Sans aller dans les détails, je mesure régulièrement les bienfaits de la course à pied, surtout lors de mes séances. Par exemple, le fait de commencer une prépa marathon. Courir dans la campagne de la métropole lilloise, et je ne manque jamais de remarquer la chance que j’ai de courir au milieu de toute cette beauté.
Pratiquer la gratitude n’est qu’une des habitudes que j’ai acquis tout au long de ma carrière (oui, c’est une autre chose pour laquelle je suis reconnaissant !).
En effet, j’ai découvert depuis longtemps que la course à pied et le bonheur sont intimement liés. En se basant sur les sensations, j’ai réussi à augmenter la joie dans mes kilomètres et dans ma vie de manière générale. Il existe toutes ces stratégies de bonheur soutenues scientifiquement.
Si vous structurez vos courses d’une certaine manière, vous pouvez vraiment en exploiter un grand nombre. Dans cet article, je vous propose des moyens soutenus par les études scientifiques pour être plus heureux en course à pied et dans votre vie. Vous remarquerez probablement que les deux – votre vie et vos courses – sont des miroirs l’un de l’autre.
7 stratégies pour trouver plus de bonheur pendant vos courses
1. Partagez un maximum d’expériences
Les recherches ont montré à maintes reprises que les liens sociaux permettent de prédire le niveau de bonheur d’une personne. Je fais certaines de mes séances en milieu de semaine seul et apprécie la solitude, qui me permet de me concentrer sur mon allure et mon effort. En revanche, lors de mes sorties longues le week-end, il peut m’arriver de courir avec un ou deux amis, ce qui me permet de bénéficier d’un accompagnement et d’un soutien.
Bien sûr, la qualité des relations compte plus que le nombre de followers sur les réseaux sociaux, et courir ensemble peut accélérer les amitiés. Courir côte à côte permet de nouer des conversations et des liens plus profonds, même avec des personnes avec lesquelles vous n’avez peut-être pas grand-chose en commun.
La course à pied vous donne un langage commun ou une passion que vous partagez, un moyen de vous connecter. Lorsque vous ne vous regardez pas en face, il est plus facile d’être vulnérable et de laisser sortir ses pensées. Si vous n’avez pas encore de partenaire d’entraînement, pensez à vous renseigner auprès d’un groupe de course à pied local.
2. Se laisser emporter par l’émulation collective
L' »émulation collective » fait référence à la joie profonde que nous ressentons lorsque nous sommes immergés dans un événement de plus grande envergure, comme le fait de courir en groupe.
Par exemple, je me souviens des émotions intenses que j’ai ressenties en faisant la queue au marathon de Valence en 2021, lorsque la compétition est revenue après une interruption due à une pandémie. C’était tellement puissant, rien que d’être à nouveau dans cette foule, d’entendre les encouragements et de voir tout le monde se surpasser ! Vous pouvez ressentir cela dans les petits événements, aussi. Vous partagez tous ensemble cette même expérience, même si vous ne vous connaissez pas, et cela la rend tellement plus excitante et significative.
3. Donner en retour
Bien que les mauvais comportements fassent la une des journaux, les êtres humains dans leur ensemble sont des créatures généreuses, câblées pour aider les autres. Selon une étude parue dans Nature Communications, le fait même de prévoir de commettre des actes de bonté à l’avenir active les voies cérébrales du bien-être.
Ajouter une composante caritative à votre routine de course peut la rendre encore plus satisfaisante. Par exemple : faites du bénévolat lors d’une course à laquelle vous ne participez pas, soutenez un ami qui tente un ultramarathon ou encadrez un coureur débutant.
2 amis s’entraînent pour des semi-marathons, dont un débutant qui passe souvent me demander des conseils. En décodant le jargon des coureurs, par exemple en expliquant que les gels sont « ce paquet de substance gluante que l’on presse dans la bouche ». Bref, je me rends compte que j’apprécie tout ce que j’ai appris au cours de mes années de course. Offrir des conseils d’entraînement et aider les coureurs débutants, c’est la façon dont je rend service à la communauté qui m’a tant donné.
4. Soyez reconnaissant
La gratitude est une autre stratégie fondée sur des preuves pour améliorer la santé mentale. En vous rappelant les bonnes choses de votre vie, vous pouvez améliorer votre humeur actuelle et nourrir l’espoir pour l’avenir.
Je vous recommande de profiter des courses en solitaire pour dresser une liste de gratitude mentale de tout ce que vous aimez, même les petites choses, comme vos nouvelles chaussures, ou les grandes, comme la nature qui vous entoure et la possibilité de courir. Vous courez avec vos copains ? Réfléchissez ensemble aux bonnes choses de vos vies respectives, dans et en dehors de la course à pied.
J’ai trouvé cela particulièrement important au fur et à mesure qu’elle progressait en tant qu’athlète. Il est facile de s’en vouloir parce que l’on n’est plus aussi rapide qu’avant. Parler ou penser à des amis qui ne peuvent pas courir du tout me fait changer d’état d’esprit et m’aide à apprécier ma force et mon endurance. Si nous pouvons avoir cet état d’esprit de gratitude, cela peut absolument nous rappeler la chance que nous avons vraiment !
>> A lire : Comment la psychologie peut faire de toi un meilleur coureur ?
5. Fixez des objectifs (les bons)
Bien que tout type d’activité physique régulière soit lié à une amélioration de l’humeur, vous pouvez en renforcer l’effet en repoussant vos limites et en accomplissant quelque chose dont vous ne pensiez pas être capable. Les études montrent que la poursuite d’un objectif, même s’il est difficile, est liée à la fois au sens de la vie et au bonheur.
Les types d’objectifs que vous vous fixez sont également importants. Les objectifs de résultat – un temps ou un classement spécifique dans une compétition, par exemple – peuvent sembler motivants au début, mais devenir décevants et défaitistes si vous n’y parvenez pas. Une récente méta-analyse publiée dans l’International Review of Sport and Exercise Psychology suggère qu’il est préférable de jumeler ou même de remplacer les objectifs de résultat par des objectifs de processus, qui se concentrent sur les étapes que vous franchissez chaque jour dans la poursuite de vos rêves.
Pensez au sentiment de satisfaction que vous ressentez lorsque vous entreprenez et terminez avec succès une séance d’entraînement tôt le matin. À 8 heures du matin, vous avez déjà atteint un objectif, ce qui vous donne un but et une structure pour votre temps.
>> A lire : Comment lâcher prise sur l’allure et courir aux sensations ?
6. Laissez les écouteurs de côté
Je vous recommande de faire au moins une partie de vos séances en plein air sans technologie, et de vous concentrer plutôt sur l’atmosphère qui vous entoure.
Bien sûr, cela aide lorsque vous pouvez régulièrement courir dans un endroit magnifique. Quel que soit l’endroit où vous faites vos foulées, prêtez attention aux petits détails – le dénivelé d’une côte, la peinture qui s’écaille sur la boîte aux lettres de votre voisin, le bruit de votre pied sur la terre – pour favoriser la pleine conscience. La capacité à rester dans le moment présent est liée au bonheur, ainsi qu’à une meilleure santé mentale.
Si vous utilisez votre téléphone pour écouter de la musique, faites une pause lorsque vous remarquez quelque chose de significatif et prenez une photo. Savourer la nature de cette manière peut renforcer le sentiment d’émerveillement, une émotion positive liée au bonheur, à la joie et au contentement.
>> A lire : Peut-on courir avec de la musique en compétition de course à pied ?
7. Exploiter le manque de temps
Bien que cela puisse sembler contre-intuitif, les études ont trouvé des preuves que se rappeler que toutes les bonnes choses ont une fin peut en fait augmenter votre bonheur. Lorsque nous disposons d’une tonne de quelque chose, que ce soit du temps, de la nourriture ou de l’argent, nous le considérons comme acquis – il n’a rien de spécial. Lorsque nous percevons qu’une ressource, telle que le temps, est rare, nous l’apprécions davantage.
Le vieux dicton « les jours sont longs, mais les années sont courtes » nous rappelle que notre notion du temps n’est qu’une perception ou une façon de voir notre vie. Nous avons tout à gagner à apprécier les jours pour ne pas être surpris de voir que les années ont filé à toute allure.
Alors, que vous vous entraîniez avec des amis ou que vous descendiez la dernière ligne droite de Boylston Street au marathon de Boston, prenez un moment pour vous rappeler que votre course joyeuse ne durera peut-être pas éternellement. Vous finirez par atteindre la ligne d’arrivée à la fin de la course. Ayez de la gratitude pour chaque moment et vous constaterez que le bonheur persistera longtemps après.
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Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16