Dans l’univers de la course à pied, la recherche de performances est omniprésente. Les coureurs sont toujours à la recherche du petit plus, de l’ingrédient secret qui leur permettra d’atteindre de battre leur record personnel.
L’un des candidats qui fait parler de lui est un produit ménager courant : le bicarbonate de soude, ou plus scientifiquement, le bicarbonate de sodium.
Dans cet article, nous allons explorer le potentiel du bicarbonate de sodium pour améliorer vos performances et ce que vous devez savoir avant de l’utiliser pour améliorer vos performances sportives.
Qu’est-ce qu’il se passe avec l’acide lactique ?
Avant de plonger dans les merveilles du bicarbonate de sodium, démystifions un ennemi commun des coureurs : l’acide lactique.
Si vous avez déjà terminé une séance d’entraînement intense ou une course, vous n’êtes pas étranger à cette douloureuse sensation de brûlure qui vous reste dans les jambes. De nombreux coureurs en ont fait l’expérience et la connaissent sous le nom d’accumulation d’acide lactique.
L’acide lactique est le sous-produit qui reste lorsque le corps transforme le glucose en énergie. Il se produit le plus souvent lors d’exercices de haute intensité, lorsque les niveaux d’oxygène sont faibles.
Lors d’un exercice de haute intensité, les muscles qui travaillent ont besoin de plus d’oxygène que le corps ne peut en absorber, ce qui provoque une respiration anaérobie et une accumulation d’acide lactique.
La sensation de brûlure que vous ressentez dans vos jambes lors d’une séance ou d’une course intense se produit lorsque le corps ne peut pas éliminer l’acide lactique aussi rapidement qu’il est produit, ce qui crée une accumulation d’excès.
Le moment où cette accumulation et cette sensation de brûlure se produisent dépend de votre capacité physique. Cependant, des études scientifiques récentes ont montré qu’il existe peut-être un autre moyen de retarder l’apparition de cette douloureuse sensation de brûlure dans les jambes.
Le bicarbonate de sodium à la rescousse
Voici le bicarbonate de sodium, le héros sans prétention. Les chercheurs pensent que le bicarbonate de sodium pourrait avoir le pouvoir de neutraliser les effets de l’accumulation d’acide lactique, augmentant ainsi le temps avant que vous ne commenciez à ressentir des brûlures.
Comment cela fonctionne-t-il ?
Voyons comment le bicarbonate de sodium réussit cet exploit sans entrer dans les détails techniques.
Lorsque vous courez, en particulier lors de sprints intenses ou de longues distances, vos muscles travaillent dur et génèrent de l’acide lactique. Cet acide rend vos muscles plus acides, ce qui entraîne cette fatigue que nous connaissons tous trop bien.
Le bicarbonate de sodium, de nature alcaline, intervient comme un agent neutralisant. Il aide à équilibrer l’acidité dans vos muscles, tout comme un peu de bicarbonate de sodium peut calmer l’acidité dans votre estomac lorsque vous avez mangé trop épicé.
Résultat ? Vos muscles pourraient durer un peu plus longtemps avant de ressentir des brûlures.
Les bons côtés
Parlons maintenant des avantages – les douces récompenses qui peuvent découler de l’ajout d’une pincée de bicarbonate de sodium à votre routine de course.
Amélioration de l’endurance
Imaginez que vous puissiez courir ce kilomètre supplémentaire ou terminer votre sprint sans que vos muscles ne vous crient dessus.
Des recherches suggèrent que le bicarbonate de sodium pourrait retarder la fatigue due à l’accumulation d’acide lactique, ce qui vous donnerait un avantage potentiel en matière d’endurance.
Fatigue retardée
Le rôle de super-héros du bicarbonate de sodium ne consiste pas seulement à tenir la distance, mais aussi à le faire avec moins de fatigue.
En tamponnant l’acidité, le bicarbonate de sodium pourrait vous aider à retarder le moment où vos jambes commencent à se sentir comme de la gelée.
Les inconvénients
Avant de vous précipiter sur votre armoire de cuisine, il est essentiel de considérer le revers de la médaille – les inconvénients et les défis potentiels associés au bicarbonate de sodium en tant que compagnon de course.
Troubles digestifs
Tout comme chaque héros a son talon d’Achille, la kryptonite du bicarbonate de sodium pourrait être votre estomac.
Certains coureurs disent se sentir ballonnés ou nauséeux après avoir ingéré du bicarbonate de sodium.
Une solution qui ne convient pas à tout le monde
N’oubliez pas que ce qui fonctionne pour l’un peut ne pas fonctionner pour l’autre. La réaction au bicarbonate de sodium peut varier d’une personne à l’autre.
Des facteurs tels que l’état de santé général, le régime alimentaire et même la génétique jouent un rôle dans la façon dont l’organisme réagit à cet auxiliaire qui améliore les performances.
Comment ajouter le bicarbonate de sodium à votre plan d’entrainement de course à pied ?
Si vous envisagez d’ajouter du bicarbonate de sodium à votre programme de course à pied, voici quelques conseils pratiques :
Commencez par prendre de petites quantités
N’exagérez pas lors de votre premier essai.
Commencez par une petite quantité de bicarbonate de sodium et voyez comment votre corps réagit. Vous ne voulez pas que l’inconfort digestif fasse de l’ombre à votre triomphe en course à pied.
Tenez compte du moment de la prise
Réfléchissez au moment où vous prenez le bicarbonate de sodium. Certaines études suggèrent d’ingérer le bicarbonate de sodium entre 60 et 90 minutes avant la course pour obtenir des résultats optimaux.
Écoutez votre corps
Votre corps est votre meilleur guide.
Si vous commencez à vous sentir mal à l’aise, c’est peut-être le signe que le bicarbonate de sodium ne vous convient pas. Il n’y a pas de honte à s’en tenir aux méthodes traditionnelles qui fonctionnent pour vous.
Produit populaire
Le système Maurten Bicarb est devenu l’une des options les plus populaires sur le marché pour ceux qui cherchent à explorer les effets du bicarbonate de sodium sur leurs performances.
Le Maurten Bicarb System prétend être un moyen plus avancé d’ingérer de fortes doses de bicarbonate de sodium d’une manière plus tolérante et contrôlée.
Le système utilise la technologie de l’hydrogel propre à la marque, qui a une consistance plus épaisse, proche de la gelée, pour aider les athlètes à ingérer du bicarbonate de sodium sans trop d’effets secondaires.
Ce qu’il faut retenir
Dans la quête de records personnels en matière de course à pied, le bicarbonate de sodium apparaît comme un allié potentiel.
La science peut sembler complexe, mais l’idée est simple : il pourrait vous aider à courir un peu plus loin, un peu plus vite.
Toutefois, comme la plupart des bonnes choses, le bicarbonate de sodium a ses particularités et ses difficultés.
Avant de vous lancer dans l’aventure du bicarbonate de sodium, pesez le pour et le contre, et consultez peut-être même un coureur chevronné ou un expert en nutrition sportive.
Alors, le bicarbonate de sodium est-il la sauce secrète de votre succès en course à pied ? C’est possible, mais le verdict final dépend de votre propre parcours.
Essayez-le, mais n’oubliez pas que chaque coureur est unique et que ce qui fonctionne pour vous peut être différent de ce qui fonctionne pour d’autres. Bonne course !
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16