Chaque fin de semaine, j’essaye de programmer mes séances running pour la semaine suivante. Si certaines semaines, j’arrive facilement à caser quatre à cinq sorties dans mon emploi du temps, il arrive également que je me retrouve avec des semaines tellement chargées que c’est un véritable casse-tête d’avoir suffisamment de créneaux libres pour mener ma semaine running comme je l’aimerai…
Il y a bien évidemment des solutions:
- Tout d’abord courir tôt le matin avant sa journée de travail, cela demande la volonté de se lever (encore) plus tôt, mais ça reste néanmoins ma solution préférée.
- Certains préféreront courir entre midi et 2 à l’heure du déjeuner.
- Enfin, il reste encore l’option d’aller s’entraîner après le travail ou tard le soir, mais ce n’est pas toujours facile de trouver de l’énergie après une grosse journée.
Aujourd’hui, je vous propose une 4ème alternative pour se dégager davantage de temps pour aller faire sa séance running. Certes, c’est une solution qui peut ne pas convenir à tout le monde, mais qui mérite d’être abordée : le run commute.
Run commute qu’est ce que c’est ?
Run commute, c’est un terme anglo-saxon qui en français se traduirait par courir en se rendant au bureau ou sur son lieu de travail.
Celles qui travaillent en ville, le savent parfaitement, on perd énormément de temps dans les transports, qu’ils soient communs ou personnels. Un temps gâché que l’on peut utiliser différemment et de la manière la plus écolo qui soit, c’est-à-dire à vélo ou encore mieux en faisant de la course à pied.🏃🏽♀️
Faire l’aller-retour maison-travail en courant, matin et soir en voilà une bonne idée pour optimiser son temps et parfaire son endurance. Une idée originale qui permet aussi de se soustraire au stress des transports en commun.
Oui, mais aller travailler en courant, n’est malheureusement pas donné ou possible pour tout le monde. En effet, parfois, nous vivons bien trop loin de notre boulot ou nous ne pouvons combiner la course à pied et transports collectifs. D’autres paramètres peuvent également compromettre notre volonté de pratiquer le run commute. Aller au travail en courant quand les éléments se déchaînent, qu’il y a un pic de pollution ou lorsque l’entreprise ne nous le permet pas sont des freins à ce concept.
Conseils et astuces pour aller au boulot en courant
1. Une distance raisonnable entre maison et travail
Première donnée essentielle pour savoir si l’on peut se mettre au run commute c’est bien évidemment le nombre de kilomètres qui sépare notre lieu de travail et notre lieu de vie. Je considère que 10 km est une limite à ne pas dépasser pour faire du run commute en ce qui me concerne. Je pense que la distance idéale se trouve entre 5 et 10 km. Ni trop, ni trop peu ! Au-delà de 10 km, la fatigue sera belle et bien présente pour le commun des runners. Ben oui, le run commute, c’est un peu comme si on se mettait au biquotidien, le soir, il faut faire le trajet retour en courant. À moins de revenir en bus.
Eh oui, 8 km, matin + soir, cela fait tout de même 16 bornes à encaisser dans la journée !
2. Un itinéraire run commute compatible !
Courir en allant au travail, c’est super, cependant, il faut s’assurer de trouver le meilleur itinéraire possible. Lorsque l’on habite en campagne, c’est sans doute plus facile, mais en ville, il faut composer avec bons nombres d’obstacles : passages piétons, carrefours, trottoirs bondés, voitures et cyclistes.
Et oui, la sécurité est primordiale et il faut parfois adapter sa foulée aux contraintes urbaines.
3. Un patron aux petits soins.
Pour se rendre au travail en faisant de la course à pied, la tenue running est de rigueur. Du coup, il faut prévoir une tenue de travail sur place. Cette dernière, on peut l’emmener dans un sac à dos confortable de type trail afin de se changer une fois arrivée. Tout du moins si l’entreprise à un vestiaire. Les plus organisés auront pensé à laisser des affaires sur place.
En ce qui concerne nos effets personnels indispensables comme le trousseau de clefs et le smartphone, on trouve dans les magasins spécialisés, des ceintures de running, qui s’avèrent très pratiques pour y glisser ses affaires.
4. Faire du run and bike
On peut concevoir que courir 2 fois par jour, c’est peut-être trop, surtout si l’on pratique le run commute au quotidien. En ce sens, la bonne astuce pour rester dans l’écolo et l’économique serait de combiner le vélo et le running. Le matin, pars à vélo au travail, en mode vélotaf, laisse le sur place (si c’est possible), reviens en courant. Le lendemain, il suffit de faire le contraire. Ce type de routine permet non seulement de diversifier les efforts physiques, mais aussi de limiter la fatigue liée à des entraînements trop intenses. En alternant entre ces deux activités, vous travaillez différentes groupes musculaires tout en restant actif au quotidien. Pour optimiser votre préparation et compléter cette approche, vous pourriez également vous tourner vers des équipements comme les meilleurs vélos elliptiques pour entraînement, qui offrent un excellent compromis entre cardio et renforcement musculaire.
Et l’hygiène dans tout ça ?
Il est difficile d’imaginer enchaîner un run commute avec une journée de travail sans passer par la case douche. Et c’est souvent là que le rêve d’aller travailler en courant meurt : lorsque l’entreprise ne met pas à disposition des employés une douche. C’est malheureusement mon cas…
Mais je n’aime pas m’avouer vaincu, alors j’ai trouvé une parade. En général, je choisis le dernier jour de ma semaine de travail. Je viens travailler (en voiture) en emmenant un sac avec mes affaires de running. Lorsque ma journée est finie, je me change et rentre chez moi en courant. Le lendemain, lorsque je suis en repos, je reviens en courant, pour récupérer ma voiture. C’est un peu fastidieux, mais ça me permet néanmoins de pouvoir varier mes itinéraires de sorties et de me vider la tête en allant courir dès que je sors du travail.
Et toi, as-tu déjà eu l’occasion de pratiquer le run commute ? Si oui partage ton expérience en commentaire ci-dessous !
Qui est Nicolas ?
Je suis un passionné de course à pied avec plus de 15 ans d'expérience. Ayant débuté comme coureur amateur, j'ai progressivement affiné mes compétences en m'informant sur les meilleures pratiques d'entraînement, que je partage désormais avec mes lecteurs.
Mon objectif est de rendre la course accessible à tous, en proposant des conseils pratiques, des analyses techniques, et des méthodes adaptées à tous les niveaux.
Actuellement en cours de formation pour le DEJEPS (Diplôme d'État de la Jeunesse, de l'Éducation Populaire et du Sport) spécialité Athlétisme, j'approfondis mes compétences en entraînement et pédagogie afin de partager des méthodes et des approches efficaces et adaptées aux besoins des coureurs de tous niveaux.
Quelques faits d’armes :
- 100 km de Steenwerck : 7h44
- 80 km Ecotrail Paris (1300m D+) : 7h12
- 42 km Nord Trail Mont de Flandres (1070m D+) : 3h11
- Marathon de Nice-Cannes : 2h40
- Championnats de France de Semi-Marathon : 1h13
- 10 km de Lambersart : 34’16