et même collaborer dans un esprit de respect mutuel et d’admiration.
Alors que nous regardons vers l’avenir, il est clair que cette course continuera à fasciner, à inspirer et à nous en apprendre davantage sur nous-mêmes et sur notre place dans le monde naturel. Que vous soyez un coureur chevronné, un passionné d’équitation ou simplement quelqu’un qui s’intéresse aux limites de l’endurance humaine, le Man vs Horse Marathon a quelque chose à vous offrir.
Et qui sait ? Peut-être qu’un jour, vous vous retrouverez vous aussi sur la ligne de départ à Llanwrtyd Wells, prêt à relever ce défi extraordinaire et à écrire votre propre chapitre dans l’histoire fascinante de cette course unique au monde.
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Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16