Dans le cadre de ce plan d’entraînement, je me suis promis de me recalibrer autant que possible. Cela signifiait de meilleures habitudes alimentaires. Cela signifiait cohérence, planification et exécution semaine après semaine. Cela signifiait aussi plus de séances de tempo run.
Cet équilibre délicat entre le feeling et les données
Pour moi, la séance d’endurance en milieu de semaine est comme une assiette remplie d’épinards – quelque chose que je sais être bon pour moi, mais que j’ai toujours réussi à éviter. Je peux faire des séances longues et lentes, et j’aime les intervalles plus courts où l’on pousse fort. Mais j’ai peur de ces séances où il faut tenir le coup pendant que ça fait mal.
Maintenant qu’ils font partie intégrante de mon plan d’entraînement pour franchir à nouveau le cap des 1h15 sur le semi-marathon, mes séances d’endurance s’améliorent (parfois beaucoup, parfois un peu). Bien que je sois à l’écoute de ce qui se passe physiquement – en écoutant mes jambes, mes poumons, mes genoux, mes hanches et généralement Eminem – j’ai du mal avec un aspect mental : À quel moment dois-je regarder ma montre ? Voici trois scénarios généraux :
- À mi-chemin pour voir si je suis dans les temps ?
- Tous les km pour utiliser les données et les évaluer à mi-course ?
- Pas avant la fin pour voir comment je m’en suis sorti et courir au feeling ?
J’ai pris l’habitude de regarder vers le bas à environ 200 mètres de l’arrivée, et je pense que je le fais parce que c’est assez court pour savoir que la fin de ce tempo est presque terminé, mais assez long pour inspirer un peu plus de dynamisme pour essayer de battre son RP sur la distance.
Mais dois-je utiliser plus ou moins de données ?
Lors de mes séances de fractionné sur piste, je fais la même chose : je n’épie le chronomètre que lorsque je suis sur le point d’atteindre la fin de la ligne. J’aime ça parce que c’est une surprise, et j’aime ça parce que j’aurais tendance à me défiler ou à me battre si je n’aimais pas la donnée au milieu de l’intervalle.
Mais je me demande aussi si je ne me rends pas un mauvais service en n’essayant pas d’être plus à l’écoute des points de données pour m’aider à m’adapter.
Que trouvez-vous le plus efficace pour surveiller votre temps ? Beaucoup, un peu, ou un mélange des deux ? J’essaie de ne pas m’attacher aux minutes et aux secondes, mais je sais aussi que c’est le seul moyen de m’améliorer. Je continue donc à regarder, même si je n’aime pas toujours le résultat.
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16