2:11:53 – Le temps qu’il a fallu à Tigst Assefa pour réécrire l’histoire du marathon.
Pour battre un record du monde, tout doit être réglé : l’entraînement, la nutrition, l’équipement. Assefa a laissé à Adidas le soin de s’assurer que son équipement était au point, et la société n’a pas déçu.
« Ils me permettent de me concentrer pleinement sur la course, ce qui est exactement ce que vous voulez en tant qu’athlète », a déclaré Assefa.
L’Adizero Adios Pro Evo 1 a porté l’Éthiopienne vers la gloire et a fait les gros titres en chemin.
Désormais qualifiée de « Super Chaussure », cette chaussure a fait l’objet d’une attention toute particulière lors de son développement.
« Nous avons exploré tous les éléments d’une chaussure de course, en cherchant à équilibrer ce que nous pouvions supprimer ou modifier pour réduire le poids », explique Patrick Nava, vice-président des produits, de la course à pied et des sports de crédibilité chez Adidas.
La science derrière les « super chaussures »
Avec un poids de 138 g seulement, Adidas révèle que les améliorations apportées à la mousse Lightstrike ont permis de réduire le poids de la chaussure, d’améliorer l’économie de course et d’offrir un meilleur retour d’énergie.
Par rapport aux autres chaussures de course d’Adidas, la Super-chaussure est 40 % plus légère.
Bref, cette chaussure unique est dotée d’un rocker à l’avant-pied, placé à 60 % de la longueur de la chaussure, pour favoriser l’élan vers l’avant et améliorer l’économie de la course.
Pour réduire encore le poids de la chaussure, Adidas a abandonné la doublure traditionnelle et l’a remplacée par la « Lightstrike Foam » améliorée.
Un gain de poids significatif d’environ 70g peut être attribué à la semelle extérieure. Plus fine et plus légère que toutes les autres, elle est toujours en caoutchouc et l’adhérence n’est pas compromise.
Une maille translucide et légère utilisée pour créer le dessus de la chaussure est également censée réduire le poids de la chaussure.
Le temps considérable consacré à la recherche et au développement se reflète dans le prix, les Super-chaussures étant vendues au détail à 500 euros. Ceux qui espèrent améliorer leur vitesse de course et qui sont prêts à payer le prix doivent savoir que les chaussures ont été conçues pour la vitesse et non pour la durabilité. Adidas précise que les chaussures ne doivent être utilisées que pour une seule course, un marathon.
Dopage innovant ou technologique ?
Adidas n’est pas la première entreprise à mettre sur le marché des « super chaussures ».
Ces créations de pointe, comme l’Adizero Adios Pro Evo 1 d’Adidas, ont non seulement pulvérisé des records, mais aussi relancé un débat controversé sur leur place dans les sports de compétition.
En janvier 2020, World Athletics a limité la hauteur des semelles et la quantité de plaques rigides, notamment celles en carbone, autorisées dans les chaussures. Cette mesure a été prise après que les Nike Alphafly ont aidé Eliud Kipchoge à franchir la barrière des 2 heures sur le marathon en 2019.
En 2019, 31 des 36 podiums des principaux marathons ont été remportés par des athlètes portant des Nike Vaporfly.
Certains applaudissent ces entreprises pour leur innovation et leur engagement dans la recherche et le design. D’autres les critiquent et parlent de « dopage technologique ».
Dans le monde du marathon, où chaque seconde compte, la recherche de l’excellence a pris une tournure intrigante avec l’avènement des « Super-chaussures ».
Alors que les athlètes s’appuient de plus en plus sur des technologies de pointe pour obtenir cet avantage insaisissable, les questions relatives à l’éthique de cette nouvelle ère de « dopage technologique » persistent.
Ces innovations constituent-elles un progrès légitime dans la poursuite de l’accomplissement humain ou menacent-elles la pureté et l’intégrité du sport ?
L’ascension fulgurante de ces « super chaussures » nous incite à nous demander où se situe vraiment la limite entre les prouesses athlétiques et l’avantage technologique, ce qui nous amène à réfléchir aux implications éthiques qui pèsent sur l’avenir de l’histoire du marathon.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16