
Imaginez vous en train de courir à une altitude supérieure à 1000 mètres, respirant un air rare et vous donnant l’impression d’être complètement déconnecté du monde. Voilà ce qui pourrait être possible avec l’entraînement en hypoxie. Cette méthode innovante consiste à s’entraîner sous pression atmosphérique réduite afin d’améliorer la performance sportive. Dans cet article, nous explorerons les bienfaits de l’entraînement en hypoxie et comment celui-ci peut contribuer à améliorer votre performance pendant les compétitions. Envie d’en savoir plus ? Alors, découvrons ensemble le principe de l’entraînement hypoxique !
Définition de l’entraînement en hypoxie
L’entraînement en hypoxie consiste à limiter le niveau d’oxygène dans l’air pendant un entraînement afin d’améliorer la performance du sportif. Il est basé sur le principe selon lequel l’utilisation économique et stratégique des ressources limitées disponibles pour les performances athlétiques améliorent significativement la performance.

Qu’est-ce que l’entraînement en hypoxie ?
L’entraînement en hypoxie est une méthode qui vise à adapter l’organisme à des situations ou des conditions où il y a un manque d’oxygène disponible, ce qui permet à un sportif de s’adapter aux exigences liées au haut niveau.
Comment fonctionne l’entraînement en hypoxie ?
L’objectif principal de cette technique est de fournir aux sportifs une plus grande résistance et une meilleure adaptation aux hautes altitudes et/ou aux efforts intenses.
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Comment est-il pratiqué en condition naturelle ?
Il existe 3 types de stratégies pour profiter des avantages de l’entraînement en altitude:
- LH + TL : Vivre en Haut, S’Entraîner en Bas. Les athlètes profitent des améliorations métaboliques provoquées par une carence en oxygène dans une situation de haute altitude, puis s’entraînent en altitude au niveau de la mer, où ils peuvent « exprimer » au maximum, fournissant le maximum d’O2 disponible.
- LL + TH : Vivre en Bas, S’Entraîner en Haut. Cette méthode utilise la technologie. Parmi cette évolution figurent les masques hypoxiques et les chambres qui génèrent les mêmes conditions de concentration en O2, comme si nous étions en altitude élevée.
- LH + TH : Vivre en Haut, S’Entraîner en Haut et en Bas. C’est le mélange des concepts précédents. On peut vivre en altitude, puis combiner les séances hypoxiques et celles qui se déroulent au niveau de la mer. Nous tirons parti des deux domaines.

Comment simuler un entraînement en altitude ?

Le dispositif utilisé pour créer l’environnement hypoxique est connu sous le nom de réducteur pression partielle (RPP). Ce dispositif aspire et filtre simultanément l’air, puis réduit progressivement la quantité d’oxygène disponible par rapport au niveau atmosphérique normal (20 %). Une fois en place, le RPP diminue graduellement chaque fois que le sportif respire, ce qui crée un effort supplémentaire pour inspirer suffisamment d’oxygène.
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Les avantages de l’entraînement en hypoxie
Cette méthode offre plusieurs avantages dont les principaux sont :
- Amélioration de la performance: Les coureurs peuvent augmenter leur capacité cardio-respiratoire, leur résistance et donc leurs performances.
- Augmentation de la capacité cardiovasculaire: La pratique constante de l’entrainement hypoxique augmentera considérablement les capacités cardiovasculaires.
- Augmentation des niveaux d’endurance: Les sports nécessitant une endurance prolongée bénéficieront particulièrement des effets bénéfiques de cette méthode.
- Amélioration de la récupération: La pratique régulière favorisera une meilleure récupération après un effort physique intense.
- Adaptation à l’altitude: Les coureurs qui s’entraînent à des altitudes plus élevées peuvent adapter leur corps à ces conditions de défi.
- Augmentation de la production de globules rouges : La stimulation de la production de globules rouges étant principalement produite dans les reins et permise grâce à la présence d’une plus grande quantité de l’hormone érythropoïétine (EPO), stimulée par les conditions d’entraînement. De manière générale, il faut compter environ 10 jours pour que le corps s’entraîne à cette synthèse.

Les inconvénients de l’entraînement en hypoxie
Toutefois, il est important de noter que cet entraînement n’est pas exempt d’inconvénients. Il est conseillé de prendre en compte les points suivants :
- Risque de blessure: L’utilisation excessive et/ou incorrecte du dispositif RPP peut entraîner des risques de blessures et/ou des problèmes médicaux.
- Coût élevé: Pour ceux ne pouvant pas s’entraîner en altitude, les machines utilisées pour l’entrainement hypoxique sont relativement chères et pourraient représenter un investissement considérable pour ceux qui souhaitent adopter cette méthode.
- Nécessite un entraîneur qualifié: Une supervision formée par un entraîneur qualifié est indispensable pour garantir la sécurité et obtenir les meilleurs résultats possibles.
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L’entraînement en hypoxie : Ce qu’il faut retenir
En résumé, l’entraînement en hypoxie est une méthode efficace et reconnue pour améliorer les performances sportives, augmenter la capacité cardiovasculaire, accroître la résistance musculaire et favoriser la récupération. Malgré certaines précautions à prendre, le recours à une machine RPP appropriée permet aux coureurs d’atteindre de hauts niveaux de performance.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le CQP Animateur d’athlétisme option « athlé forme santé », préparateur mental et nutritionniste sportif diplômé, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34'16