Dimanche dernier, lors d’une course spécialement organisée pour lui à Vilnius, le coureur lituanien a réalisé un exploit remarquable. À presque 42 ans, il a non seulement battu son propre record du monde du 100 km, mais l’a également amélioré de 6 secondes. Bien que ce soit une épreuve avec seulement une trentaine d’autres participants, cet exploit est extraordinaire compte tenu de sa capacité d’endurance sans précédent.
Ce coureur lituanien est un phénomène rare, surtout en considérant qu’il a commencé sa carrière sportive tardivement. Son indice d’endurance est exceptionnel et n’a jamais été observé auparavant. Son dévouement, sa discipline et sa détermination lui ont permis d’accomplir des performances incroyables malgré son âge.
Cette réussite est une véritable inspiration pour les athlètes de tous âges et démontre que l’âge ne devrait pas être un obstacle pour atteindre ses objectifs sportifs. Le coureur lituanien prouve que la passion et la persévérance peuvent conduire à des résultats spectaculaires, même dans des disciplines exigeantes comme la course de fond.
Son exploit impressionnant restera dans les annales du sport, et il continuera sans aucun doute à inspirer de nombreux autres athlètes à repousser leurs propres limites, quel que soit leur âge.
Sa trajectoire est véritablement unique. Ancien kayakiste junior talentueux, il a connu une longue période sans pratique sportive avant de se tourner vers la course à pied.
Malgré ses seulement dix années de pratique de la course à pied, qui sont devenues de plus en plus intenses et professionnelles depuis 2019, on peut le considérer comme un coureur relativement novice par rapport à son âge. Cependant, ses performances ne cessent de s’améliorer, même après avoir franchi le cap de la quarantaine.
Ce qui est remarquable, c’est que Sorokin a repoussé les limites des records mondiaux « au-delà du marathon ». Pour illustrer cela, il suffit de penser que la performance de 303 kilomètres établie par le Grec Yannis Kouros en 1997 n’avait jamais été approchée avant l’arrivée du coureur lituanien. Non seulement Sorokin l’a dépassée à deux reprises, mais il a également entraîné dans son sillage d’autres performances impressionnantes sur cette distance par rapport aux années précédentes.
Avec son impressionnante performance de 319 kilomètres, Sorokin a propulsé le record des 24 heures dans une toute nouvelle ère. Son exploit a redéfini les limites de ce domaine de la course à pied, et il continue d’établir de nouvelles références qui inspirent et étonnent le monde de l’athlétisme.
La progression fulgurante de Sorokin témoigne de son talent exceptionnel et de sa détermination à repousser les frontières de l’endurance. Son parcours atypique et ses records records établis tardivement dans sa carrière font de lui une figure emblématique de l’ultra-distance, et il laisse présager encore de nombreuses performances impressionnantes à venir.
Sorokin a réussi à creuser un écart impressionnant avec ses concurrents
Mieux encore, Sorokin a réalisé des performances record sur la distance de 100 km, où l’on pourrait penser qu’il n’aurait pas autant d’avantage. L’année dernière, son temps de 6h05’40 » établi sur piste a largement surpassé les précédents records, que ce soit sur piste (6h10 par Don Ritchie en 1978 !) ou sur route (6h09 par le Japonais Nao Kazami en 2018). Cet écart est tout aussi impressionnant, surtout si l’on considère la vitesse de base des détenteurs précédents.
Même sur marathon, que ce soit l’Écossais (décédé en 2018) avec un temps de 2h19 en 1979, ou le Japonais avec 2h13’20 » en 2020, possédaient une vitesse de base nettement supérieure à celle de Sorokin. Bien qu’il ait battu son propre record personnel sur les 42,195 km lors du dernier marathon de Séville en 2h25’45 », il est intéressant de noter que les précédents détenteurs avaient une vitesse de base plus élevée. De plus, lors de la récente course à Vilnius, Sorokin a terminé le marathon en seulement 2h32’30 », à peine 7 minutes de plus que son propre record !
Il est indéniable que l’endurance de Sorokin est phénoménale. Sa foulée mécanique, sans grande élévation mais très économique, semble être extrêmement efficace à ces allures, bien qu’elle ne lui permette peut-être pas d’aller beaucoup plus vite. Son poids, qui est assez exceptionnel pour un coureur de son niveau (72 kg l’année dernière, il semblait encore plus affûté et mince lors de la dernière course), est également remarquable. En résumé, Sorokin semble être un athlète hors norme. Et les coureurs bien plus rapides qu’il a relégués à près de 5 minutes derrière lui sur 100 km ne diront certainement pas le contraire…
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16