Quelles Causes De La Baisse De Performance En Course À Pied ?

Quelles causes de la baisse de performance en course à pied ?

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Bonjour Nicolas,

J’ai 24 ans et au cours des quatre dernières années, j’ai régulièrement augmenté mon kilométrage. Je suis passé du 800 mètres à 5000/10 000 mètres. J’ai couru 2.04 au 800m, 4.20 au 1500m, 16.50 au 5000m, 38min au 10 000m. Cependant, au cours des six derniers mois, depuis que j’ai couru un semi-marathon en 1.23:00, mes chronos sont de plus en plus lents et je ne ressens plus l’énergie que j’avais l’habitude de ressentir lorsque je courais auparavant, en particulier lors des sorties longues. En particulier, mon chrono au 10 000 m est passé de 38 min, où je me sentais bien à la fin avec une récupération rapide, à 42 min, où je me suis senti très fatigué, les jambes lourdes et il m’a fallu plus de jours que d’habitude pour récupérer (c’est-à-dire des douleurs aux jambes).

J’en suis arrivé à deux conclusions : soit il me manque quelque chose dans mon régime alimentaire, que j’ai modifié en mangeant plus de fruits, de légumes, de poisson, etc. et en buvant plus d’eau, soit je crains que tout cela soit psychologique. Malgré ces changements, mon état semble s’aggraver.

Y a-t-il une explication à cela ?

Merci par avance pour ton retour,

Jean

Les causes possibles

La baisse de performance peut être due à plusieurs causes. En supposant que vous êtes en bonne santé, les coupables les plus probables sont le surentraînement ou une disponibilité énergétique insuffisante. Cependant, il serait judicieux de vous faire examiner par votre médecin pour vous assurer que vous n’avez pas de problèmes sanguins, thyroïdiens, cardiaques ou autres à l’origine de votre baisse de performance.

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La disponibilité énergétique est ce qui reste après avoir additionné la quantité de calories absorbées par votre corps et soustrait l’énergie brûlée pour faire fonctionner votre organisme, accomplir vos activités de la vie quotidienne et terminer vos entraînements. Si vous ne mangez pas assez et que votre apport énergétique nutritionnel est insuffisant, vos chronos en pâtiront et vous récupérerez plus lentement. Augmenter votre consommation de calories est la solution à ce problème. Parfois, l’ajout d’aliments plus caloriques permet d’augmenter le nombre total de calories, car il faut beaucoup de pâtes et de pommes de terre pour alimenter une personne très active. Si votre pourcentage de graisse corporelle est très faible, vous serez plus exposé à une faible disponibilité énergétique, car la graisse constitue votre réserve de calories corporelles. Si vous ajoutez des matières grasses à votre alimentation, n’oubliez pas la distinction entre les bonnes et les mauvaises graisses, et considérez les noix, les avocats et le poisson comme des sources de graisses plus saines.

Que faire quand les chronos ne sont pas à la hauteur de vos espérances ?

Lorsque les chronos ne sont plus au rendez-vous et que l’entraînement devient plus difficile, la réaction habituelle d’un athlète est d’augmenter le volume et l’intensité de l’entraînement, en supposant que les réductions soient dues à un entraînement inadéquat. Pour beaucoup, c’est le contraire qui est vrai et le remède est le repos. Le corps peut être poussé au-delà de ses limites, ce qui entraîne le syndrome de surentraînement – des séances à des allures plus lentes et des entraînements moins satisfaisants. Souvent, un arrêt de 2 à 3 semaines de l’entraînement résout le problème et le repos, plutôt que la montée en puissance, est la bonne réponse à une baisse de performance. Le problème est souvent résolu par un court repos. Si le repos n’est pas pris dès le début de la baisse des performances, les blessures peuvent rapidement survenir. Plusieurs mois de récupération peuvent être nécessaires pour inverser ces changements. La disponibilité énergétique est peut-être le plus petit dénominateur commun du syndrome de surentraînement, mais ce n’est peut-être pas la véritable cause qui explique cela.

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Les coureurs qui s’entraînent dur pour améliorer leurs chronos doivent prendre au moins un mois de repos par an et au moins un jour de repos par semaine. L’American College of Sports Medicine (ACSM) a publié un document sur le conditionnement qui décrit les cycles d’entraînement et l’importance du repos dans les programmes d’entraînement des athlètes.

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