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Le guide ultime pour courir par temps venteux

Le guide ultime pour courir par temps venteux

11 minutes de lecture

Vous avez du mal à courir par temps venteux ? Vous n’êtes pas le seul.

Lorsqu’il s’agit de conditions météorologiques défavorables, comme courir sous la pluie ou même par temps froid , neigeux ou sur la glace, il existe de nombreux équipements que vous pouvez utiliser pour rendre votre séance plus sûre et plus agréable.

Malheureusement, le vent peut être un peu plus compliqué.

Courir par temps venteux vous oblige à utiliser plus d’énergie pour avancer, ce qui vous oblige à redoubler d’efforts pour atteindre la ligne d’arrivée.

Si l’idée de courir dans ces conditions vous incite à opter pour le tapis de course ou, pire encore, à ne pas courir du tout, n’abandonnez pas tout de suite !

Dans quelle mesure le vent affecte-t-il ma course ?

Une grande partie de la recherche actuelle en sciences du sport se concentre sur la façon dont le vent affecte les sprinters, par opposition aux coureurs de fond. Heureusement, quelques études notables des années 70 et 80 aident les coureurs de fond à comprendre l’impact du vent sur leur course.

2 études scientifiques aident les coureurs de fond à comprendre comment le vent peut les affecter. Dans la première étude, publiée en 1971, le chercheur londonien L.G. Pugh a installé un tapis roulant dans une soufflerie pour mesurer la consommation d’oxygène d’un coureur à différentes vitesses et dans différentes conditions de vent.

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Pugh a constaté que « la consommation d’oxygène, et donc le coût énergétique, augmente avec le carré du flux d’air sur le corps ». En termes simples, courir contre le vent rend la course plus difficile, et un vent plus fort est exponentiellement plus difficile à affronter.

Vents de face VS vents de dos

La seconde étude, publiée en 1980 par C.T.M. Davies, utilise un tapis de course similaire à celui de Pugh pour étudier les effets du vent de face et du vent arrière sur trois coureurs. Comme Pugh, Davies a constaté que courir dans le vent augmente la consommation d’oxygène, ce qui diminue inévitablement les performances.

Il a également découvert que le fait de courir avec un vent arrière peut améliorer considérablement vos performances (si vous l’avez déjà fait, vous l’aurez compris !). Mais… cela ne suffira pas à compenser l’impact négatif d’un retour en arrière et d’une course avec un vent de face.
Alors, dans quelle mesure le vent vous affecte-t-il ?

Un vent ‘substantiel’ (c’est-à-dire approximativement égal à l’allure à laquelle vous courez) vous fera perdre 19 secondes par km avec un vent de face, et vous aidera à gagner 9,6 secondes secondes par km avec un vent de dos ».

En d’autres termes, les effets négatifs d’un vent de face sont environ deux fois plus importants que les effets positifs d’un vent arrière de même intensité.

Dans quelle mesure la vitesse du vent de face a-t-elle un impact négatif sur la course à pied ?

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Voici un récapitulatif qui vous donnera une idée plus précise :

  1. Vent de face de 5 à 10 km/h : Impact léger : Vous ressentirez une légère résistance, mais cela ne devrait pas avoir un impact majeur sur votre performance. Une petite réduction de vitesse peut être observée.
  2. Vent de face de 10 à 15 km/h : Impact modéré : La résistance accrue du vent rendra la course un peu plus difficile. Vous devrez peut-être réduire légèrement votre vitesse de course habituelle et vous sentirerez une fatigue accrue.
  3. Vent de face de 15 à 20 km/h : Impact significatif : À cette vitesse, le vent de face peut commencer à avoir un impact notable sur votre performance. Vous devrez ralentir votre allure et vous concentrer sur une respiration efficace pour éviter la fatigue prématurée.
  4. Vent de face de 20 à 25 km/h : Impact important : Le vent de face à cette vitesse peut rendre la course très difficile. Vous devrez réduire considérablement votre allure et vous attendre à une fatigue accrue. La course peut devenir mentalement exigeante.
  5. Vent de face de plus de 25 km/h : Impact sévère : Un vent de face de cette intensité peut avoir un impact très négatif sur la course à pied. Il peut être presque impossible de maintenir une vitesse de course normale. Vous devrez ajuster vos attentes en matière de performance et de temps.

Si vous voulez être un coureur plus performant, vous devez vous familiariser avec les effets des différents vents et vitesses de vent sur votre course.

Maintenant que vous comprenez ces principes de base, il ne vous reste plus qu’à combiner ces connaissances avec les 7 conseils suivants pour courir par temps venteux.

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7 conseils pour courir efficacement par temps venteux

Ajustez vos vêtements de running pour les jours de vent

Par temps venteux, vous devez accorder une attention particulière à votre tenue vestimentaire pour la course à pied.

Vous devez éviter de porter des vêtements amples et des couches superflues, car ils augmentent la résistance au vent et ralentissent votre temps. Portez plutôt des vêtements plus serrés.

Chris Knighton, expert en course à pied de compétition et entraîneur de course à pied, suggère de choisir les hauts les plus ajustés et de les rentrer dans les bas les jours de vent.

Il recommande également de porter des demi-collants ou des collants complets plutôt que des shorts ou des pantalons de course.

Des vêtements plus serrés créent un profil plus aérodynamique, ce qui réduit l’impact du vent sur votre course.

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Aspiration-abri derrière un autre coureur

Il n’y a vraiment aucun moyen de vaincre le vent quand on court seul. Knighton mentionne que courir en peloton est une excellente idée pour les coureurs dans des conditions venteuses, car ils peuvent s’appuyer les uns sur les autres.

Cette technique est courante chez les cyclistes et s’appelle « l’aspiration ». Les coureurs d’un groupe se relaient en position de tête, ce qui permet aux autres coureurs de s’écarter du leader. Cette tactique permet d’économiser de l’énergie et c’est la seule façon prouvée de se protéger les uns des autres des vents violents.

L’étude de Davies mentionnée précédemment confirme la théorie de Knighton selon laquelle courir en peloton est le meilleur moyen de vaincre les vents de face et les vents latéraux.

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Davies a constaté que le fait de suivre un autre coureur d’environ un mètre peut entraîner une diminution de 80 % de la résistance au vent. Il affirme que courir un mile derrière un autre coureur est quatre secondes plus facile que de le faire seul.

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Courir face au vent dès le départ de la séance

De nombreux coureurs considèrent qu’il s’agit de la règle d’or pour courir par temps venteux.

Courir dans le vent en sortant aide les coureurs de deux façons importantes :

  • Il vous oblige à travailler plus dur pendant la première moitié de votre séance, ce qui vous évite de vous épuiser sur le chemin du retour.
  • Il peut vous empêcher d’avoir trop froid. Courir contre le vent alors que vous êtes déjà en sueur après la première moitié de votre course pourrait créer un effet de frisson qui vous ferait perdre de l’énergie (sans parler de l’inconfort !).

C’est une question d’effort, pas d’allure

Comme vous l’avez déjà vu, même un léger vent de face ou de travers peut réduire considérablement votre énergie et vous faire courir plus lentement. Quoi qu’il en soit, vous ne pouvez pas vous attendre à courir à la même allure dans des conditions venteuses sans fournir beaucoup plus d’efforts.

Knighton décrit l’allure comme « un facteur extrinsèque basé sur les conditions environnementales ». Ce qu’il entend par là, c’est que votre rythme de course n’a rien à voir avec votre effort ou votre niveau de forme physique. Ainsi, au lieu de vous pousser à bout pour atteindre le temps souhaité, essayez plutôt de vous concentrer sur l’effort perçu. Cela vous permettra de terminer votre séance en force.

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Maintenir une posture correcte

Courir dans le vent peut avoir des effets négatifs sur votre posture de course si vous n’y prêtez pas attention. La plupart des coureurs ont tendance à se courber et à se pencher vers l’avant lorsqu’ils courent contre un vent fort.

Ce faisant, vous risquez de nuire à votre forme pour de bon. Le pire, c’est que la tension supplémentaire due au fait d’être voûté brûle plus d’énergie, fatigue les muscles plus rapidement et peut vous mettre dans un état d’esprit négatif.

Lorsque vous courez dans le vent, il est essentiel que vous luttiez contre l’envie de vous recroqueviller.

Au lieu de cela, concentrez-vous sur une bonne posture de course :

  • Concentrez-vous sur une bonne technique de respiration en cas de fort vent de face
  • Roulez les épaules vers le bas et vers l’arrière, tenez-vous droit et relâchez les tensions accumulées.
  • Ne pas crisper la mâchoire et les mains.
  • Garder une foulée souple et détendue.
  • En vous concentrant sur ces points, il vous sera plus facile de rester détendu et de maintenir une forme correcte.

Si vous avez encore des difficultés, essayez de tourner la tête sur le côté, à l’opposé du vent. Cela peut vous aider à améliorer votre respiration.

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Rester positif

Comme pour toute autre chose dans la vie, garder un état d’esprit positif peut faire toute la différence.

Les coureurs sont confrontés à davantage de défis lorsqu’ils courent contre le vent, mais ce n’est pas impossible pour autant. En fin de compte, c’est l’esprit qui prime sur la matière.

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Finirez-vous votre séance de course à pied quelles que soient les conditions de vent ?

Ou laisserez-vous des conditions moins favorables vous ralentir ou vous faire abandonner prématurément ?

Si vous êtes confronté à du vent le jour de la course, n’ayez pas peur d’ajuster vos objectifs. Rappelez-vous que courir dans le vent aura un impact sur tous les coureurs, et pas seulement sur vous. Il est plus important de se concentrer sur un rythme que vous pouvez maintenir tout au long de la course que de vous épuiser prématurément en poussant trop fort.

Soyez prudents en cas de rafales de vent

Si vous partez courir un jour particulièrement venteux, vous devez être capable de vous concentrer sur votre environnement, même si vous devez pour cela laisser vos écouteurs à la maison.

Vous devez être capable d’écouter les débris qui tombent, surtout si vous courez sur un sentier ou un chemin boisé. De plus, une rafale particulièrement puissante peut vous faire dévier de votre trajectoire et vous blesser.

Si les conditions sont trop risquées, il peut être préférable de trouver le tapis roulant le plus proche. Mais ne vous inquiétez pas, il existe de nombreuses séances d’entraînement que vous pouvez faire sur un tapis roulant pour améliorer votre endurance et respecter votre plan d’entraînement.

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Personne ne contestera le fait que courir dans le vent est en tête de liste des choses les moins appréciées des coureurs. Heureusement, avec les connaissances, la technique et l’état d’esprit appropriés, c’est un obstacle que tout le monde peut surmonter.

Si vous lisez cet article, c’est que vous vous êtes engagé à franchir un nouveau palier en matière de course à pied. Vous n’abandonnerez pas, même si le temps ne vous est pas favorable.

La prochaine étape consiste à vous inscrire à votre prochain grand défi. Qu’il s’agisse d’un semi-marathon ou d’un ultramarathon, je vous propose des plans d’entraînement gratuits adaptés à votre niveau de forme. Téléchargez-en un dès aujourd’hui et bonne chance avec le vent !

  • Plans d’entraînement pour ultramarathon (50 km et 100 km)
Nicolas Fondateur de Athlé expliqué

Qui est Nicolas ?

Lillois. 30 ans et 10 ans de pratique de la course à pied. Après avoir conseillé mes amis débutants, j’ai eu l’idée de créer un blog. En 2022, Athlé Expliqué a vu le jour pour vous apporter des réponses en vous donnant des conseils basés sur mes propres expériences.

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